Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 25 / 16.2"
Brigitte Challande, 17 février 2024. 1ère partie des témoignages : du 20.11 au 15.12. 2ème partie : du 18 au 27.12. 3ème partie : du 30.12.2023 au 01.01.2024. 4ème partie : les 3 et 4 janvier. 5ème partie : les 7 et 8.01. 6ème partie : les 9 et 10 janvier. 7ème partie : du 11 au 15 janvier. 8ème partie : du 16 au 18 janvier. 9ème partie : nouveaux récits, du 16 au 18 janvier. 10ème partie : les 18 et 19 janvier. 11ème partie : les 19 et 20 janvier. 12ème partie : les 21 et 22 janvier. 13ème partie : 22 janvier. 14ème partie : 23-24 janvier. 15ème partie : 25 et 26 janvier. 16ème partie : 25 au 27 janvier. 17ème partie : 28 janvier. 18ème partie : 29 et 30 janvier. 19ème partie : 30.1 et 2.2. 20ème partie : 3 au 6 février. 21ème partie : 7 et 8 février. 22ème partie : 8 février. 23ème partie : 10 au 12 février. 24ème partie : 13 et 14 février.
Abu Amir – 16 février – nous raconte l’installation du camp des paysans face à la mer de Khan Younis et nous envoie une photo :
« Dans le cadre de la poursuite du projet d’établissement d’un camp pour les agriculteurs déplacés à Khan Yunis, au quatrième jour depuis le début des travaux, l’équipe de travail a pu leur livrer aujourd’hui la cinquième tente, et nous avons ainsi pu fournir un endroit chaud à plus de 120 familles jusqu’à ce jour. Le travail se poursuit et nous vous tiendrons au courant de l’évolution de la situation. »
Des nouvelles de Marsel, en vrai, enfin, par WattsApp le 16/02 au soir :
« Bonsoir, camarades, je vais bien. Je suis désolé de vous avoir rendu anxieux. Je suis d’abord allé voir un médecin et il m’a prescrit un traitement que je ne trouvais pas. Ensuite, la maladie a doublé et je suis allé à l’hôpital européen. Ensuite, je suis retourné au domicile familial de ma femme, à l’ouest de Rafah, pour me rétablir. Cette zone n’a ni communication ni Internet.
Toi si tu es malade, tu vas acheter le médicament sur prescription médicale et prends-le à temps et tout ira bien et c’est tout, mais en temps de guerre, tout est difficile. J’essaie d’obtenir une petite boîte de médicaments. Peut-être que j’aurai de la chance et que je serai guéri. Ou peut-être que vous ne le trouverez pas et que cela sera la cause du doublement de la maladie ou de votre mort. Vous vous sentez malade, alors vous allez chez le médecin. Il vous prescrit un traitement, puis vous vous rendez dans les pharmacies et constatez que ce sont des étagères vides devenues une maison de poussière. Vous trouvez certains des médicaments prescrits par le médecin, mais vous ne trouvez pas les autres types de médicaments. Cela se multiplie et votre maladie s’aggrave. Vous vous rendez à l’Hôpital Européen au milieu du danger et des bombardements. Vous prenez plusieurs doses intraveineuses du médicament à cause la détérioration de votre état. Guérir et obtenir les médicaments qui manquent dans les pharmacies est une tâche très ardue et difficile. J’ai souffert pendant plusieurs jours, mais des dizaines de milliers de personnes ont besoin de médicaments pour leurs maladies chroniques. Ils souffrent depuis longtemps et continuent de chercher toutes les heures et toutes les minutes, dans l’espoir de trouver parmi les tas de poussière une boîte de médicaments pour les aider. »