« Ils ne nous ont pas laissé partir » : les 40 heures d’angoisse d’une famille utilisée comme bouclier humain par l’armée israélienne

Après vérification auprès du Croissant-Rouge palestinien, Jerusalem24 affirme que l’armée israélienne a menti sur le statut de la famille Al-Saadi lorsqu’on lui a demandé de les libérer. Trois des six membres de la famille, dont une fille de quatre ans et un homme de 73 ans, ont souffert de problèmes de santé importants que l’armée a ignorés pendant leur séquestration. L’aïeule de la famille raconte leur terrible épreuve de deux jours.

Les habitants de Jénine célèbrent le retrait complet de l’armée israélienne le mardi 4 juillet 2023. [Crédit : Wahaj Bani Moufleh]

Shaden Hazeem et Noelle Mafarjeh, 7 juillet 2023. « Personne n’a pu nous joindre, personne n’a pu nous aider. C’est grâce à Dieu que j’ai pu faire tout ça, parce que les responsables, ils nous ont abandonnés. »

C’est le témoignage d’Um Qassem Al-Saadi, le matin après le retrait de l’armée israélienne de Jénine qui a mis fin aux 40 heures de calvaire de la famille, utilisée comme boucliers humains à l’armée, dans leur propre maison de la rue Mahyoub, dans le camp de réfugiés de Jénine.

Trois générations de sa famille sont restées coincées dans leur propre maison ; Um Qassem est la seule à pouvoir parler des événements. Son mari, Abdel Latif, 73 ans, est « en très mauvais état » ; sa belle-fille de 23 ans, atteinte d’une maladie chronique, s’est évanouie plusieurs fois au cours de leur détention forcée ; sa petite-fille de quatre ans, auparavant en bonne santé, a fait de multiples crises et ses petits-fils de trois ans et de 18 mois, malgré leur jeune âge, sont profondément traumatisés.

« Les enfants sont tombés malades, ma petite-fille avait des convulsions, mon mari ne pouvait pas bouger », décrit-elle. « Nous avons traversé tout cela. »

« C’est ma voix, et je veux que tout le monde l’entende. »

Lundi 3 juillet, 1h du matin

Ce qui l’a réveillée, c’est le son des sirènes. L’année dernière, les groupes armés de Jénine ont installé des sirènes lorsque les raids israéliens sur le camp ont commencé à se produire à la tombée de la nuit.

Alors que l’attaque terrestre et aérienne israélienne massive que les habitants de Jénine anticipaient depuis plus de deux semaines a commencé à se dérouler, la première et principale pensée d’Um Qassem fut de faire sortir son mari malade de la maison et du camp.

Elle a immédiatement rassemblé les pièces d’identité de tout le monde, au cas où ils seraient arrêtés sur la route par des soldats.

Organiser le ménage, réveiller les enfants endormis et aider Abdul Latif à descendre les escaliers depuis leur chambre du premier étage ont pris du temps. Trop de temps.

Tout à coup, des soldats et des chiens de l’armée étaient à l’intérieur de la maison. Ils ont fait entrer les six membres de la famille dans une pièce, tout en prenant d’assaut les deux étages supérieurs de la maison et en fouillant chaque pièce avec des chiens renifleurs. Un peu plus tard, la famille a été forcée de quitter la pièce pendant que les soldats la fouillaient également. « Je leur ai crié d’éloigner leurs chiens de moi et des enfants. »

La famille a ensuite été obliger de revenir dans la pièce qui allait devenir leur prison pendant les 30 heures suivantes.

Lundi 3 juillet, 4h du matin

Um Qassem ne se souvient pas exactement à quelle heure les soldats se sont introduits dans la maison – mais qu’à la prière d’Al-Fajr à 4h15, ils étaient déjà là depuis un moment.

Les membres de la famille ont été autorisés à quitter la pièce pour aller à la salle de bain, se laver avant la prière et s’occuper de leurs besoins et de ceux des enfants.

Pendant ce temps, les soldats « ont fait comme chez eux ». Ils ont déplacé les meubles et jeté les matelas en réserve par terre. « Dès le moment où ils sont entrés, ils ont agi comme s’ils étaient propriétaires de la maison. »

Pendant ce qui a semblé une éternité, le bruit régulier des explosions a accompagné les soldats au fur et à mesure qu’ils avançaient dans la maison.

« Ils pointaient leurs armes sur nous par la porte ouverte », décrit Um Qassem. « Toutes les 15 minutes environ, ils venaient nous dire qu’il allait y avoir une explosion, bouchez-vous les oreilles. Le garçon se mettait à crier et à pleurer et je devais lui couvrir les oreilles. Ils ont bombardé toutes les pièces de la maison. »

Um Qassem ne le savait pas à l’époque, mais les Al-Saadi étaient l’une des nombreuses familles du camp dont les maisons ont été occupées par des soldats israéliens afin d’établir une base pour les tireurs d’élite. Des images diffusées par l’armée israélienne elle-même documentent la méthode des soldats qui consiste à faire des trous dans les murs extérieurs des maisons pour que les tireurs d’élite puissent tirer.

Mais contrairement aux autres familles qui ont déclaré avoir été obligées de quitter leur domicile par les occupants, les Al-Saadis ont été séquestrés dans la même pièce sous la menace d’une arme. Ils étaient devenus des boucliers humains pour l’armée israélienne.

Que dit la loi sur les boucliers humains ?

La pratique consistant à utiliser des boucliers humains ou à contraindre des personnes légalement protégées (c’est-à-dire des civils, et en particulier des civils sous occupation) à agir comme moyen de dissuasion contre les attaques ennemies en se tenant entre les deux parties ennemies, est strictement contraire au droit international et constitue un crime de guerre en vertu du Statut de Rome. C’est également contraire à la législation nationale israélienne.

L’armée israélienne affirme avoir mis fin à la pratique consistant à utiliser des civils palestiniens comme boucliers humains en 2002. En 2005, la Haute Cour de justice israélienne a confirmé l’illégalité de cette pratique en statuant que « toute utilisation de civils palestiniens lors d’actions militaires est interdite ».

Des soldats israéliens utilisent un père palestinien et son jeune fils comme boucliers humains lors d’un raid militaire sur le camp de réfugiés d’Aqbat Jaber, 1er mars 2023. [Source : Palestine TV]

Dans la pratique cependant, l’armée israélienne utilise régulièrement des civils palestiniens et en particulier des enfants comme boucliers humains. Rien qu’entre janvier et mai 2023, Défense des Enfants International—Palestine a documenté cinq cas d’enfants utilisés comme boucliers humains par des soldats israéliens, dont les jumeaux Mohammad et Ahmad Shloun, âgés de deux ans.« Lorsque vous entrez par effraction dans une maison et que vous tirez depuis l’intérieur de cette maison, vous mettez tout le monde à l’intérieur de la maison en danger », explique le directeur général d’Al-Haq, Shawan Jabarin. « Vous prenez des civils et des maisons civiles comme refuge. Normalement, s’il y a une nécessité militaire, vous devez fournir un abri aux civils dans un autre endroit. Il s’agit d’un crime de guerre selon la Convention de Genève et le droit international de l’homme. »

Lundi 3 juillet, 13h

« Ma seule pensée depuis le début de l’invasion était de faire sortir mon mari », dit Um Qassem.

Elle ne décrit jamais la nature de sa maladie, mais il est clair que son souci pour sa santé n’a d’égal que son dévouement envers lui.

Quelques heures après leur captivité, cependant, Um Qassem a dû faire face à la fois à la fragilité de sa belle-fille et à la prise de conscience inquiétante que sa petite-fille de quatre ans n’avait pas ouvert les yeux depuis qu’ils étaient séquestrés dans la pièce.

« Au début, j’ai cru qu’elle dormait », raconte-t-elle. « Mais ensuite j’ai réalisé qu’elle était juste pétrifiée. »

Elle a essayé d’accompagner l’enfant à la salle de bain, de la bercer et de lui donner à la cuillère de petites bouchées de nourriture qu’elle a pour la plupart refusées. Et puis elle a commencé à avoir de la fièvre. « J’étais vraiment surprise, elle n’est jamais malade d’habitude », se souvient sa grand-mère. « J’ai continué à lui laver les mains et les pieds avec une serviette humide parce qu’elle était brûlante. »

La propre mère de l’enfant était incapable de s’occuper d’elle, sa mauvaise santé chronique aggravée par la peur, dit Um Qassem. De temps à autre, la jeune femme avait des vertiges et perdait connaissance.

Après que la fièvre de la petite-fille soit montée si haut qu’elle a commencé à convulser dans ce que Um Qassem soupçonne d’être des évanouissements, les soldats l’ont autorisée à faire entrer des médicaments dans la maison. Ils sont cependant restés sourds à ses inquiétudes concernant les symptômes inquiétants d’Abdel Latif et de sa belle-fille.

« Ils étaient là tout le temps, ils voyaient ce qui se passait », raconte Um Qassem. « Ils m’ont demandé si nous avions besoin de plus de nourriture ou d’eau. J’ai dit non, nous avons besoin d’un traitement médical pour mon mari de 73 ans, il est très malade. Ils ont refusé cela. »

Les supplications vaines d’Um Qassem et les crises présumées de l’enfant se sont toutes déroulées sur fond de tirs nourris, de frappes aériennes sporadiques et de craquements du goudron et des pierres quand les bulldozers militaire israéliens ont défoncé les ruelles du camp.

« Je ne peux pas décrire les scènes qui se sont passées dans cette pièce. »

Lundi 3 juillet, 22h

Lorsque l’armée a lancé son invasion lundi après minuit, elle a coupé l’alimentation électrique du camp. L’accès à l’eau s’est également brusquement arrêté quelques heures plus tard lorsque des bulldozers israéliens ont détruit le camp et les infrastructures de la ville, y compris plusieurs conduites d’eau.

Lundi soir, les 15.000 habitants du camp étaient déjà sans eau ni électricité depuis plus de 12 heures. Craignant de manquer de nourriture, de préparations pour nourrissons et de médicaments, et de voir les quartiers qui les entourent lentement réduits à l’état de décombres par des frappes aériennes ou des engins lourds, des milliers de personnes ont choisi de quitter leur domicile à pied et de chercher refuge ailleurs dans la ville.

Les familles en fuite avec de jeunes enfants ont reçu l’ordre de lever les bras alors qu’elles marchaient à côté des jeeps militaires israéliennes ; d’autres ont reçu des gaz lacrymogènes pendant leur fuite.

Um Qassem ignorait tout ce qui se déroulait au-delà des limites de son propre salon dans la rue Mahyoub.

« Je n’avais aucune idée de ce qui se passait dehors », dit-elle. « J’ai découvert plus tard que la plupart des gens étaient partis. »

Un fait important dont Um Qassem était consciente, maintenant qu’il faisait noir dehors, était d’être la seule maison du quartier – très probablement du camp – avec un accès ininterrompu à l’électricité.

Un ingénieur civil qui a préféré garder l’anonymat a confirmé à Jérusalem24 que même si l’électricité avait été coupée dans toute la zone d’Al-Saadi, il est habituel que les soldats apportent des générateurs à utiliser à un endroit précis.

La maison d’Al-Saadi étant la seule à avoir des fenêtres éclairées, les habitants du quartier savaient exactement où trouver l’armée. Um Qassem a entendu les soldats crier de l’extérieur, les habitants demandant à être autorisés à quitter le quartier. Un officier a donné son accord et l’exode de la rue Mahyoub a commencé.

Les proches de la famille (presque tout le quartier appartient à la famille élargie Al-Saadi) ont supplié les soldats par la fenêtre ouverte de permettre à Abu et Um Qassem et aux enfants de partir.

« C’est alors que le soldat a baissé la main sous la fenêtre et m’a fait signe que je n’étais pas autorisée à partir », raconte Um Qassem. « Ils sont tous partis, tout le monde a été évacué. Sauf nous. Les boucliers humains.

Le désespoir de l’aïeule grandissait au cours de la nuit, en même temps que son dégoût. « Ils étaient à l’aise, les soldats. Ils dormaient sur nos matelas, dans nos affaires. Et ils ont allumé la climatisation tout le temps. »

Mardi 4 juillet, 14h

La première fois que nous avons parlé au téléphone à Um Qassem, le mardi juste après midi, elle était clairement effrayée et suppliait quiconque de l’aider.

Les bulldozers de l’armée israélienne poursuivaient leur déchaînement de plus en plus près de la maison, et elle craignait que sa famille n’ait été oubliée au milieu de toutes les destructions.

« Ils détruisent le quartier et personne ne peut nous faire sortir », a-t-elle crié. « Que devons-nous faire ? Où pouvons-nous aller ? J’ai les enfants avec moi, ma belle-fille est très malade et mon mari est tellement faible… Je ne sais pas quoi faire. »

En fin d’après-midi, la Défense civile a finalement réussi à envoyer une équipe à la maison. L’armée l’a refoulé, affirmant une fois de plus que les Al-Saadis étaient partis. Um Qassem a déclaré que les soldats ont fermé toutes les portes afin que la famille ne puisse pas entendre si quelqu’un venait les chercher.

Le Croissant-Rouge a essayé à son tour un peu plus tard en envoyant une ambulance et en suppliant les soldats de libérer au moins les membres de la famille qui avaient besoin de soins médicaux. Le chef du service des urgences du Croissant-Rouge, Ahmad Jibril, a confirmé à Jérusalem24 que l’armée avait dit aux ambulanciers que les Al-Saadis n’étaient plus dans la maison.

Les soldats ont également braqué leurs armes sur les ambulanciers, dit Jibril, et ont attendu qu’ils partent sous la menace des armes.

Um Qassem n’était pas au courant à l’époque que l’équipe médicale était menacée ; mais même deux jours après la fin de leur calvaire, elle reste amère que ces organisations n’aient pas davantage lutté pour leur venir en aide.

« Ils ont fait demi-tour et sont partis », raconte-t-elle. « Ils n’auraient pas dû faire ça. Ils auraient dû demander à ouvrir la porte et voir par eux-mêmes. Ils n’ont pas aidé, pas même un enfant, parce que notre maison était une base militaire. »

« Personne ne nous a même appelés au téléphone. Six personnes dans une pièce, trois enfants, leur mère et nous – et personne n’a même demandé de nos nouvelles. »

L’évasion

Le soleil ne s’était pas encore couché mardi soir lorsque le bulldozer a fini par atteindre la rue au-dessus de leur maison, et Um Qassem l’a vu de ses propres yeux.

Alors que la machine commençait à déchirer le tarmac de la rue et à faire tomber les murs des maisons de ses voisins, Um Qassem a soudainement pris une décision.

« Je n’avais peur d’aucune jeep militaire, d’un soldat ou d’un bulldozer », se souvient-elle. « La seule pensée qui me guidait était de faire sortir les enfants et mon mari. »

« J’ai attrapé un chiffon blanc et je suis allée au milieu de la rue en faisant signe au bulldozer. »

N’ayant aucune réaction du bulldozer ou des soldats à proximité, et estimant qu’il faudrait moins de deux à trois minutes pour que le bulldozer atteigne la maison, Um Qassem a couru à l’intérieur et a attrapé toute sa famille.

« J’ai décidé que ça suffisait », dit-elle. « S’ils devaient me tirer dessus, me tuer – tuez-nous tous ensemble – qu’il en soit ainsi. Mais ça serait à l’extérieur de la maison. »

Elle a attrapé des affaires de première nécessité telles que des couches et des médicaments, le garçon de trois ans dans ses bras, et a réussi à à moitié porter, à moitié traîner son mari avec sa canne. Sa belle-fille a rassemblé ce qui lui restait de forces et l’a suivi avec sa jeune fille et son bébé.

Et puis ils ont couru.

« Je leur ai crié de continuer à courir », raconte Um Qassem. « Je préférerais être abattue ou bombardée plutôt qu’enterrée sous les décombres de notre maison. »

Um Qassem le savait, aucun d’entre eux ne pourrait aller très loin, alors ils sont allés jusqu’à la première maison où ils ont vu des signes de vie à l’intérieur. Ce fut la maison d’Um Al-Abed Jaradat, une voisine en bas de la route.

« Je leur suis tellement reconnaissante », dit et répète Um Qassem, en racontant comment ils sont restés la nuit, à une distance suffisamment sûre des soldats et des bulldozers, et même après que l’armée ait fini de se retirer complètement du camp et de la ville. « Je suis tellement reconnaissant. »

De retour à la maison

Pour de nombreux résidents déplacés du camp de réfugiés de Jénine, le retour chez eux mercredi matin ne fut pas le soulagement qu’il était censé être.

Un rapport préliminaire estime les dommages aux infrastructures à quelque 16 millions de dollars. Il y a bien sûr le coût économique individuel pour les familles, dont les voitures écrasées ne seront pas remplacées par une assurance. Il y a aussi parfois un coût plus personnel (mais non moins important), comme pour la petite fille qui est rentrée à la maison et qui a trouvé sa tirelire en aluminium éventrée.

Les maisons et les infrastructures ont subi de lourds dégâts après que des bulldozers israéliens ont détruit le quartier d’Al-Damaj dans le camp de réfugiés de Jénine. [Crédit : Mohammad Turabi/Jérusalem24-24FM]

Pour les Al-Saadis, on ne sait pas encore exactement à combien ce coût personnel s’élèvera.

« Quand nous sommes rentrés à la maison, c’était un désastre », raconte Um Qassem. « C’était insupportable. Les chiens [de l’armée] ont déféqué partout. Nous ne pourrons pas y rester tant que la maison ne sera pas nettoyée et que tout ne sera pas réparé. »

Toute la famille, à l’exception d’Um Qassem, vit actuellement chez une tante dans un village voisin parce qu’elle « ne supportait pas d’être là ». Ce qui devrait ressembler à de la sécurité ne l’est plus.

L’organisation de défense des droits humains Al-Haq enquête actuellement sur des informations faisant état d’exactions, telles que la prise de boucliers humains, sur le terrain à Jénine.

« Les Israéliens utilisent les boucliers humains de deux manières », explique le directeur général d’Al-Haq, Shawan Jabarin. « La première est qu’ils placent les civils devant les jeeps militaires. [L’autre façon] est qu’ils rassemblent la famille dans une pièce et utilisent la maison et les fenêtres – et cette fois ils ont fait des trous – pour viser, tirer sur les gens, tuer. Cela met en danger les civils – en plus de la terreur qu’ils subissent, en particulier les enfants.

Pour les enfants d’Al-Saadi, la guérison ne peut commencer tant que la maison n’a pas été au moins nettoyée et réparée, toutes les marques de leur supplice effacées des pièces et des couloirs.

Habitante de Jénine expérimentée et résiliente qui a été témoin de destructions encore plus importantes dans le camp, Um Qassem attend patiemment à l’intérieur de la maison que des bras plus jeunes et plus forts viennent aider à remettre les meubles à leur place. Un premier pas pour les Al-Saadis, alors même que dans la rue, les équipes municipales et les habitants commencent à se frayer un chemin à travers les décombres.

Travailler pour faire un foyer, encore et encore.

Article original en anglais sur Jerusalem24 / Traduction MR