Le docteur Abu Safiya subit de graves abus dans une prison israélienne

Al Mayadeen, 14 juillet 2025.- Le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, est détenu dans des conditions extrêmement alarmantes après avoir été arrêté et emmené dans une prison israélienne en décembre 2024, à la suite d’une offensive militaire brutale contre cet hôpital essentiel de Gaza.

Son avocate, Ghaida Qasem, a détaillé l’état d’Abu Safiya lundi, indiquant qu’il avait perdu au moins 40 kilos, passant d’environ 100 à 60 kilos depuis son enlèvement et son incarcération. Selon Qasem, il aurait également subi des coups violents pendant 30 minutes, sur la poitrine, le visage, la tête et le cou.

Malgré un rythme cardiaque irrégulier, les autorités israéliennes lui ont refusé l’accès aux médicaments essentiels, aux traitements et à un médecin spécialiste. Selon le communiqué, il reste vêtu de vêtements d’hiver dans des conditions extrêmes de famine, de torture et d’isolement complet.

Le docteur Abu Safiya est détenu dans une cellule souterraine, sans exposition à la lumière du soleil, ce qui aggrave encore la détérioration de son état de santé.

Un cas parmi tant d’autres

Ce cas n’est pas isolé, mais reflète une tendance plus large aux traitements inhumains subis par les prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Les organisations de soutien aux prisonniers palestiniens ont rapporté mardi que le nombre de Palestiniens détenus dans les prisons de l’occupation israélienne s’élevait à environ 10.800 début juillet, soit le chiffre le plus élevé depuis la deuxième Intifada en 2000. Ce total n’inclut pas les détenus des camps militaires d’occupation, dont le statut reste largement inconnu.

Dans une déclaration commune, les organisations ont noté que le nombre de détenus administratifs avait grimpé à 3.629, soit la proportion la plus élevée par rapport aux prisonniers condamnés et aux personnes qualifiées de « combattants illégaux ». Ce système de la détention administrative permet aux autorités d’occupation de détenir des individus sans inculpation ni procès, une pratique unanimement condamnée par les groupes internationaux de défense des droits de l’homme.

Entre-temps, le nombre de prisonniers classés comme « combattants illégaux » a atteint 2.454, sans compter les nombreux détenus de Gaza détenus dans des camps militaires. Selon le communiqué, ce chiffre est le plus élevé enregistré depuis le début de la guerre génocidaire menée par l’occupation contre Gaza.

Article original en anglais sur Al Mayadeen / Traduction MR