Un tribunal israélien refuse de libérer le plus vieux prisonnier palestinien

Al-Mayadeen, 5 juillet 2022. Les autorités israéliennes ont refusé la libération anticipée de Fouad Al-Shobaki, 82 ans, qui a passé 17 ans en prison, et à qui il ne reste que 8 mois pour avoir exécuté la totalité de sa peine. Le refus et l’intransigeance israéliens interviennent malgré la détérioration de l’état de santé du prisonnier. 

Le général Fouad Al-Shobaki est le plus vieux prisonnier palestinien dans les prisons de l’occupation israélienne. Il est originaire de la bande de Gaza et est détenu depuis 2006.

Après avoir passé quatre ans dans la prison palestinienne d’Ariha [Jéricho, ndt] sous surveillance britannico-américaine, il s’est retrouvé dans les prisons israéliennes après que les forces d’occupation l’aient enlevé de la prison d’Ariha en mars 2006.

Le général de division Al-Shobaki est un ancien responsable financier du Service général de sécurité palestinien et un ancien conseiller financier de feu le président Yasser Arafat.

Immédiatement après son arrestation, Al-Shobaki a été interrogé sur le soi-disant Karen, un navire d’armes qu'”Israël” a intercepté en janvier 2002 en mer Rouge et il a été accusé de le financer. Il a été arrêté par l’Autorité palestinienne en mai de la même année et a été transféré à la prison d’Ariha.

Aujourd’hui, Al-Shobaki souffre d’hypertension, d’un cancer de la prostate, de maladies des yeux, de l’estomac et du cœur, selon l’Agence de presse palestinienne Wafa.

Le 14 juin dernier, la commission israélienne a décidé d’organiser cette session après de nombreuses initiatives palestiniennes menées ces dernières semaines, dans l’espoir que la décision serait « une nouvelle opportunité qui mènerait à la libération du prisonnier palestinien Al-Shobaki, qui souffre de graves problèmes de santé, qui sont exacerbés par son maintien en détention », selon l’agence de presse locale.

L’agence de presse Al Quds Press a cité la fille d’Al-Shobaki, Rania, qui a déclaré que l’état de santé de son père ne lui permettait pas de passer ne serait-ce qu’un seul jour dans une prison d’occupation israélienne.

Plusieurs manifestations ont été organisées dans plusieurs villes palestiniennes en solidarité avec les prisonniers dans les prisons d’occupation, et les manifestants ont scandé des slogans rejetant tout compromis sur leurs vies.

Article original en anglais sur Al-Mayadeen / Traduction MR