Les grévistes de la faim de Palestine Action au Royaume-Uni voient leur santé se détériorer gravement, le gouvernement refusant tout dialogue

Quds News Network, 31 décembre 2025. – Plusieurs militants de Palestine Action détenus dans les prisons britanniques souffrent de graves complications de santé, leur grève de la faim se poursuivant, selon le groupe Prisoners for Palestine.

Le groupe indique que tous les grévistes présentent désormais une détérioration physique à des degrés divers : Teuta Hoxha ne peut plus se tenir debout, Heba Muraisi a des difficultés à formuler des phrases complètes et Kamran Ahmed souffre de pertes auditives intermittentes.

Malgré l’aggravation de leur santé, les détenus restent déterminés à poursuivre leur grève de la faim jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

« Nous n’avons reçu aucune réponse officielle », a déclaré Prisoners for Palestine à QNN. « Les autorités ont affirmé n’avoir aucune intention de nous rencontrer

Le groupe a exhorté ses sympathisants à se mobiliser et à intensifier la pression.

Heba Muraisi entame son 57e jour de grève de la faim et est détenue dans une prison du West Yorkshire. Dans une déclaration transmise à Al Jazeera lundi, Muraisi a indiqué protester contre l’application injuste des lois britanniques et les violations persistantes des droits humains.

Elle a précisé que sa protestation vise à sensibiliser l’opinion publique après plus d’un an de détention.

Les autres grévistes de la faim qui refusent toujours de s’alimenter sont Teuta Hoxha (51e jour), Kamran Ahmed (50e jour) et Lewie Chiaramello (36e jour).

Hoxha et Ahmed avaient déjà été hospitalisés pendant la manifestation.

Un porte-parole de l’association Justice pour les grévistes de la faim a déclaré que le gouvernement travailliste n’avait pas réagi.

Ce porte-parole a affirmé que les autorités avaient ignoré un préavis de deux semaines et refusé tout dialogue avec les détenus, leurs familles et leurs avocats.

Il a averti que la situation des détenus est critique et que la mort est désormais une menace réelle.

Les grévistes de la faim sont détenus dans cinq prisons en Angleterre. Ils sont accusés de protester contre la complicité du Royaume-Uni dans le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Les huit grévistes de la faim appartiennent à Palestine Action. Des accusations ont été portées avant que le groupe ne soit désigné comme organisation interdite en vertu des lois antiterroristes britanniques.

Les détenus devraient rester en prison pendant plus d’un an avant leur procès, dépassant ainsi la durée maximale de détention provisoire de six mois prévue par la législation britannique.

Ils exigent leur libération sous caution, des garanties de procès équitable et la levée des restrictions concernant leur courrier et leurs documents de lecture. Ils demandent également la levée de l’interdiction de Palestine Action.

Parmi leurs autres revendications figurent le transfert de Muraisi à la prison de Bronzefield, près de sa famille, la levée des interdictions de fréquentation et le rétablissement de son accès aux activités et aux cours dispensés en prison.

Les militants qualifient cette grève de la faim de plus importante en Grande-Bretagne depuis les grèves de la faim irlandaises de 1981. Ils affirment qu’elle a suscité des centaines de manifestations de solidarité à travers le pays.

Vendredi, des experts de l’ONU se sont alarmés du traitement infligé aux détenus. Ils ont déclaré que les grèves de la faim constituent souvent un dernier recours lorsque les droits de manifester et de recours sont épuisés.

Ils ont souligné que le devoir de protection de l’État s’accroît, et non s’atténue, lors de telles manifestations. Plus de 800 médecins ont également exhorté le ministre de la Justice, David Lammy, à intervenir.

Dans une lettre datée du 17 décembre, ils ont mis en garde contre des risques tels que défaillance d’organes, lésions neurologiques irréversibles, arythmies cardiaques et décès.

Les avocats des détenus ont intenté une action en justice contre le gouvernement pour avoir abandonné ses propres politiques de sécurité pénitentiaire. Les détenus affirment avoir écrit à plusieurs reprises aux responsables de la justice sans obtenir de réponse.

Alors que la grève se poursuit, les soutiens préviennent que le temps presse pour une intervention efficace.

Article original en anglais sur Quds News Network / Traduction MR