Malgré la détérioration de son état de santé, l’occupation refuse de libérer le prisonnier Manasra

Alahed news, 2 janvier 2022. Malgré la menace qui pèse sur sa vie, la Cour suprême de l’occupation sioniste a rejeté dimanche un appel qui lui avait été soumis pour la libération du prisonnier de Jérusalem Ahmed Manasra.

Le rejet de l’appel de la Cour suprême est intervenu malgré la détérioration de l’état de santé du prisonnier Manasra, et suite à la décision du comité de « libération conditionnelle » du tribunal d’occupation d’empêcher une audience pour envisager sa libération anticipée.

Adalah a demandé à la Cour suprême israélienne d’abroger l’article 40 parce qu’il contredit la Loi fondamentale « Dignité et liberté humaines ».

Selon les avocats, « le texte de l’article concerne l’imposition de peines arbitraires et collectives aux détenus, ce qui contredit le principe de la loi pénale, en plus de l’application radicale de l’amendement raciste aux détenus de sécurité qui n’a rien à voir avec le but de l’emprisonnement ou la rationalité de la punition et de la réhabilitation. »

Adalah pense que le cas de Manasra est la preuve de la punition collective et absolue des prisonniers par Israël, qui ignore l’examen de chaque cas individuellement à la lumière des principes de justice les plus élémentaires.

Il convient de noter que l’Union européenne a appelé plus tôt les autorités d’occupation à libérer immédiatement le prisonnier de Jérusalem Ahmed Manasrah (20 ans), à mettre immédiatement fin à son isolement cellulaire et à veiller à ce qu’il reçoive l’assistance et le soutien psychologiques nécessaires.

Le prisonnier Manasra, qui a commencé à souffrir de problèmes psychologiques graves alors qu’il était mineur, a été condamné et empêché de recevoir un traitement approprié, ce qui a aggravé son état.

Manasra a été accusé d’être complice d’une attaque à l’arme blanche dans la colonie de Pisgat Ze’ev en 2015 aux côtés de son cousin, qui a été tué sur le coup alors qu’il n’avait que 15 ans.

Manasrah n’avait que 13 ans et purge sa peine depuis.

Depuis son arrestation, son état mental s’est détérioré et on lui a diagnostiqué une maladie mentale aiguë et chronique qui s’est développée en prison. Un expert nommé par l’équipe de défense de Manasra a évalué que l’état du prisonnier nécessitait un traitement médical immédiat en dehors de la prison.

En novembre 2022, le tribunal d’occupation israélien a décidé de prolonger de quatre mois l’isolement du prisonnier de Jérusalem Manasra, malgré l’aggravation de son état de santé physique et psychologique.

Manasra est à l’isolement depuis plus d’un an, bien que son avocat Khaled Zabarqa ait déclaré que les risques pour sa vie se multipliaient.

Article original en arabe sur AlAhed / Traduction ISM-France