Partager la publication "« La plupart des détenus libérés souffrent de complications de santé » (PPS)"
IMEMC, 16 octobre 2024. La Société des prisonniers palestiniens (PPS) a confirmé que la plupart des détenus libérés des prisons israéliennes souffrent de complications de santé, notamment de maladies chroniques qui nécessitent un suivi médical.
Dans un communiqué publié mardi soir, la PPS note que la gale (photo ci-dessus) est l’une des maladies les plus répandues chez les détenus libérés, avec des effets visibles sur leur corps. Les examens médicaux ont également révélé d’autres problèmes de santé résultant de cette maladie.
Les autorités israéliennes ont libéré aujourd’hui au moins 15 détenus de diverses prisons, dont des détenus administratifs et le détenu Mohammad Fawzi Yadak de Qusin, à l’ouest du gouvernorat de Naplouse, qui a passé 20 ans dans les prisons israéliennes. Son père est décédé six mois avant sa libération.
Par ailleurs, le jeune Eyad Ashraf Ed’eis (15 ans), du camp de réfugiés de Shu’fat à Jérusalem occupée, a été libéré mardi après sept mois de détention.
Il a été placé en résidence surveillée, équipé d’un bracelet électronique et interdit de séjour dans son domicile familial.
Ed’eis a été libéré en très mauvaise santé en raison de la gale, qui s’est répandue parmi des centaines de détenus dans plusieurs prisons et il a été transféré à l’hôpital dès sa sortie de prison. (vidéo Quds News Network)
Le PPS a ajouté que l’administration pénitentiaire israélienne utilise la gale comme un outil pour torturer et maltraiter les détenus, transformant le droit au traitement médical en un moyen de maltraitance pendant plusieurs décennies.
Les corps des détenus libérés montrent également des changements fondamentaux en raison des crimes systématiques commis par les autorités d’occupation à leur encontre, en particulier les crimes médicaux et le crime de famine, en plus du crime fondamental de torture.
Dans des nouvelles connexes, la Commission des affaires des détenus et des ex-détenus a déclaré mercredi matin, sur la base d’une visite de son avocat à la prison de Gilboa il y a deux jours, que les prisonniers vivent dans des conditions tragiques et une réalité douloureuse en raison des politiques fascistes et racistes adoptées par l’administration pénitentiaire israélienne pour les traiter.
La Commission a noté que parmi les méthodes utilisées par l’administration figurent les coups, les insultes, les effractions dans les chambres et les sections, qui sont devenues monnaie courante.
La nourriture qui leur est fournie reste médiocre en quantité et en qualité, il y a une grave pénurie de vêtements et de couvertures, et rien n’indique que les conditions météorologiques soient prises en compte avec l’arrivée de l’hiver.
En outre, les maladies de peau se propagent, les produits de nettoyage et de désinfection sont absents, la politique d’isolement du monde extérieur se poursuit et il existe des restrictions et des obstacles à la communication dans les chambres et les sections.
Il faut noter que malgré ces libérations, l’occupation poursuit ses campagnes quotidiennes d’enlèvements, accompagnées de violations graves.
Depuis le 7 octobre 2023, le nombre d’enlèvements en Cisjordanie a atteint plus de 11.300 cas, en plus des milliers de citoyens (au moins 5.000) enlevés dans la bande de Gaza.
Article original en anglais sur IMEMC / Traduction MR