Partager la publication "PALESTINE – De la Nakba en 1948 au génocide de 2025 : Pourquoi ?"
Association de Palestiniens en Ile-de-France, 18 mai 2025. On peut parler ou écrire sur la situation en Palestine occupée pendant des heures, des jours en donnant les détails sur telle ou telle situation.

Yasser Arafat à l’ONU le 13 novembre 1974 : « Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. »
Mais la question essentielle et existentielle pour le peuple palestinien est : pourquoi cela arrive t-il ?
Nous avons l’habitude, comme d’autres peuples, de nous remémorer notre passé et nos vies en Palestine, avant l’occupation israélienne en 1948 ou 1967. Même s’il est vrai que déjà sous l’occupation britannique, il y avait des problèmes avec cette dernière.
Mais l’occupation et le déracinement en 1948 et le génocide à Gaza aujourd’hui, avec entre autre la famine comme arme de guerre, menacent l’existence en tant que telle de notre peuple.
Cette question est la pierre angulaire des raisons de notre désastre, de notre passé et de notre avenir, ainsi que celui des colons israéliens, le peuple des colons. S’il n’y a qu’une question à poser, c’est celle-ci, surtout que sur le terrain, dans le contexte de la dynamique de la guerre coloniale et de la résistance, une nouvelle phase va apparaître.
La réponse à cette question est le partage injuste de la Palestine le 29 novembre 1947 par l’ONU, avec sa fameuse résolution 181 en vue de la solution à deux États.
En tant que Palestiniens, on aura beau écrire que c’est injuste, beaucoup vont nous dire qu’il fallait donner un État aux survivants du génocide contre les juifs pendant la seconde guerre mondiale.
C’est d’abord ça qui est choquant et inacceptable. Et au delà de cette appréciation, la conséquence directe du partage, c’est l’expulsion et la destruction de la Palestine en 1948.
A tous ceux qui ont soutenu à l’époque et jusqu’à maintenant ce partage en niant le fait colonial et les souffrances du peuple palestinien et des autres peuples de la région, observez bien l’évolution de la situation en Palestine occupée de la mer au Jourdain.
Avant le 7 octobre, en Cisjordanie et Gaza, toute la jeunesse est sans aucune perspective autre que l’occupation, une répression constante et une guerre de temps en temps.
Depuis le 7 octobre 2023, il y a maintenant presque deux ans, cest évidemment pire …
Que vont-ils devenir les jeunes qui avaient 12 ans en ont aujourd’hui 14, ceux qui avaient 16 ans et qui en 18 aujourd’hui en Palestine ? Que vont devenir ceux des pays arabes environnants ?
Et quel sera l’avenir des jeunes colons israéliens dans un, deux, trois ou 4 ans ? Quelle vie et quel avenir pour le peuple de colons, surtout dans le contexte où la résistance palestinienne est et restera en Palestine ?
Le président Macron organise en juin prochain, avec le prince saoudien Mohamed Ben Salman, tous deux soutiens à l’État colonial, une conférence pour une solution à deux États.
On en revient à la cause de la Nakba en 1948 et du génocide aujourd’hui à Gaza et au nettoyage ethnico-religieux.
Un État juif et un État arabe, comme si un arabe ne pouvait pas être de religion juive et qu’un juif n’a aucune autre identité que sa religion. Voilà la culpabilité de l’ONU qui a validé un plan fasciste et colonial.
Voilà la victoire du sionisme que beaucoup, dont des laïcs français, les plus fervents, ont institué en dogme.
Ne pas répondre à LA question essentielle continuera de menacer l’existence du peuple palestinien et pose une épée de Damoclès au-dessus de la tête du peuple de colons. Déjà depuis le 7 octobre 2023, regardez bien les changements au sein de la société israélienne.
Il ne suffit pas de jeter des bombes d’une tonne sur des civils palestiniens désarmés, de les déchiqueter, de les brûler, de les vaporiser, de les blesser pour garantir le partage de la Palestine et le fait qu’ils ne reviendront plus sur leur terre.
Après 77 ans de la catastrophe, de la mort et de l’exil, les Palestiniens sont toujours là.
Le 7 octobre 2023, tous les Palestiniens ont compris une seule et même chose, avec une certitude et une détermination implacable, c’est qu’ils retourneront sur leur terre. Et ils retourneront par là où ils sont sortis en 1948 ou en 1967.
Les colons israéliens l’ont aussi tous compris ! Maintenant, avec vos amis sionistes en France et ailleurs, vous n’avez qu’un seul choix, c’est de partir.
Le poète Mahmoud Darwish originaire des territoires occupés en 1948, vous la dit des centaines de fois dans son poème « Sortez de notre terre… »
Et Yasser Arafat, le leader palestinien empoisonné par son successeur Abou Mazen et ses collègues, a prévenu le monde entier dans son fameux discours (écrit aussi par Darwish) devant l’ONU le 13 novembre 1974 :
« Aujourd’hui, je suis venu porteur d’un rameau d’olivier et d’un fusil de combattant de la liberté. Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. Je le répète : ne le laissez pas tomber de ma main. »
Le rameau d’olivier est tombé, il y a bien longtemps….