L’espoir naît du désespoir : qui est Khalida Jarrar, dirigeante palestinienne détenue par Israël ?

The Palestine Chronicle, 26 décembre 2023. Les forces israéliennes ont arrêté l’emblématique dirigeante palestinienne Khalida Jarrar, mardi 26 décembre, à son domicile de Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Les forces israéliennes ont arrêté l’emblématique dirigeante palestinienne Khalida Jarrar à son domicile de Ramallah, en Cisjordanie occupée (source compte X-Twitter The Palestine Chronicle)

L’agence de presse Anadolu a cité des témoins oculaires affirmant que les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut la ville d’Al-Bireh, près de Ramallah, à l’aube. Elles ont perquisitionné la maison de Jarrar avant de l’arrêter.

Khalida Jarrar, éminente dirigeante du Front populaire de libération de la Palestine, a été arrêtée à de nombreuses reprises par l’occupation et a passé plusieurs années en prison, à l’isolement le plus souvent.

L’histoire et la vision de Khalida Jarrar ont été introduites dans le dernier ouvrage d’Ilan Pappé et Ramzy Baroud, « Notre vision de la libération : des dirigeants et intellectuels palestiniens engagés s’expriment ». (Clarity Press). Le texte ci-dessous est paru dans un chapitre intitulé « FAÇONNER L’ESPOIR À PARTIR DU DÉSESPOIR : comment résister et vaincre dans les prisons israéliennes » – Khalida Jarrar.

Khalida Jarrar est née le 9 février 1963 dans la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Elle est titulaire d’une licence en administration des affaires et d’un master en démocratie et droits humains de l’Université de Birzeit. Elle a été directrice de Addameer, association de soutien aux prisonniers et des droits humains de 1994 à 2006, date à laquelle elle a été élue au Conseil législatif palestinien (CLP), le Parlement palestinien. Elle dirige aujourd’hui la Commission des prisonniers du CLP, en plus de son rôle au sein du Comité national palestinien pour le suivi auprès de la Cour pénale internationale.

La notoriété de Khalida Jarrar en tant que dirigeante palestinienne qui se dévoue à la dénonciation des crimes de guerre israéliens auprès des institutions internationales en a fait la cible de fréquentes arrestations et détentions administratives. Elle a été arrêtée à plusieurs reprises, d’abord en 1989, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Elle a passé un mois en prison pour avoir participé au rassemblement du 8 mars.

En 2015, elle a été arrêtée lors d’un raid mené avant l’aube par des soldats de l’occupation israélienne prenant d’assaut sa maison à Ramallah. Dans un premier temps, elle a été placée en détention administrative sans procès, mais, suite au tollé international, les autorités israéliennes ont jugé Khalida Jarrar devant un tribunal militaire qui a retenu contre elle 12 chefs d’accusation, entièrement fondés sur ses activités politiques. Elle a notamment été accusée d’avoir prononcé des discours, organisé des veillées et exprimé son soutien aux détenus palestiniens et à leurs familles. Elle a passé 15 mois en prison.

Khalida Jarrar a été libérée en juin 2016 pour être arrêtée à nouveau en juillet 2017, date à laquelle elle a encore été placée en détention administrative. Le raid israélien sur son domicile a été particulièrement violent, les soldats ayant détruit la porte principale et confisqué divers équipements, dont un iPad et son téléphone portable. Elle a été interrogée à la prison d’Ofer avant d’être transférée à la prison de HaSharon, où sont détenues de nombreuses prisonnières palestiniennes. Elle a été libérée en février 2019, après avoir passé près de 20 mois en prison.

Une fois encore, Khalida Jarrar a été arrêtée à son domicile de Ramallah le 31 octobre 2019. Au cours de sa dernière incarcération, l’une de ses deux filles, Suha, est décédée, elle avait 31 ans. Malgré une campagne internationale demandant que Khalida puisse assister aux funérailles de sa fille le 13 juillet 2021, le gouvernement israélien a rejeté tous les appels. Cependant, une lettre d’adieu à Suha a été sortie clandestinement de prison. Dans sa lettre, Khalida écrit :

« Suha, mon trésor.

Ils m’ont empêché de te donner un dernier baiser d’adieu.

Je te dis adieu avec une fleur.

Ton absence est terriblement douloureuse, horriblement douloureuse.

Mais je reste ferme et forte,

Comme les montagnes de notre Palestine bien-aimée. »

Khalida Jarrar est un des nombreux exemples de ces résistants palestiniens qui ont gardé leur fermeté et leur résistance dans les prisons israéliennes, trouvant des occasions de riposter, malgré la détention, malgré la douleur physique et la torture psychologique. En outre, plutôt que de considérer la prison comme un confinement contraint, Khalida Jarrar en a profité pour éduquer et responsabiliser ses codétenues. En fait, ses réalisations en prison ont changé la face du mouvement des prisonnières palestiniennes.

Comment résister et vaincre dans les prisons israéliennes

La prison n’est pas seulement un lieu fait de hauts murs, de barbelés et de petites cellules étouffantes aux lourdes portes de fer. Ce n’est pas non plus un endroit défini par les grincements métalliques. En effet, stridence et claquement métalliques sont les sons les plus courants dans les prisons, chaque fois que de lourdes portes sont fermées, que des lits pesants ou des armoires sont déplacés, que des menottes sont verrouillées ou relâchées. Même les bosta – les véhicules tristement célèbres qui transportent les prisonniers d’un établissement pénitentiaire à un autre – sont des monstres de métal, à l’intérieur, à l’extérieur, et jusqu’à leurs portes et leurs chaînes.

Non, la prison, c’est plus que tout cela. C’est aussi l’histoire de personnes réelles, de souffrances quotidiennes et de luttes contre les gardiens de prison et contre l’administration. La prison est une position morale qui doit être assumée chaque jour et qui ne peut jamais être mise de côté.

La prison, ce sont des camarades, des sœurs et des frères qui, avec le temps, deviennent plus proches que votre propre famille. C’est l’angoisse commune, la douleur, la tristesse et, malgré tout, parfois aussi la joie. En prison, nous défions ensemble le gardien abusif, avec une même volonté et détermination de le démolir pour qu’il ne nous démolisse pas. Cette lutte est sans fin et se manifeste sous toutes les formes possibles, depuis le simple fait de refuser nos repas, de refuser de sortir de nos chambres, jusqu’à l’effort le plus pénible, physiquement et physiologiquement, la grève de la faim stricte. Ce ne sont là que quelques-uns des moyens utilisés par les prisonniers palestiniens pour lutter, obtenir leurs droits les plus élémentaires et pour préserver une part de leur dignité.

La prison est l’art d’explorer les possibilités, c’est une école qui vous enseigne comment résoudre les défis quotidiens par les moyens les plus simples et les plus créatifs, qu’il s’agisse de préparer la nourriture, de raccommoder de vieux vêtements ou de trouver un terrain d’entente pour, ensemble, pouvoir endurer et survivre.

En prison, nous devons prendre conscience du temps qui passe, car sinon, le temps s’arrête. Nous faisons donc tout notre possible pour combattre la routine, pour saisir toutes les occasions de faire la fête et commémorer chaque événement important de notre vie, personnel ou collectif.

Les femmes détenues dans les prisons israéliennes sont traitées un peu différemment des hommes par le type de violences qu’elles subissent mais aussi dans leur degré d’isolement. Les femmes détenues étant beaucoup moins nombreuses que les hommes, il est plus facile pour les autorités pénitentiaires de les couper totalement du reste du monde. De plus, il n’y a que quelques prisonnières qui ont des diplômes universitaires, le niveau d’éducation de ces femmes étant en moyenne dramatiquement bas.

J’en étais déjà consciente lorsque j’ai été emprisonnée en 2015, purgeant la majeure partie du temps d’incarcération dans la prison de HaSharon. J’ai alors décidé de me concentrer sur la question de l’éducation des femmes qui n’ont pas eu la possibilité de terminer leur scolarité, souvent en raison de conditions sociales difficiles. L’idée s’est rapidement imposée à moi : si j’aidais quelques femmes à obtenir leur diplôme de fin d’études secondaires, j’aurais fait bon usage de mon temps en prison. Ces diplômes leur permettraient de poursuivre des études universitaires au moment opportun et, éventuellement, d’obtenir un niveau même relatif d’indépendance économique. Et plus important : armées d’une instruction solide, ces femmes pourraient davantage contribuer à l’autonomisation des communautés palestiniennes.

Mais tous les prisonniers, et en particulier les femmes, font face à de nombreux obstacles. L’administration pénitentiaire israélienne (ndt : l’IPS est l’autorité pénitentiaire nationale en Israël) impose de nombreuses restrictions aux prisonniers qui souhaitent poursuivre des études. Même lorsque l’IPS accepte, en principe, d’accorder un tel droit, elle veille à ce que les conditions pratiques ne soient pas toutes remplies, comme la disponibilité de salles, de tableaux, de fournitures et d’enseignants qualifiés.

Ce dernier obstacle a toutefois été levé du fait que je suis titulaire d’une maîtrise, ce qui me qualifie, aux yeux du ministère palestinien de l’Éducation, pour exercer les fonctions d’enseignante et superviser les examens de fin d’études secondaires, connus sous le nom de Tawjihi. Le simple fait de voir l’enthousiasme des filles lorsque je leur ai soumis l’idée m’a encouragée à m’atteler à cette tâche considérable, la première initiative de ce genre dans l’histoire des femmes palestiniennes détenues dans les prisons israéliennes.

J’ai commencé par contacter le ministère de l’Education (ndt : dépendant de l’Autorité palestinienne à Ramallah) afin de bien comprendre leurs normes et leurs exigences, ainsi que la manière dont celles-ci s’appliquent aux femmes détenues qui souhaitent étudier pour leur examen final. Ma première classe se composait de cinq étudiantes qui ont relevé le défi avec une grande motivation.

À ce stade, l’administration pénitentiaire n’était pas vraiment consciente de la teneur de notre « action », de sorte que les restrictions qu’elle imposait étaient juste d’ordre fonctionnel et administratif. En fait, l’expérience était nouvelle pour nous tous, et surtout pour moi. Je dois admettre que j’exagérais peut-être mes attentes dans ma volonté d’assurer un haut degré de professionnalisme universitaire dans mes cours et dans l’examen terminal. Je voulais avant tout m’assurer que je ne violais pas mes principes, car je voulais sincèrement que ces femmes méritent leur diplôme et qu’elles renforcent leurs exigences vis-à-vis d’elles-mêmes.

Nous avions peu de fournitures scolaires. En fait, chaque classe devait se partager un seul manuel qui avait été laissé par des enfants palestiniens prisonniers avant qu’ils ne soient transférés par l’IPS dans un autre établissement. Nous avons copié les quelques manuels à la main et ainsi plusieurs élèves ont pu suivre les leçons en même temps. Elles étudiaient beaucoup. Un seul cours durait parfois plusieurs heures, ce qui impliquait pour elles de perdre sans hésiter la seule sortie de la journée, quand elles étaient autorisées à quitter leur cellule. Nous avions tant de choses à traiter et en si peu de temps. Finalement, cinq étudiantes se sont présentées à l’examen et leurs travaux ont été envoyés au ministère de l’Education pour être validés. Quelques semaines plus tard, les résultats nous sont parvenus. Deux des étudiantes avaient réussi.

Ce fut un moment magique. La nouvelle que deux étudiantes avaient réussi à décrocher leur diplôme en prison s’est rapidement répandue parmi tous les prisonniers, leurs familles et les organisations qui défendent les droits des détenus. Les filles ont fêté la nouvelle et toutes leurs camarades se sont senties vraiment heureuses pour elles. Nous nous sommes à nouveau rapidement mobilisées, préparant une nouvelle promotion. Mais plus notre réussite était connue, plus les autorités pénitentiaires s’inquiétaient. Je n’ai pas du tout été surprise que l’IPS décide de compliquer à l’extrême la même expérience pour le deuxième groupe, également composé de cinq étudiantes.

C’était une véritable bataille, mais nous avions la ferme intention de ne rien céder, quelles que soient les pressions. L’administration pénitentiaire m’a officiellement informée que je n’étais plus autorisée à dispenser des cours aux prisonnières. Ils m’ont maintes fois harcelée, menaçant de m’envoyer en isolement. Mais je connais bien le droit international et je n’ai eu de cesse de dire aux Israéliens que je connaissais les droits des prisonniers et que je n’avais pas l’intention de baisser les bras. En dépit de tout, j’ai réussi à enseigner au deuxième groupe, préparant moi-même les examens en coordination avec le ministère de l’Education. Cette fois-ci, les cinq étudiantes ont réussi. Ce fut un beau triomphe.

Après ce que nous avons réussi, j’ai compris qu’il était nécessaire d’institutionnaliser l’expérience de formation pour les femmes détenues, et de ne pas la faire dépendre de moi-même ou d’une seule personne. Pour que cela fonctionne à long terme, il faut que ce soit un effort collectif, une mission qui doit être défendue par chaque groupe de femmes en prison pour les années à venir. J’ai mis l’accent sur la formation de détenues qualifiées, en les impliquant dans l’enseignement et en les familiarisant avec le processus administratif exigé par le ministère de l’Education. J’ai mis en place le dispositif nécessaire pour assurer une transition en douceur pour le troisième groupe de diplômées, car j’anticipais une libération prochaine.

J’ai été libérée en juin 2016. Bien que je sois retournée à ma vie normale et à mon travail professionnel, je n’ai jamais cessé de penser à mes camarades de prison, à leurs luttes et à leurs épreuves quotidiennes, en particulier à celles qui souhaitaient obtenir la qualification dont elles avaient besoin et qu’elles méritaient. J’ai été ravie d’apprendre que deux détenues s’étaient présentées aux examens finaux après mon départ et avaient obtenu leur diplôme. Je me suis sentie aussi heureuse que lorsque j’ai été libérée et que j’ai retrouvé ma famille. J’ai également été soulagée de constater que le système que j’avais mis en place avant ma sortie de prison fonctionnait. Cela m’a donné beaucoup d’espoir pour l’avenir.

En juillet 2017, l’armée israélienne m’a de nouveau arrêtée, cette fois pour 20 mois. Je me suis retrouvée dans la même prison de HaSharon. Il y avait beaucoup plus de prisonnières qu’auparavant. Immédiatement, avec l’aide d’autres détenues diplômées, nous avons commencé à nous préparer pour que le quatrième groupe passe son examen. Cette fois-là, neuf prisonnières suivirent les cours, et il y avait davantage d’enseignants et d’administrateurs bénévoles. La prison s’est soudainement transformée en un lieu de formation et d’autonomisation.

L’administration pénitentiaire en perdait la tête ! Elle m’a accusée de provocation et a pris une série de mesures pour mettre un terme à tout le processus d’enseignement. Nous avons relevé le défi. Lorsqu’ils ont fermé notre salle de classe, nous nous sommes mises en grève. Lorsqu’ils ont confisqué nos stylos et nos crayons, nous avons utilisé des crayons de couleur. Lorsqu’ils ont pris notre tableau noir, nous avons décroché une fenêtre et nous avons écrit dessus. Nous la passions en cachette d’une pièce à l’autre pendant les heures que nous avions réservées à l’enseignement. Les gardiens ont essayé tous les stratagèmes possibles pour nous empêcher d’exercer notre droit à l’éducation. Pour montrer notre détermination à passer outre, nous avons baptisé le quatrième groupe « Le bataillon du défi ». Finalement, notre volonté s’est avérée plus forte que leur injustice et nous avons mené à bien l’ensemble du projet. Toutes les femmes qui ont passé l’examen final l’ont réussi haut la main.

Décrire avec des mots simples ce que nous avons ressenti ces jours-là. n’est pas aisé. C’était une grande victoire. Nous avons décoré les murs de la prison et nous avons fait la fête. Nous étions toutes heureuses, souriantes et en pleine liesse pour ce que nous avions réussi à accomplir ensemble, en nous unissant contre les pratiques injustes d’Israël et de son administration pénitentiaire. La nouvelle a franchi les murs de la prison et les familles des lauréates ont célébré l’évènement dans toute la Palestine.

La cinquième promotion était le couronnement de cette œuvre collective. C’était la juste récompense de mois de lutte et d’épreuves que nous avions surmontées, défendant notre droit à l’éducation. Sept autres étudiantes se préparent actuellement à l’examen final, dans l’espoir de rejoindre les 18 diplômées qui ont connu le succès depuis le début de l’expérience en 2015.

Les aspirations des détenues ont évolué, car elles se sont senties réellement compétentes et responsabilisées par l’enseignement reçu, d’autant plus qu’elles ont supporté tant d’épreuves pour obtenir ce qui devrait être un droit fondamental pour tous. Celles qui ont obtenu leur Tawjihi sont prêtes à passer à un niveau d’étude supérieur. Cependant, comme le ministère de l’Education n’est pas encore prêt pour cette étape, les prisonniers mettent en place des solutions d’attente.

Du fait que je suis titulaire d’une maîtrise en Démocratie et Droits de l’Homme et que j’ai une longue expérience dans ce domaine grâce à mon travail avec Addameer et le Conseil Législatif Palestinien, entre autres institutions, j’ai proposé à mes étudiantes un cours en Droit International et Humanitaire. Pour cet enseignement, j’ai réussi à faire entrer en prison certains des documents les plus importants et les plus pertinents relatifs aux traités internationaux sur les Droits de l’homme, dont les traductions en arabe des quatre Conventions de Genève. Certains de ces documents ont été fournis par la Croix-Rouge, d’autres par des membres de ma famille venus me voir en prison.

Quarante-neuf prisonnières ont suivi le cours, divisé en plusieurs sessions de deux mois chacune. À la fin du cours, les participantes ont reçu un certificat attestant qu’elles avaient suivi 36 heures de formation en Droit International et Humanitaire, dont les résultats ont été certifiés par plusieurs ministères palestiniens. Pendant que nous fêtions l’évènement en prison, une grande cérémonie parrainée par le ministère palestinien des Affaires pénitentiaires s’est tenue à l’extérieur, à laquelle ont assisté les familles et d’ex-prisonniers et prisonnières, le tout dans une ambiance extraordinaire.

En fin de compte, nous avons fait plus que passer du désespoir à l’espoir. Nous avons aussi évolué dans notre discours, dans la manière dont nous percevions la prison et ses gardiens, mais aussi nous-mêmes,. Nous avons vaincu tout sentiment d’infériorité et fait des murs de la prison, une opportunité. Lorsque j’ai vu les sourires radieux sur les visages de mes élèves qui avaient terminé leurs études secondaires en prison, j’ai eu le sentiment que ma mission avait été remplie.

L’espoir en prison est une fleur qui pousse sur une pierre. Pour nous, Palestiniens, l’éducation est notre première arme. Avec elle, nous serons toujours victorieux.

— Khalida Jarrar

Article original en anglais sur The Palestine Chronicle / Traduction Chroniques de Palestine – Chris & Dine