Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 94 / 4 juin"
Brigitte Challande, 5 juin 2024. Hier, Abu Amir nous a adressé ce texte en nous proposant de le lire et de le partager si nous le jugeons nécessaire, ce qui va sans l’écrire !
Cliquez ici pour consulter les Récits complets.
« Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, ses habitants vivent au milieu de l’enfer, au milieu des tueries et du sang, non pas parce qu’ils ont commis un crime pour lequel ils sont punis, mais simplement parce qu’ils sont Palestiniens.
C’est l’accusation qui les persécute depuis 1948 (la Nakba) jusqu’à nos jours, depuis la création de l’entité israélienne, et cette entité s’entête à qualifier les Palestiniens de terroristes.
Ce concept a été diffusé dans le monde au fil des années, leur associant cette accusation odieuse afin de les éloigner et de les isoler du monde.
Mais avec les mouvements de solidarité palestinienne qui ont visité la Palestine, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et voyant sur place la douloureuse réalité de l’apartheid, de la persécution et du siège, le monde a commencé à voir les Palestiniens avec d’autres yeux à travers ce qui a été publié ici et là.
Grâce à la solidarité, qui a commencé avec des mesures constantes dans certains pays européens, la guerre contre Gaza a changé le cours du monde et l’attention du monde a commencé à se tourner avec force vers Gaza et les massacres et le génocide qui y ont lieu.
Chaque matin, lorsque le soleil se lève, l’occupation commence à commettre de nouveaux massacres. Les documenter dans les médias et les transmettre au monde, à chaque instant, afin que le monde puisse voir les scènes de crimes diffusées en audio et en vidéo contre les femmes, les enfants et les personnes âgées. Le monde a clairement été témoin de massacres de civils.
Au début de la guerre, l’occupation justifiait ses crimes et affirmait qu’ils étaient une erreur et qu’elle enquêterait sur la question, mais après avoir vu le silence du monde, elle n’avait plus besoin de justifier ses actions, l’occupation est maître de la situation et personne ne peut l’arrêter ni la critiquer.
Mais l’occupation ne croyait pas que les peuples du monde se soulèveraient contre les crimes odieux qu’elle commet chaque jour contre les Palestiniens. Ces peuples n’ont pas supporté de voir les canons et les avions de l’occupation bombarder des enfants et des femmes, et les transformer en petits morceaux.
Des milliers d’enfants de moins de cinq ans risquent de mourir progressivement dans la bande de Gaza en raison des politiques d’occupation consistant à affamer les enfants : manque de lait et de nourriture, manque de suppléments nutritionnels et manque de vaccins.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée d’occupation israélienne poursuit son agression contre la bande de Gaza, avec le soutien américain et européen, tandis que ses avions bombardent des hôpitaux, des bâtiments, des tours et des maisons de civils palestiniens, les détruisant au-dessus de leurs têtes.
L’occupation empêche l’entrée d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant.
Le rapport statistique quotidien du ministère de la Santé, pour le 242ème jour de guerre, indique que l’occupation a commis 7 massacres dans la bande de Gaza, dont 71 martyrs et 182 blessés au cours des dernières 24 heures.
Le bilan de l’agression s’élève à 36.550 martyrs et 82.959 blessés depuis le 7 octobre 2023. »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
Pour participer à la collecte "Urgence Guerre à Gaza" : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP; Altermidi.org