La “justice” israélienne refuse de libérer le prisonnier administratif Khader Adnan

Al-Mayadeen, 23 avril 2023. Le tribunal militaire de Salem d'”Israël” a rejeté une demande de libération sous caution du prisonnier Khader Adnan, malgré la détérioration de son état de santé.Adnan en est au 78e jour d’une grève de la faim à laquelle il a entrepris pour protester contre son emprisonnement arbitraire dans les prisons israéliennes.

La Fondation Mohjat al-Quds a déclaré que le prisonnier s’était évanoui deux fois lors de son audience, car il est gravement malade.

La Fondation a révélé que l’épouse d’Adnan, qui était également présente au tribunal israélien, s’est effondrée et s’est évanouie après avoir réalisé à quel point l’état actuel de son mari était grave et a été transférée à l’hôpital pour y être soignée.

Mohjat al-Quds a tenu « le gouvernement d’occupation israélien pleinement responsable du sort du prisonnier Adnan », et a souligné que « la décision du tribunal (de ne pas libérer Adnan) équivaut à une condamnation à mort pour le prisonnier ».

Il y a quelques jours, la famille de Khader Adnan a annoncé un sit-in ouvert place Al-Manara, au centre de Ramallah, pour protester contre l’emprisonnement administratif d’Adnan.

Sa femme avait précédemment déclaré qu’Adnan était déterminé à prolonger sa grève jusqu’à sa libération, même si cela lui coûtait la vie.

Lors de la Journée du prisonnier palestinien, le mouvement du Jihad islamique en Palestine a confirmé que les initiatives d’Adnan incarnent « l’esprit de défi, de persévérance et de refus de se soumettre et de se rendre à l’occupant terroriste (“Israël”) ».

Les forces d’occupation ont arrêté Khader Adnan le 5 février, après avoir perquisitionné sa maison à d’Arraba, au sud de Jénine. Adnan a déjà été détenu et il a participé à 5 grèves distinctes.

Au total, Adnan a été arrêté à 12 reprises et a passé au total 8 ans dans des centres de détention de l’occupation, dont la plupart en détention administrative.

Les prisonniers administratifs sont détenus dans les prisons israéliennes sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, et leur détention est renouvelée arbitrairement alors qu’elle touche à sa fin. En mars, les médias israéliens ont rapporté que 971 palestiniens sont détenus en détention administrative, ce qui est un record pour les prisonniers de cette catégorie.

Article original en anglais sur Al-Mayadeen / Traduction MR