Pour rendre hommage aux martyrs de Palestine, Marche de soutien à la résistance du peuple palestinien, samedi 18 novembre 2023 à 14h30 (Barbès-Bastille) – Manifestation autorisée

Association de Palestiniens en Ile de France, 3 novembre 2023. Aujourd’hui à Gaza, il y a 9.061 martyrs, dont 3.760 enfants et 2.326 femmes, et 23.000 blessés ainsi que plus de 2.100 personnes disparues dont 1.200 enfants (*). Ce sont des bombardements nuits et jours qui touchent les hôpitaux, des écoles, des supermarchés, des boulangeries, les infrastructures des routes, des égouts, des points d’eau …. C’est un véritable génocide qui est commis au nom du « droit de réponse de l’Etat colonial » et du « droit international », comme des politiques et responsables syndicaux et associatifs nous le rappellent tous les jours.

A quand un cessez le feu ?

Du fait du blocus, les survivants manquent de tout – médicaments et autres produits médicaux, des produits alimentaires… voilà le quotidien du blocus de Gaza qui est un crime de guerre depuis 2006. Selon le centre EUROMED, ce sont 25.000 tonnes de bombes, soit l’équivalent de deux bombes atomiques comme celle d’Hiroshima, déversées sur Gaza.

Sans compter les centaines (environs 450) de martyrs en Cisjordanie et Jérusalem, depuis le début de l’année, résultats des exactions des colons israéliens ou de l’armée d’occupation qui continuent la construction des colonies de peuplement. Qui parle aujourd’hui des prisonniers palestiniens (près de 11.000), dont des enfants (moins de 18 ans) pris en otages dès l’âge de 12 ans ?

Et n’oublions jamais la partie de la Palestine occupée en 1948 par l’entité coloniale Israël qui subit la colonisation depuis cette date et l’Apartheid avec son lot d’assassinats et d’emprisonnements.

Voilà le quotidien du peuple palestinien depuis 1947. Pourquoi la « Communauté Internationale » n’en parle-t-elle pas et pourquoi cette machine de guerre coloniale de 76 ans ne s’arrête-t-elle pas ?

Le secrétaire général de l’ONU rappelait il y a quelques jours que l’opération du Hamas du 7 octobre ne venait pas du néant, mais après 56 ans d’occupation et de colonisation. A l’évidence, il a volontairement oublié 20 ans de souffrances, ce qui est une offense aux habitants de Gaza et de toute la Palestine ainsi qu’a tous ses martyrs depuis 1947. Mais que fait l’ONU ?

Nous rappelons les crimes de guerre :

*La spoliation, le partage par l’ONU de la Palestine en 1947, 

*L’occupation en 1948 et la création de l’Etat colonial Israël illégitime,

*L’expulsion de 900 000 palestiniens de leurs terres en 1948,

*La destruction de 831 localités palestiniennes pour empêcher le retour des réfugiés en 1948.

Ce n’est donc pas 56 ans, mais 76 ans d’occupation, de colonisation, de négation de l’identité palestinienne qui ont conduit aux événements actuels. Les crimes de guerre et la machine à déshumaniser ont fonctionné jusqu’aux résultats du 7 octobre, …  Et continuent aujourd’hui.

Réveillez-vous ! Ouvrez les yeux bien grand ! 

L’avenir réserve encore des jours noirs pour les Palestiniens qui subissent les plans impérialistes depuis au moins 1947.

Le président des Etats Unis l’a rappelé au début des bombardements sur Gaza, « Si Israël n’existait pas, il faudrait l’inventer ». Jusqu’à aujourd’hui, ni les USA, ni la France, ni l’Allemagne et autres pays européens ne veulent d’un cessez-le-feu, pire encore, ils fournissent des armes en masse à l’Etat colonial et autres services de renseignement…. Avec leurs alliés dans certains pays arabes ainsi que l’autorité palestinienne, ils veulent finir le travail en déportant les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et ceux de Cisjordanie et Jérusalem vers la Jordanie pour finalement imposer leurs alliés et sécuriser la région.

Ce n’est que la continuité du plan exécuté par Ben Gourion en 1947/1948 afin de conquérir la Palestine et déporter les Palestiniens qui se sont retrouvés réfugiés au Liban, en Syrie, Jordanie, Cisjordanie et aussi Gaza. Voilà le plan sous couvert d’application du « droit international » et du « droit de réponse » d’Israël.

Cette initiative du samedi 18 novembre n’est pas seulement pour affirmer notre solidarité avec la résistance du peuple palestinien, mais aussi pour dénoncer la position d’organisations politiques, syndicales et certaines associations qui nient les droits historiques du peuple palestinien sur sa terre et veulent masquer leur soutien inconditionnel à l’Etat colonial.

Ben Gourion, le leader du mouvement sioniste en Palestine déclara en juin 1938 à l’exécutif de l’Agence juive : « Je suis pour le transfert forcé. Je ne vois rien là d’immoral » (Archives sionistes centrales, minutes de la réunion de l’exécutif de l’Agence juive, 12 juin 1938).

Ce transfert, Ben Gourion et les organisations terroristes sionistes de la Haganah, le Stern, brigade Alexandroni, le mettront en application en 1947/1948 avec la bénédiction des forces politiques de droite et gauche en France, du Général de Gaulle au parti communiste français qui déclare le 15 mai 1948 : « Le parti communiste, dans une décision de son comité central, dit aujourd’hui : “Le mandat taché de sang est liquidé par la lutte héroïque du peuple juif pour son indépendance et par l’aide de l’Union soviétique et de toutes les forces démocratiques du monde. Mais cette lutte pour l’indépendance n’est pas encore terminée. Les armées anglaises restent sur le sol d’Israël et la légion arabe attaque. Il nous faut mobiliser toutes les forces du peuple juif pour la lutte en faveur de sa liberté ». Il lui fournira aussi des armes.

Ainsi Ben Gourion déclare la création de l’Etat d’Israël en référence à la loi fondamentale établissant le caractère juif de l’Etat d’Israël sur les ruines de la Palestine.

Il est aberrant de constater que tant de forces politiques, syndicales et associatives soutiennent un Etat religieux colonial et expriment leur attachement à la laïcité et à l’Etat de droit ici en France, surtout pour les partis de « gauche ».

Il est aberrant de constater que ces mêmes forces soutiennent ce qui est appelé « le droit international », mais qui est en réalité « la volonté des impérialistes ».

Non, la gauche n’a pas fait son deuil de son héritage colonial.

Il faut les dénoncer car ils participent à la spoliation et à la répression du peuple palestinien.

Face à ces plans de déportation, de colonisation….., le peuple palestinien résiste de toutes ses forces depuis la promesse de l’empire britannique d’octroyer sa terre au « foyer national juif ».

Imaginez vous à la place des Palestiniens subissant ces crimes depuis 76 ans au nom du droit colonial et impérialiste.

Que feriez-vous ?

Qu’attendez-vous des Palestiniens, qu’ils jettent des fleurs à l’occupant ?

Les Palestiniens ont pris les armes depuis 1947 pour se défendre et défendre leurs terres afin de libérer leur pays de l’occupation.

Nous soutenons le mouvement de libération de la Palestine de la mer au Jourdain, contre l’occupation israélienne, pour le retour des réfugiés expulsés depuis 1948 et l’instauration d’un Etat démocratique et indépendant avec Jérusalem pour capitale.

Voilà la base de la solidarité avec la cause palestinienne. Tout autre position est un soutien à l’Etat colonial Israël.

Pour rendre hommage aux martyrs de Palestine

Marche de soutien à la résistance du peuple palestinien

De la mer au Jourdain, la Palestine aux Palestiniens

Samedi 18 novembre 2023 à 14H30 / Barbès – Bastille

A l’initiative de : Association de Palestiniens en Ile de France

Signataires : ISM-France, Collectif Ivryens pour la Palestine, Collectif Villeneuve Palestine (Villeneuve-Saint-Georges), ECRIS – Ensemble contre le racisme, l’islamophobie et le sexisme 94), Le Réseau des Musulmans anticapitalistes, La Gauche musulmane,

Appel ouvert à signatures.

contact : assoc.pal.if@gmail.com

(*) Au 15.11.2023, les chiffres officiels sont de 11.470 martyrs, dont 4.407 enfants, et plus de 29.000 blessés. (source AlJazeera)