Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 338 / 18 mars – Alerte ! Les massacres de l’armée israélienne reprennent"
Brigitte Challande, 18 mars 2025. Abu Amir envoie ce texte sur les attaques terribles de cette nuit à Gaza.
« Israël intensifie sa guerre contre Gaza : des centaines de morts et d’évacuations massives au milieu de condamnations internationales faibles
Dans une nouvelle escalade dramatique, Israël a repris ses opérations militaires contre la bande de Gaza, lançant des frappes aériennes massives à l’aube qui ont ciblé plusieurs zones du territoire. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 326 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées dans ces attaques, qui s’ajoutent à une série de bombardements ayant causé d’innombrables destructions et une crise humanitaire en constante aggravation.
Évacuations massives et nouvelles décisions militaires
Parallèlement à cette escalade, l’armée israélienne a ordonné des évacuations massives dans plusieurs zones frontalières (tract ci-dessus), forçant des milliers de civils à fuir une nouvelle fois. Les zones touchées par ces ordres d’évacuation comprennent Rafah, Khan Younès, Abasan Al-Kabira, Abasan Al-Jadida et Beit Hanoun, où les habitants ont été contraints de quitter leurs maisons sous la menace des bombardements incessants. Ces déplacements forcés ne font qu’aggraver la catastrophe humanitaire, alors que plus aucun endroit ne peut être considéré comme sûr dans la bande de Gaza. Même les camps de réfugiés et les abris d’urgence ne sont pas épargnés par les frappes.
Les frappes israéliennes ciblent les réfugiés et leurs abris
Les attaques n’ont pas seulement visé les infrastructures et les habitations, mais elles ont également touché les camps de réfugiés et les abris accueillant des familles déplacées. La porte-parole de l’UNICEF à Gaza a confirmé que les frappes aériennes ont touché des tentes abritant des personnes déplacées, provoquant de nombreuses victimes parmi les enfants et les femmes, qui n’avaient déjà plus aucun endroit où se réfugier.
Indignation internationale et condamnations faibles
La reprise des hostilités à Gaza a provoqué une vague de condamnations internationales, mais, comme à l’accoutumée, ces réactions n’ont pas dépassé le cadre de l’indignation verbale et des appels sans effet, sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise pour arrêter l’agression israélienne ou protéger les civils palestiniens.
-
Le coordinateur humanitaire des Nations unies a qualifié les frappes israéliennes sur Gaza d' »inacceptables« , appelant à un retour au cessez-le-feu, sans proposer de mesures coercitives pour y parvenir.
-
Le Premier ministre norvégien a exprimé ses regrets en déclarant : « C’est une tragédie immense pour le peuple de Gaza, qui vit sans protection au milieu des décombres« , mais sans prendre aucune initiative tangible.
-
La ministre australienne des Affaires étrangères a affirmé que « les civils palestiniens ne peuvent pas payer le prix de la défaite du Hamas« , tout en rejoignant le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne dans leur demande à Israël de respecter ses obligations envers les habitants de Gaza, mais sans aller au-delà de simples déclarations.
-
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères a insisté sur la nécessité de « protéger tous les civils » et a appelé à la mise en œuvre totale de l’accord de cessez-le-feu, mais sans proposition concrète pour y parvenir.
-
Le ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté la communauté internationale à prendre des « mesures pour empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza« , sans annoncer de mesures spécifiques.
-
Le ministère suisse des Affaires étrangères a appelé à « un retour immédiat au cessez-le-feu au Moyen-Orient« , reprenant les mêmes formules diplomatiques entendues à maintes reprises.
Des condamnations inefficaces face à une catastrophe humanitaire
Encore une fois, la communauté internationale se limite à des déclarations timides et inefficaces, qui ne sont pas à la hauteur de l’ampleur du désastre. Les condamnations et appels répétés des pays occidentaux et des institutions internationales n’ont ni empêché les massacres passés, ni stoppé les attaques en cours contre les civils de Gaza.
Tandis que les responsables politiques parlent de « protéger les civils » et de « respect du droit international« , Israël continue son escalade militaire sans aucune restriction ni conséquence.
Plus de 326 morts en une seule journée, des centaines de blessés, des milliers de personnes déplacées sans refuge, des quartiers entiers réduits en ruines, et malgré cela, la réponse internationale se limite à « nous devons« , « nous appelons« , « nous exhortons« . Des mots creux qui n’ont protégé aucun enfant palestinien, n’ont empêché aucun missile de frapper Gaza.
Face à cette réalité, une question demeure : quand la communauté internationale dépassera-t-elle le stade des condamnations symboliques pour prendre des mesures concrètes contre les crimes israéliens ? »
*******
18.03.2025 – Déclaration de Muhannad Hadi, Coordonnateur de l’action humanitaire pour le territoire palestinien occupé, sur la nécessité urgente de rétablir un cessez-le-feu
« Des vagues de frappes aériennes ont eu lieu dans la bande de Gaza depuis les premières heures de la matinée. Selon des informations initiales et non confirmées, des centaines de personnes ont été tuées.
C’est inconcevable. Un cessez-le-feu doit être rétabli immédiatement.
La population de Gaza a enduré des souffrances inimaginables.
La fin des hostilités, l’aide humanitaire soutenue, la libération des otages et le rétablissement des services de base et des moyens de subsistance des populations sont la seule façon d’aller de l’avant. »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se consacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
Cliquez ici pour consulter les Témoignages du 20 novembre 2023 au 5 janvier 2025.
Partie 270 / 6 janvier ; Partie 271 / 7 janvier ; Partie 272 : 8 janvier ; Partie 273 : 10 janvier ; Partie 274 / 11 janvier ; Partie 275 / 11 janvier (1) ; Partie 276 : 12 janvier ; Partie 277 : 13 janvier ; Partie 278 : 14 janvier. Partie 279 : 15 janvier. Partie 280 : 16 janvier. Partie 281 : 16 janvier (1). Partie 282 : 17 janvier. Partie 283 : 18 janvier. Partie 284 : 18 janvier/1. Partie 285 : 19-20 janvier. Partie 286 : 22 janvier. Partie 287 : 22 janvier (1). Partie 288 : 23 janvier. Partie 289 : 23 janvier (1). Partie 290 : 25 janvier. Partie 291 : 26 janvier. Partie 292 : 27 janvier. Partie 293 : 28 janvier. Partie 294 : 28 janvier (1). Partie 295 : 29 janvier. Partie 296 : 30 janvier. Partie 297 : 31 janvier. Partie 298 : 1er février. Partie 299 : 1er février (1). Partie 300 : 2 février. Partie 301 : 4 février. Partie 302 : 5 février. Partie 303 : 6 février. Partie 304 : 7 février. Partie 305 : 7 février (1). Partie 306 : 8 février. Partie 307 : 9 février. Partie 308 : 10 février. Partie 309 : 11 février. Partie 310 : 12 février. Partie 311 : 14 février. Partie 312 : 15 février. Partie 313 : 15 février (1). Partie 314 : 18 février. Partie 315 : 18 février (1). Partie 316 : 18 février (2). Partie 317 : 19 février. Partie 318 : 20 février. Partie 319 : 21 février. Partie 320 : 22 février. Partie 321 : 23 février. Partie 322 : 24 février. Partie 323 : 25 février. Partie 324 : 27 février. Partie 325 : 28 février. Partie 326 : 1er mars. Partie 327 : 5 mars. Partie 328 : 6 mars. Partie 329 : 9 mars. Partie 330 : 10 mars. Partie 331 : 11 mars. Partie 332 : 12 mars. Partie 333 : 13 mars. Partie 334 : 14 mars. Partie 335 : 15 mars. Partie 336 : 16 mars. Partie 337 : 16 mars (1).
Pour participer à la collecte « Urgence Guerre à Gaza » : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP, Altermidi et sur Le Poing.