PALESTINE – 1948 / 2022 – Commémoration de la Nakba, Soutien à la Résistance, Hommage à Sireen Abu Akleh – dimanche 15 mai à 15h à Paris

Association des Palestiniens en Ile de France. Rassemblement dimanche 15 mai 2022 à 15h Place de la République à Paris. Comme chaque année depuis le 14 mai 1948, le peuple palestinien commémore la Nakba (catastrophe) que constitue la spoliation de sa terre et le nettoyage ethnique qui ont contribué à son expulsion et à la création de l’entité coloniale Israël.

9 mai 2022. Un Palestinien plus vieux que l’Etat colonial inspecte les décombres de sa maison qui vient d’être démolie par les forces israéliennes dans le village de Beit Dajan, près de Naplouse, en Cisjordanie occupée.

La spoliation commence le 29 novembre 1947, quand l’ONU partage la Palestine (par la résolution n° 181), une terre qui ne lui appartient pas, en « deux Etats », l’un « juif » et l’autre « arabe ». Ce partage non seulement est injuste parce qu’il ne respecte pas la volonté du peuple palestinien autochtone, mais aussi il insulte son histoire et son identité culturelle et religieuse qui reflète plus de 3000 ans de cohabitation et de coexistence entre les trois religions monothéistes composants la société palestinienne avec ses traditions religieuses de tolérance, agricoles, culturelles…

L’ONU crée donc un « Etat juif » et un « Etat arabe » comme si les habitants arabes de Palestine ou du Moyen-Orient ne pouvaient pas être de religion juive, chose dont ils sont les porteurs et les héritiers depuis l’apparition de cette religion, ainsi que de la religion chrétienne et musulmane.

L’ONU et sa résolution 181, confirme de ce fait la création d’un Etat d’Apartheid basé sur une discrimination religieuse, en l’occurrence la religion juive, servant ainsi directement les intérêts du mouvement colonial sioniste (retour à Sion – nom de l’une des collines de Jérusalem) et de ses parrains, les empires britanniques, français et américains. Cet Etat servant de base militaire et coloniale avancée pour les impérialistes. Cette spoliation et cette Nakba résultent aussi de l’occupation britannique de la Palestine de 1917 à 1948, qui s’emploiera à la création de l’entité coloniale Israël.

Cette commémoration est aussi l’occasion d’un hommage à la résistance du peuple palestinien depuis l’occupation britannique jusqu’à aujourd’hui. De la grande révolte contre l’occupation anglaise des années 30 jusqu’à aujourd’hui, les Palestiniens résistent à l’occupation israélienne depuis 1948 quand une partie de leur terre avec Jérusalem-Ouest est occupée, puis en 1967 quand Israël occupe la dernière partie de la Palestine avec Jérusalem-Est ainsi que le Golan Syrien et le Sinaï égyptien.

Depuis 1948, l’entité coloniale emploie tous les moyens de destruction des villages (531), à la construction de colonies de peuplement, au nettoyage ethnique, à l’emprisonnement, à la torture pour arriver à son objectif final qui est celui de vider la terre de Palestine de ses habitants afin de les remplacer par des colons exclusivement de religion juive. Les « lois fondamentales » israéliennes de 1948 (équivalent à une constitution), ont été renforcées en 2018, confirmant le seul caractère juif pour ses citoyens juifs de l’Etat juif. Renforçant le cadre discriminatoire des lois coloniales.

Aujourd’hui, la résistance palestinienne, malgré la répression coloniale avec ses supplétifs de l’autorité palestinienne, empêche cette volonté de mainmise totale sur la terre de Palestine. De Jérusalem à Gaza et dans les autres territoires palestiniens occupés en 1948 et 1967, Israël n’arrive pas à appliquer une totale souveraineté. Le cas le plus flagrant est Jérusalem, que, malgré la pression de l’armée, de la police israélienne et des colons, Israël n’arrive pas à contrôler, et qui de fait est la capitale de la Palestine.

Cette résistance est présente et continuera à imprimer la volonté du peuple palestinien sur sa terre, jusqu’à la libération complète de la Palestine de la mer au fleuve Jourdain ainsi que le retour de tous les réfugiés expulsés depuis 1948 et la libération de tous les prisonniers politiques dont des femmes et des mineurs, ceci en vue de l’instauration d’un seul Etat démocratique sur l’ensemble du territoire palestinien avec Jérusalem comme capitale.

L’obstacle à la réalisation des droits du peuple palestinien est l’Etat colonial et d’Apartheid Israël. L’abolition de ce système comme en Afrique du Sud est la condition pour aboutir à une paix juste en Palestine.

La résistance palestinienne restera vivante malgré la volonté de l’Etat colonial et de ses alliés, dont la France qui le soutient sans réserve. Nous dénonçons les propos du Premier Ministre Jean Castex qui au nom du président Macron, a déclaré en violation du droit international et du droit français que « Jérusalem resterait la capitale éternelle du peuple juif »).

Nous dénonçons aussi la tentative de museler le mouvement de solidarité avec la Palestine avec la décision du Président Macron de dissoudre deux associations de solidarité – le Collectif Palestine Vaincra à Toulouse et le Comité Action Palestine à Bordeaux. Le Conseil d’Etat désavouera finalement le Président et suspendra les dissolutions.

Comme nous dénonçons toutes les tentatives d’interdire depuis des années la campagne Boycott Désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël que nous soutenons. Nous rendrons également hommage à Shireen Abou Aqleh, journaliste tombée en martyr ce mercredi 11 mai, parce qu’elle voulait informer.

Association de Palestiniens en Ile de France, Association AFPS 14-6, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) Paris–Banlieues, International Solidarity Movement (ISM-France), Association Nationale des Communistes (ANC), Collectif Ivryens pour la Palestine, Argenteuil Solidarité Palestine,