PALESTINE – La journée de la femme : Hommage à la Fedayine palestinienne Dalal Al Moghrabi

Association de Palestiniens en Ile-de-France, 10 mars 2025.- Nul doute que les Palestiniennes payent le prix du sang de l’occupation israélienne, tout comme les enfants et les hommes. Avec le génocide de Gaza, les femmes ont payé autant que les hommes. Comme ces derniers, elles subissent les bombardements, la prison, la torture et la perte immense de leurs enfants qu’elles ont portés et chéris.

Voilà donc les femmes de Palestine luttant contre l’occupation sioniste depuis l’apparition de ce mouvement colonial avec l’occupation anglaise en 1917.

Quelles soient citadines, paysannes ou bédouines, exilées ou sur leurs terres, médecins, chercheurs, intellectuelles, écrivaines et poétesses, journalistes comme Cherine Abou Aqleh, les Palestiniennes font face à l’occupant et demandent leurs droits comme les hommes.

Nous devons aussi obligatoirement reconnaître leurs sacrifices en tant que combattantes dans la lutte armée contre l’occupation sioniste depuis 1917.

Après la Nakba de 1948 et la deuxième occupation de 1967, les femmes deviennent membres des diverses organisations palestiniennes et pour certaines des combattantes de premier plan comme Leila Khaled.

Il y a une autre combattante, une Fedayine palestinienne qu’il faut se remémorer en cette date, c’est Dalal Al Moghrabi. Fille de réfugiés palestiniens de la Nakba, elle est née dans le camp de Chatila au Liban. Elle était membre du Fatah de l’organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le 11 mars 1978, avec le commando palestino-libanais Deir Yassin (massacre de 1948) de 11 Fedayins, venant du Liban, elle débarque sur une plage de Tel Aviv et veut se diriger vers la Knesset (le parlement israélien) afin de capturer des Israéliens en vue d’un échange pour libérer des prisonniers palestiniens.

Le commando finira par détourner deux bus avec des passagers qui seront arrêtés par le responsable militaire du secteur, Ehud Barak. Après un échange de tirs, 8 membres du commando, dont Dalal Al Moghrabi, seront tués, ainsi que 38 civils israéliens. Elle avait 19 ans.

La nuit du 14 au 15 mars 1978, Israël lance l’opération Litani contre les bases de l’OLP (dont le quartier général est à Beyrouth) qu’il repousse au-delà de la rivière Litani et dont il détruit une partie des infrastructures en conquérant la région sur une profondeur d’environ 40 km.

L’opération israélienne a tué environ 1.100 personnes, des civils palestiniens et libanais et de nombreux villages et villes libanaises utilisés comme quartiers généraux furent occupés.

Depuis 1948, c’est toujours la Nakba palestinienne, la spoliation, qui pousse des hommes et des femmes palestiniennes à s’engager pour la libération de leur terre.

Dalal Al Moghrabi, ses compagnons et tous les résistant(e)s depuis 1917 jusqu’à aujourd’hui, au delà de leur convictions de partis, luttent pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain.

Dalal Al Moghrabi est enterrée dans un cimetière secret sous un numéro.

Israël ne veut pas la libérer, rendre sa dépouille à sa famille, par vengeance.

Aujourd’hui encore, Israël garde prisonniers les corps de 1.500 martyrs suite au 7 octobre 2023.

Gloire aux martyrs

Liberté pour les prisonniers palestiniens

Droit au retour sur leur terre historique pour tous les réfugiés palestiniens expulsés depuis 1948