Pour le cinquième jour, des prisonniers palestiniens observent des mesures de désobéissance contre la campagne de répression israélienne

Wafa, samedi 18 février 2023 – Pour le cinquième jour consécutif, des milliers de prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes poursuivent leurs mesures de désobéissance civile contre la campagne de répression initiée par le ministre ultranationaliste israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir.

Le 14 février, le Comité suprême d’urgence pour les affaires des prisonniers palestiniens a annoncé le début de la désobéissance civile en réponse à une campagne de répression en cours menée par les autorités pénitentiaires israéliennes, notamment en réduisant les heures où les prisonniers palestiniens peuvent utiliser la douche à seulement une heure par jour.

Les actions de désobéissance civile des détenus comprennent la fermeture des différentes sections de la prison, l’arrêt de certains aspects de la vie quotidienne comme le port de l’uniforme de prison marron obligatoire et le refus de se soumettre au soi-disant contrôle de sécurité quotidien.

Selon le comité, les mesures de désobéissance civile vont s’intensifier en une grève de la faim illimitée commençant le premier jour du prochain mois de jeûne du Ramadan.

« Cette grève, portant la bannière de la liberté ou du martyre, est une grève qui sera suivie par tout prisonnier capable, quelle que soit la faction à laquelle il appartient », a déclaré le comité dans un communiqué au début du mois.

« La somme d’agressions auxquelles nous sommes confrontés depuis le début de l’année exige que tout notre peuple nous soutienne par tous les moyens possibles. »

Début février, les prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation israélienne ont envoyé un message à leur peuple les exhortant à se préparer à un soulèvement important contre la campagne d’oppression menée par le ministre extrémiste israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir.

Ben Gvir a annoncé le 8 janvier sa décision d’annuler une réglementation qui permet à tout député de la Knesset israélienne de rendre visite aux Palestiniens incarcérés en prison.

Ben-Gvir a déclaré dans un communiqué qu’il était déterminé à rétablir une politique plus ancienne qui n’autorise qu’un seul député de chaque parti à rendre visite aux « détenus terroristes, ou soi-disant prisonniers de sécurité », selon l’expression utilisée par les médias israéliens en référence aux personnes emprisonnées pour avoir mené des opérations de résistance.

Depuis lors, le service pénitentiaire israélien (IPS) a commencé à déplacer des détenus et à les transférer entre les 20 prisons utilisées exclusivement pour les prisonniers politiques palestiniens.

Environ 140 prisonniers palestiniens ont été transférés à Nafha en janvier. La prison est connue pour ses conditions de vie terribles, que certains prisonniers qualifient de « inhumaines ».

Les organisations de défense des droits de l’homme condamnent depuis longtemps les autorités pénitentiaires israéliennes pour leur traitement inhumain des prisonniers palestiniens.

Les Palestiniens ont recours à des grèves de la faim depuis 1968 pour lutter contre des problèmes tels que l’isolement cellulaire, le refus de visites familiales, un traitement médical inadéquat et d’autres conditions dégradantes.

Actuellement, il y a dans les prisons israéliennes 4.780 prisonniers politiques palestiniens, dont 160 enfants et une trentaine de femmes.

MN

Article original en anglais sur Wafa.news / Traduction MR