Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 91 / 1er juin"
Brigitte Challande, 2 juin 2024. Marsel donne des nouvelles de son équipe Ibn Sina, le 31 mai au soir ; nous n’en avions plus depuis la terrible nuit du 26 au 27 mai. Un objectif pour l’équipe, scolariser les enfants !
Cliquez ici pour consulter les Récits complets.
« Nous construisons simplement une école de camp de solidarité et nous n’avons pas Internet dans cette zone. Nous allons tous bien. »
Abu Amir transmet ce texte le 1er juin au soir :
« Les forces d’occupation sionistes continuent de commettre le crime de génocide dans la bande de Gaza, pour le 239ème jour, en lançant des dizaines de frappes aériennes et de tirs d’artillerie et en commettant des massacres contre des civils, dans un contexte humanitaire catastrophique dû au siège et au déplacement de plus de 95% de la population.
Les avions et l’artillerie d’occupation continuent de lancer des raids et de violents bombardements dans diverses parties de la bande de Gaza, ciblant des maisons, des rues et des rassemblements de personnes déplacées, tuant des dizaines de martyrs et de blessés.
Le ministère de la Santé a annoncé que l’occupation israélienne a massacré 5 familles, dont 95 martyrs et 350 blessés au cours des dernières 24 heures.
Le ministère a confirmé que le bilan de l’agression s’élève à 36.379 martyrs et 82.407 blessés depuis le 7 octobre dernier.
Le ministère de la Santé a expliqué qu’il y avait encore un certain nombre de victimes sous les décombres et sur les routes, et que les ambulances et les équipes de la protection civile ne pouvaient pas les atteindre.
Les forces d’occupation poursuivent leur invasion terrestre de grands quartiers de Rafah, au milieu de bombardements aériens et d’artillerie et de massacres horribles.
L’occupation « israélienne » cherche à faire de la bande de Gaza une zone sinistrée et inhabitable. Les vidéos et photos sorties du camp de Jabalia après le retrait de l’armée d’occupation montrent la laideur des atrocités et des crimes commis dans le camp de Jabalia et dans le projet de Beit Lahia, ainsi que l’ampleur des destructions et du sabotage qu’ils ont infligés aux maisons des citoyens, des installations de service et des installations publiques.
Ces scènes révèlent une fois de plus le fascisme, le racisme et le terrorisme de cette occupation et la dépouillent des principes les plus fondamentaux de l’humanité et des valeurs morales.
Les crimes continus d’Israël contre le peuple palestinien prouvent qu’aucun processus de paix n’est à l’ordre du jour du gouvernement israélien, d’autant plus que ce qui se passe en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, n’est pas moins dangereux que ce qui se passe dans la bande de Gaza, où il y a des incursions quotidiennes dans les villes, villages, camps palestiniens, etc. Cela entraîne des meurtres, des arrestations et des destructions. De vastes infrastructures, comme cela s’est produit récemment à Jénine et dans son camp, en plus de la saisie des terres des citoyens palestiniens au profit de l’expansion des colonies, de l’escalade des crimes commis par des colons armés et de l’incitation d’un certain nombre de ministres extrémistes tels que Ben Gvir et Smotrich.
Il doit y avoir une responsabilité collective sur les épaules de la communauté internationale, avec la nécessité de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à la guerre génocidaire contre notre peuple, assure la protection des civils, veille à ce que les besoins humanitaires atteignent la bande de Gaza et mette fin aux violations des droits de l’homme. Mettre fin aux crimes de guerre et à la politique de déplacement forcé. »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
Pour participer à la collecte "Urgence Guerre à Gaza" : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP; Altermidi.org