Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 117 / 2 juillet"
Brigitte Challande, 3 juillet 2024. Marsel envoie ces informations le 2 juillet 2024 :
Cliquez ici pour consulter les Récits complets.
« La Tente de Solidarité contribue à fournir un incubateur adapté au travail des institutions, elle attire donc tous les partenaires de l’humanitaire pour fournir leurs services, certaines de ces activités sont gratuites, et parfois le Centre Ibn Sina et l’UJFP participent en comblant les carences logistiques et les besoins pour garantir que les partenaires mènent à bien leur travail et atteignent les objectifs fixés.
La Tente fournit le lieu approprié, l’eau et le personnel bénévole qui travaille, elle assure la coordination sur le terrain et identifie les groupes les plus nécessiteux.
En partenariat avec des organisations de la société civile, 200 briques de lait ont été distribuées aux bébés âgés d’un jour à un an, et l’initiative vise à fournir du lait aux familles déplacées les plus nécessiteuses qui ne peuvent pas, en raison de conditions de vie difficiles, fournir du lait et de la nourriture à leurs enfants.
En partenariat avec le Centre des Affaires Féminines, des séances de soutien psychologique de groupe pour les filles et les mères déplacées continueront d’être organisées, dans le but de réduire le stress psychologique et de fournir aux femmes des techniques d’apaisement psychologique, qui auront un impact positif sur elles et leurs familles. »
Des photos de l’Atelier de soutien psychologique ICI.
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Commentaire de Marsel qui accompagne la vidéo de cet enfant qui dort dans la rue : « Dormez mes enfants, peut-être que demain sera un nouveau déplacement, dormez mes enfants et retrouvez vos forces et combattez pour survivre, l’humanité et le monde sont dans un sommeil profond et vous vous battez pour votre survie. Des familles déplacées dorment dans la rue après avoir été déplacées de force depuis l’est de Khan Younis. »
Selon le ministère palestinien de la Santé, le nombre de morts à Gaza s’est élevé à au moins 37.843, avec 86.858 blessés.
Abu Amir, suite à une conversation téléphonique sur la situation à Gaza le 2 juillet :
« En ce moment dans la bande de Gaza, dès qu’il y a un peu de répit dans un endroit, les gens retournent chez eux et les bombardements recommencent, il faut de nouveau partir…
La guerre va durer longtemps et la question de demain n’a pas beaucoup de sens aujourd’hui…
Le blocus va perdurer, le passage de Rafah côté palestinien est rasé, il n’y a plus rien (photos ci-dessous).
Donc aujourd’hui dans la continuité de l’urgence et de la mise en place d’une vie quotidienne digne, il est plus que nécessaire de soutenir des projets améliorant la vie de tous les jours des gazaoui.e.s.
En ce qui concerne les possibilités agricoles de la bande de Gaza, la réalité est catastrophique ; toute la zone de Beit Anoun à Rafah est inutilisable et inaccessible du point de vue des terres cultivables. Il existe des possibilités seulement sur la zone côtière à l’ouest de la route Salah ad -Din. C’est de cette zone que le peu de légumes qui est encore sur les marchés vient.
La situation des 150 familles de pêcheurs décrite comme catastrophique dans plusieurs chroniques est confirmée. Le camp des pêcheu,s est en lambeaux, c’est vraiment la pire des situations d’urgence qui par ailleurs n’intéresse personne. Leur besoin principal, ce sont de vraies tentes d’hébergement et l’acheminement de l’eau qu’ils n’ont pas et qu’ils sont obligés d’aller chercher à plusieurs kms avec tous les dangers d’attaques israéliennes possibles et réels sur le trajet. »
Maintenant l’équipe d’Abu Amir et celle d’Ibn Sina mettent en place des projets en commun dans le domaine de l’hygiène et du médical. La visite de tous les camps par un ophtalmo, un opticien et un médecin pour faire une estimation des dégâts et des besoins dans ce domaine ; les lunettes cassées, les médicaments surtout des antibiotiques et des médicaments pour les problèmes dermatologiques.
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
Pour participer à la collecte "Urgence Guerre à Gaza" : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP; Altermidi.org