Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 473 / 25 juillet – Échec de négociations pendant que la faim tue à Gaza"
Brigitte Challande, 26 juillet 2025.– Le 25 juillet, Abu Amir écrit l’échec des négociations de cessez-le-feu pendant que la faim tue lentement les enfants de Gaza sous le silence du monde.
« Alors que les habitants de la bande de Gaza s’accrochaient à un mince fil d’espoir pour sauver ce qui reste de vies épuisées par le blocus, la guerre et la famine, les nouvelles sur l’échec des négociations de cessez-le-feu ont retenti comme une nouvelle gifle sur leurs visages épuisés. Ces nouvelles ne sont qu’une confirmation supplémentaire de l’impuissance de la communauté internationale et de l’inertie des dirigeants, des États et des organisations à arrêter cette catastrophe humanitaire grandissante, dans l’un des tableaux les plus horribles de l’injustice au XXIe siècle.
Le désespoir s’est installé dans le cœur des habitants de Gaza, écrasés par une mort quotidienne, victimes d’une guerre d’extermination complexe, qui ne se limite pas aux bombardements et à la destruction, mais englobe également la faim, la maladie et l’absence des conditions minimales de vie. Plus de cent martyrs tombent chaque jour, accompagnés de dizaines de blessés, dans une scène sanglante qui ne semble pas connaître de fin. Des enfants meurent de faim, des femmes crient de douleur, des vieillards font leurs adieux à leurs proches dans le silence, tandis que le monde regarde sans réagir.
En dépit des nombreux rapports documentant l’ampleur de la catastrophe à Gaza, Israël continue de nier l’existence de la famine dans la bande, tentant ainsi de falsifier la réalité et de justifier le maintien de son blocus qui affame la population. Ce déni cynique contredit totalement ce que rapportent les plus grandes agences de presse internationales, qui ont commencé cette semaine à publier des reportages effroyables sur la situation à Gaza, plaçant la catastrophe humanitaire en une de leurs journaux.
« Les enfants de Gaza meurent de faim », tel est le titre choquant de la couverture du New York Times, accompagné d’un reportage illustré de photos bouleversantes d’enfants émaciés et de mères incapables d’allaiter leurs bébés à cause du manque de nourriture. Les enfants de Gaza ne jouent pas, ne rient pas comme les autres, mais reposent épuisés à même le sol, leurs corps frêles incapables même de pleurer, leurs bras et jambes semblant être des brindilles brisées par la faiblesse.
De son côté, la chaîne CNN a publié un reportage intitulé : « Gaza meurt de faim et la colère monte : Netanyahu écoutera-t-il ? », mettant en lumière la tragédie des civils. Elle a également rapporté dans un autre article qu’un enfant sur cinq à Gaza souffre de malnutrition aiguë, dans une scène rappelant les famines de l’Afrique au siècle dernier.
Quant au Guardian, il a relayé les propos des agences onusiennes décrivant la situation à Gaza comme « un présage d’anéantissement collectif », indiquant que des employés des Nations Unies à Gaza s’évanouissent de faim. L’UNRWA a déclaré que « les citoyens de Gaza sont devenus des cadavres marchant sur la terre », affirmant que la famine est désormais une réalité tangible, impossible à nier.
Malgré ce flot de témoignages et de preuves internationales, le gouvernement Netanyahu continue de nier la réalité, persistant dans son racisme et réfutant tous les rapports exposant au monde l’ampleur du crime commis contre un peuple sans défense.
Ce qui se passe à Gaza n’est pas une simple guerre, mais une destruction méthodique d’un peuple entier, sous les yeux d’un monde qui prétend être civilisé, juste et respectueux des droits humains. Gaza brûle, et la conscience humaine se tait, voire collabore parfois à dissimuler le crime. Où sont les dirigeants ? Où sont les institutions internationales ? Où sont ceux qui se vantent de défendre les droits de l’enfant et de l’homme ? Pendant que des enfants meurent chaque jour de faim, et que des milliers périssent dans le silence, les négociations stagnent, et le monde traite cette tragédie comme de simples chiffres sans visages ni émotions.
Ce qui se passe à Gaza n’est pas une catastrophe passagère, mais une tache indélébile sur le front de l’humanité. L’échec des négociations de cessez-le-feu n’est pas seulement un revers politique, mais un coup de poignard dans le cœur de chaque mère ayant perdu son enfant, de chaque enfant qui dort le ventre vide, de chaque famille allongée à même le sol, enveloppée dans la douleur. À Gaza, on ne meurt pas seulement sous les bombes, mais aussi de faim, de soif, d’abandon mondial et d’injustice flagrante. Il est temps que le monde se réveille, qu’il affronte la vérité sans détour : Gaza est exterminée, ses enfants meurent, et le monde regarde. Combien de temps faudra-t-il encore pour arrêter ces massacres ? Combien de victimes faudra-t-il encore pour sauver Gaza de cet enfer ? »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se consacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
Cliquez ici pour consulter les Témoignages du 20 novembre 2023 au 5 janvier 2025 (partie 1 à 268) Cliquez ici pour consulter les Témoignages du 5 janvier au 9 mai 2025 (partie 269 à 392)
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Pour participer à la collecte « Urgence Guerre à Gaza » : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP, Altermidi et sur Le Poing.