Middle East Monitor, 9 février 2025. Israël a expulsé plus de 20.000 Palestiniens du camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, a déclaré un responsable palestinien dimanche, rapporte l’agence de presse Anadolu.

Photo Times of Gaza.

« L’occupation (israélienne) a entièrement détruit le camp de réfugiés de Jénine et a déplacé de force plus de 20.000 habitants qui ont laissé derrière eux leurs maisons, leurs papiers et leurs effets personnels », a déclaré le vice-gouverneur de Jénine, Mansour al-Saadi, à la radio Voix de la Palestine.

Les habitants déplacés vont devoir chercher refuge dans d’autres villes de la Cisjordanie, car la destruction causée par l’assaut israélien rend leur retour impossible.

Les attaques israéliennes et la destruction sont « une conspiration contre la cause des réfugiés, visant à l’effacer complètement », a déclaré Saadi.

Photo Times of Gaza.

Le responsable palestinien a qualifié l’offensive israélienne sur la ville de Jénine et son camp de réfugiés de « punition collective » qui vise près de 400.000 habitants de la ville.

Il a souligné les lourdes pertes économiques causées par l’attaque en cours ainsi que la perturbation du système éducatif.

Il a exhorté les organisations internationales de droits de l’homme et juridiques à « entrer dans le camp et documenter l’ampleur du crime israélien étant donné la forte probabilité que les corps des morts et des blessés restent enfouis sous les décombres des maisons détruites. »

L’escalade israélienne fait suite à une offensive militaire israélienne plus large qui a commencé le 21 janvier à Jénine et dans son camp de réfugiés, ainsi que dans les villes environnantes, tuant au moins 25 personnes, selon le ministère palestinien de la Santé.

L’armée a élargi son invasion à Tulkarem le 27 janvier, tuant cinq autres personnes. Le 2 février, une autre attaque a été lancée dans la ville de Tammun et le camp de réfugiés de Far’a, au sud de la ville de Tubas. (vidéo du nettoyage ethnique à Al-Far’a)

La trêve est entrée en vigueur à Gaza le 19 janvier, mettant fin à la guerre génocidaire d’Israël, qui a tué au moins 48.200 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et laissé l’enclave en ruines.

La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt en novembre contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.

Article original en anglais sur MEMO / Traduction MR