Le parlement israélien a adopté une législation interdisant l’entrée de tout étranger ayant dénoncé les actions des soldats israéliens ou contesté la version israélienne des attaques d’octobre 2023.
TRT, 20 février 2025. La loi a été votée mercredi 19 et se base sur un texte de 2017 qui interdit l’entrée de toute personne qui soutient le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) de boycott d’Israël.
La législation votée est très large : “Est interdite de visa ou de séjour toute personne étrangère ou toute organisation qui nie le massacre du 7 octobre 2023 et soutient les actions légales engagées contre des soldats israéliens”.
Le député qui a déposé le texte explique vouloir “contrer les personnes qui veulent s’en prendre à l’État d’Israël et affecter ses relations internationales”.
Le même jour, la Knesset a adopté en première lecture un texte criminalisant toute aide apportée à la Cour pénale internationale. Selon le projet de loi, toute personne qui fournit des documents à l’instance basée à La Haye pourrait être condamnée à cinq années de prison. Dans le même texte, il est précisé que toute personne soutenant ou travaillant pour la CPI se verra refuser l’entrée sur le territoire israélien.
Une loi qui entérine une pratique
Israël a régulièrement interdit l’entrée de personnes qui n’appuient pas sa politique et l’occupation violente de la Cisjordanie.
Ainsi en 2019, le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait refusé l’entrée en Israël des représentantes du Congrès américain, Rashida Tlaib et Ilhan Omar, pour leur soutien au mouvement BDS.
Une délégation française d’élus communistes ou de gauche avait également été interdite en 2017. Clémentine Autain de La France insoumise, Patrick Le Hyaric (PCF) et le maire communiste Azzedine Taibi de Stains faisaient partie de cette délégation qui devait étudier la condition des prisonniers de sécurité palestiniens.