PNN, 10 novembre 2021. Le mois d’octobre 2021 a été marqué par une augmentation du nombre de violations de la liberté des médias en Palestine ; le Centre MADA a recensé un total de 28 attaques, par rapport à un total de 16 attaques enregistrées au cours du mois de septembre dernier, soit une augmentation de 75 % par rapport aux violations du mois précédent.

Sous la loi de l’armée d’occupation israélienne, les journalistes ne sont pas protégés. Cette photo a été prise vendredi 12 novembre lors de l’attaque de l’armée d’occupation israélienne contre des journalistes palestiniens qui couvraient la manifestation hebdomadaire anticolonisation dans la ville de Beita.

Les violations des entreprises de réseaux sociaux, en particulier Facebook, se sont classées en deuxième position en termes de nombre de violations après les attaques israéliennes, qui étaient plus graves en termes de nombre et de nature de la violation.

MADA a documenté 3 violations commises par des partis palestiniens dans la bande de Gaza, alors qu’aucune violation par des partis palestiniens n’a été enregistrée au cours du mois de septembre.

Violations israéliennes

Au cours du mois d’octobre 2021, l’occupation israélienne a commis 19 violations sur un total de 28 violations contre les libertés des médias en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Les attaques de ce mois ont touché un total de 14 journalistes, dont 2 femmes journalistes, tandis que certains d’entre eux ont subi des attaques complexes.

Les violations israéliennes ont représenté 68% du total des violations, dont l’agression physique de 3 journalistes pendant leur travail médiatique et journalistique. Il s’agit d’Ahmed Abu Sobeih et de Nisreen Al-Abed, qui ont été sévèrement battus avant d’être arrêtés, et du journaliste Muhammad Al-Khatib, qui a été visé par deux bombes lacrymogènes et blessé par une troisième alors qu’il couvrait le même événement.

Le journaliste Al-Khatib a également été arrêté, condamné à une amende et expulsé de la région de Bab Al-Amoud avant d’être libéré. La photojournaliste Nisreen Al-Abed a été arrêtée et expulsée de la région de Bab Al-Amoud pendant 15 jours. Les journalistes Musab Qafisha, Radi Karama et Sameh Manasra ont également été arrêtés. Les téléphones portables de Manasra ont été confisqués et lui ont été rendus après sa libération. Les forces d’occupation israéliennes ont également empêché les journalistes Wahbi Makiya et Abdel Rahman Alami de couvrir un événement au cimetière de Yusufiya dans la Jérusalem occupée, tandis que les services de renseignement de l’occupation ont convoqué le journaliste Alaa Al-Rimawi pour un interrogatoire au centre de détention d’Ofer.

Violations palestiniennes

Le nombre de violations palestiniennes est passé de zéro en septembre dernier à 3 violations en octobre. Ces violations comprennent l’arrestation du journaliste Alaa Al-Masharawi, le raid de son domicile et la confiscation de son matériel par les services de sécurité intérieure de la bande de Gaza.

Violations Facebook

Les gestionnaires de Facebook ont commis 6 violations à l’encontre de pages des médias et de journalistes palestiniens au cours du mois d’octobre ; Facebook a restreint et supprimé le contenu de ces pages, à savoir la page de Qalandia et la page Sharek-Quds Network, qui a été créée par Quds Media Network en prévision de la fermeture de sa page principale. Il a également restreint et supprimé le contenu des pages personnelles des administrateurs de ces pages, qui sont les journalistes Hamza Al-Shobaki, Abdel-Raouf Shehadeh, Abdel-Qader Aqel et Aseel Eid.

Article original en anglais sur Palestine News Network / Traduction MR