Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 260 / 28 décembre – Rapport hebdomadaire d’activités et destruction de l’hôpital Kamal Adwan"
Brigitte Challande, 29 décembre 2024. Comme chaque semaine, Abu Amir rend compte de leurs différentes activités régulières et persistantes, incroyable humanité dans l’enfer de la guerre de Gaza.
« Ateliers de soutien psychologique : Une fenêtre d’espoir pour les femmes déplacées au milieu des souffrances de la guerre
Les femmes déplacées dans la bande de Gaza vivent dans des conditions extrêmement difficiles et instables dans les camps de réfugiés, où l’absence des besoins fondamentaux aggrave leur souffrance quotidienne.
Les ateliers de soutien psychologique sont d’une importance capitale en temps de guerre, car les femmes subissent les conséquences de nombreux traumatismes affectant leur vie quotidienne. La perte de membres de la famille, la destruction des maisons et le déplacement vers des camps dépourvus des conditions de vie les plus élémentaires laissent des séquelles profondes dans l’esprit des femmes et des jeunes filles. Ces ateliers les aident à surmonter les traumatismes, en leur fournissant des outils pour s’adapter à leur dure réalité.
Souvent, les femmes déplacées doivent assumer des responsabilités supplémentaires, comme s’occuper des enfants et gérer leur famille dans un environnement instable et insécurisé. Les ateliers de soutien psychologique leur offrent l’occasion de parler de leurs défis, de renforcer leurs capacités à affronter les circonstances et d’atténuer les effets du stress lié à la guerre.
Les femmes déplacées vivent dans des conditions extrêmement difficiles dans les camps de réfugiés. L’absence d’infrastructures de base comme l’eau potable, l’électricité et les services de santé transforme leur vie quotidienne en un véritable défi. Beaucoup souffrent également du manque d’intimité et de la nécessité de s’adapter à un environnement dangereux, ce qui accentue leur isolement et leur anxiété.
Dans ces conditions, des problèmes comme le mariage précoce et la violence basée sur le genre deviennent plus fréquents, aggravant encore davantage la situation des femmes et des jeunes filles. Les efforts pour offrir un soutien psychologique et social aux femmes dans ces camps ne visent pas seulement à soulager leur souffrance, mais aussi à les aider à surmonter ces défis avec davantage de résilience.
L’UJFP joue un rôle de premier plan dans l’organisation des ateliers de soutien psychologique pour les femmes dans les camps de réfugiés, en s’efforçant de créer un environnement sûr où elles peuvent s’exprimer librement, sans crainte de jugement ou de critique. Ces ateliers visent à sensibiliser les femmes à leurs droits, à les autonomiser face aux défis auxquels elles sont confrontées et à réduire les effets de la guerre sur leur bien-être psychologique.
Cette semaine, 45 femmes des camps d’Al-Kafarna et d’Al-Qirnawi, au nord de Deir Al-Balah, ont participé à des séances organisées par les équipes. Les discussions ont abordé des sujets importants tels que le mariage précoce et la violence basée sur le genre. Les participantes ont reçu des informations complètes sur les dangers psychologiques et physiques du mariage précoce, ainsi que sur ses effets négatifs sur les opportunités éducatives et sanitaires des jeunes filles.
Chaque séance a commencé par des activités de brise-glace pour encourager les participantes à interagir. L’accent a été mis sur les lois interdisant le mariage précoce et sur les moyens de prévenir ce phénomène, notamment en renforçant les réseaux de soutien communautaire et en tirant parti des services juridiques et de santé.
Expériences personnelles : Renforcement de la guérison collective
Une participante a raconté son mariage précoce en raison des pressions sociales, et comment cela a affecté négativement sa santé physique et mentale ainsi que ses perspectives éducatives. Une autre a partagé des histoires de ses amies dans les camps, qui ont souffert de complications de santé et de troubles psychologiques liés au mariage précoce.
Les ateliers comprenaient également des activités créatives, telles que le dessin, permettant aux femmes d’exprimer leurs émotions et leurs expériences à travers l’art. Ces activités ont contribué à la guérison psychologique et au renforcement des liens communautaires, apportant un climat de sécurité et de soutien.
Les séances se sont terminées par des mots d’encouragement de l’animatrice, qui a insisté sur l’importance de sensibiliser les femmes à leurs droits et de les inciter à transmettre ces messages au sein de leurs communautés. Elle a souligné la nécessité d’efforts collectifs pour lutter contre les pratiques nuisibles, telles que le mariage précoce, et pour créer un environnement qui défend les droits des filles et les protège contre la violence.
L’organisation d’ateliers de soutien psychologique ne se limite pas à fournir une assistance immédiate, mais constitue également une étape stratégique vers l’autonomisation des femmes et des jeunes filles dans les camps de réfugiés, tout en renforçant leur capacité à surmonter les défis psychologiques et sociaux, vers un avenir meilleur. En offrant un environnement de soutien, des opportunités d’apprentissage et des espaces de dialogue, l’UJFP contribue à bâtir des communautés plus conscientes et plus justes, où les femmes et les filles trouvent des chances réelles de guérison et d’épanouissement, même dans les circonstances les plus difficiles. »
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« Soutien psychologique des enfants dans les camps, redonner espoir à une jeunesse éprouvée
Dans les conditions difficiles auxquelles les enfants des camps d’hébergement à l’ouest de Deir Al-Balah sont confrontés, une équipe de spécialistes du soutien psychologique organise des ateliers de soutien et de divertissement. Ces ateliers, qui apportent joie et espoir aux jeunes, interviennent dans un contexte où des centaines de milliers de personnes déplacées souffrent de graves troubles psychologiques.
Créer un environnement rempli d’espoir et de positivité pour les enfants
Les ateliers de soutien psychologique dans ces camps ont été spécialement conçus pour fournir un espace sûr, loin des tensions psychologiques. L’objectif principal de ces activités est d’aider les enfants à gérer leurs émotions négatives et à réduire les effets du stress quotidien. À travers ces ateliers, les spécialistes ont cherché à instaurer un climat d’espoir et d’optimisme, contribuant ainsi à atténuer les traumatismes psychologiques subis par les enfants en raison des crises incessantes.
Des activités variées favorisant l’interaction et la participation
Cette semaine, environ 45 enfants ont participé aux ateliers organisés dans les zones situées à l’ouest de Deir Al-Balah. Ces activités incluaient divers jeux collectifs destinés à renforcer l’interaction sociale et la coopération entre les enfants. Parmi les jeux, des activités physiques comme la « course en relais » et « la chaise musicale » ont permis aux enfants de retrouver la joie et l’amusement qu’ils avaient perdus à cause des conditions difficiles. En parallèle, des activités artistiques telles que le dessin, le coloriage, la fabrication de masques et les travaux manuels ont offert aux enfants une occasion créative d’exprimer leurs émotions et leurs espoirs pour l’avenir. Ces activités ont servi de moyen constructif pour canaliser leurs émotions, les aidant à se reconnecter avec eux-mêmes et avec les autres.
Un impact positif sur les enfants et leur résilience psychologique
Les activités proposées au cours des ateliers ont eu un impact clairement positif sur les enfants. Ils ont ressenti une liberté d’expression sans crainte de jugement ou de critique. Les sessions ont été marquées par une forte interaction entre les participants, créant un climat social unique. Les sourires et les rires étaient omniprésents, reflétant le soulagement des tensions psychologiques et permettant aux enfants de retrouver une partie de leur enfance perdue dans les conflits.
Renforcer la confiance en soi et développer les compétences sociales
Les activités ont également joué un rôle important dans le renforcement de la confiance en soi des enfants. Une amélioration notable a été observée dans leur capacité à exprimer leurs sentiments et leurs idées, les rendant plus aptes à communiquer et interagir avec leurs pairs. Les jeux collectifs, comme la course en relais, ont permis aux enfants de développer leurs compétences sociales, en leur enseignant l’importance de la coopération et du travail d’équipe pour atteindre un objectif commun. Cette interaction collective a renforcé les liens sociaux entre eux, leur permettant de se sentir acceptés et intégrés au sein du groupe.
L’importance de ces ateliers pour le bien-être psychologique des enfants
Les ateliers de soutien psychologique sont une étape essentielle pour améliorer la santé mentale des enfants ayant vécu des expériences traumatisantes. Les activités variées proposées, telles que le dessin, les jeux physiques et les ateliers artistiques, ne se limitent pas à des divertissements, mais visent à construire une résilience psychologique chez les enfants. À travers ces activités, ils apprennent à affronter les défis psychologiques qui pourraient se présenter à l’avenir, tout en acquérant des outils pour s’adapter aux conditions de vie difficiles dans les camps.
Restaurer l’enfance des enfants déplacés
En fin de compte, ces ateliers représentent une initiative cruciale pour reconstruire l’univers des enfants affectés par le déplacement, en leur offrant un environnement sûr qui les encourage à retrouver une partie de leur enfance perdue à cause des crises. »
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« Importance de l’éducation à Gaza en temps de guerre
L’éducation constitue un pilier fondamental dans la vie des peuples, particulièrement à Gaza, où les conditions de vie sont marquées par des guerres récurrentes et un blocus imposé. Les habitants de Gaza comprennent l’importance de l’éducation pour bâtir un avenir meilleur pour leurs enfants, même dans les moments les plus difficiles. En temps de guerre, on remarque les efforts déployés par les parents pour envoyer leurs enfants dans les centres éducatifs dès le matin, affirmant ainsi que la connaissance est le seul moyen de surmonter les défis et de construire l’espoir.
Dans ce contexte, de nombreuses organisations humanitaires se sont mobilisées pour soutenir le secteur de l’éducation. Parmi elles, l’UJFP a joué un rôle central lors de la dernière guerre à Gaza. L’organisation a lancé un projet vital consistant à créer quatre centres éducatifs visant à aider les enfants qui ont perdu leur accès à l’éducation pendant les premiers jours du conflit. Cette initiative a été une réponse rapide aux besoins éducatifs des enfants déplacés avec leurs familles, ayant fui leurs villes pour se réfugier dans des camps situés dans des zones reculées.
Le premier centre éducatif a été établi dans la région de Mawasi Khan Younès, un emplacement stratégique pour servir les enfants déplacés dans le sud. Les trois autres centres ont été construits dans des camps de réfugiés à Deir Al-Balah, proches des familles installées là-bas pour échapper aux horreurs de la guerre.
Ces centres se concentrent sur l’enseignement des matières éducatives de base dont les enfants ont été privés en raison de leur déplacement, telles que l’arabe, les mathématiques et les sciences, afin de réduire les pertes éducatives. En outre, ces centres proposent des activités récréatives et un soutien psychologique pour aider les enfants à surmonter les traumatismes qu’ils ont subis pendant le conflit. En offrant un environnement sûr et encourageant, les centres sont devenus un refuge où les enfants se sentent protégés et retrouvent une part de leur enfance volée par la guerre.
Le rôle de ces centres ne se limite pas à l’éducation. Ils renforcent également les liens sociaux entre les enfants, les incitant à coopérer et à interagir.
Ces initiatives représentent un modèle exemplaire de soutien à l’éducation en période de crise humanitaire. L’UJFP a prouvé que l’éducation peut être un outil efficace pour atténuer les effets de la guerre sur les enfants et leur redonner espoir en l’avenir. Les habitants de Gaza considèrent l’éducation non seulement comme un droit fondamental pour leurs enfants, mais aussi comme un moyen de garantir la stabilité et le développement dans une société confrontée à des crises continues, ce qui confère une grande valeur humanitaire à ces efforts.
Avec cette résilience et cette détermination, Gaza envoie un message au monde entier : l’éducation est l’arme la plus puissante pour lutter contre l’ignorance et la destruction, et investir dans l’avenir des enfants est la clé pour bâtir une société plus forte et plus stable. »
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« Les conditions humanitaires des déplacés à Gaza : l’UJFP dans la mise en œuvre des solutions
La souffrance s’est intensifiée avec la persistance des crises répétées qui ont épuisé les habitants du territoire, en particulier les déplacés forcés de quitter leurs maisons pour se réfugier dans des camps situés dans des zones reculées. Ces déplacés font face à des conditions de vie quotidiennes extrêmement dures, aggravées par l’arrivée de l’hiver et son froid glacial, qui accentue leur souffrance, notamment pour les enfants, les femmes et les personnes âgées.
Les souffrances de l’hiver et le rôle de l’initiative « Hiver à l’abri »
Les déplacés doivent affronter le froid rigoureux de l’hiver dans des tentes mal équipées, dépourvues des moyens nécessaires pour les protéger. Les enfants souffrent de l’engourdissement de leurs membres, les femmes peinent à réchauffer leurs familles, tandis que les personnes âgées voient leurs maladies chroniques s’aggraver avec les températures glaciales. L’initiative « Hiver à l’abri « , lancée par l’ UJFP il y a plus d’un mois distribue des vêtements d’hiver, des couvertures épaisses et des bâches en plastique aux déplacés. Cette initiative vise à fournir chaleur et réconfort aux familles touchées, les aidant à surmonter l’hiver en toute sécurité. Les équipes de terrain ont travaillé sans relâche pour atteindre le plus grand nombre possible de camps.
La crise alimentaire et le programme de nutrition au camp des agriculteurs
En plus du froid, les déplacés sont confrontés à une grave crise alimentaire qui s’est aggravée avec l’augmentation du nombre de personnes fuyant leurs foyers. Les longues files de déplacés devant les centres de distribution de nourriture illustrent l’ampleur de la crise humanitaire. Dès le début de la guerre et de l’établissement des camps, l’UJFP a mis en place un programme alimentaire durable dans le camp des agriculteurs, situé à Mawasi Khan Younès. Ce programme fournit des repas complets aux familles déplacées, en mettant particulièrement l’accent sur les enfants et les personnes âgées souffrant de malnutrition. Cette initiative a pu répondre aux besoins alimentaires quotidiens de centaines de familles, réduisant ainsi la pression sur des ménages déjà éprouvés par le manque de ressources essentielles.
La crise du pain et l’initiative « Pain de l’espoir »
Les crises ne se limitent pas au manque de nourriture ; elles englobent également une grave pénurie de pain. Des milliers de familles doivent attendre des heures, voire des jours, devant les boulangeries pour obtenir quelques miches de pain. Pour faire face à ce défi, l’UJFP a lancé l’initiative « Pain de l’espoir », visant à fournir régulièrement du pain aux déplacés vivant dans des camps éloignés. Le pain est produit et distribué directement dans ces camps, garantissant ainsi une livraison rapide aux familles les plus nécessiteuses.
Une communication continue avec les déplacés
Les équipes de terrain de l’UJFP travaillent jour et nuit dans les camps de réfugiés pour écouter régulièrement les problèmes des déplacés et leur apporter des solutions efficaces. L’organisation a également mis en place des numéros de téléphone pour recevoir les appels des gestionnaires de camps et des déplacés eux-mêmes, facilitant ainsi une communication directe pour identifier et répondre aux besoins urgents. Cette interaction continue reflète notre engagement à alléger les souffrances des déplacés, à établir un pont de confiance en leur offrant une aide rapide et adaptée.
L’espoir au milieu des souffrances
Ces initiatives envoient un message clair : les crises, aussi sévères soient-elles, peuvent être surmontées grâce à la solidarité et à un travail acharné. Gaza, malgré ses souffrances, reste un symbole de résistance et de défi, et ces efforts humanitaires sont une lueur d’espoir éclairant la voie des déplacés vers une vie meilleure. »
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« L’agression israélienne contre l’hôpital Kamal Adwan : une attaque systématique contre le système de santé à Gaza
Pendant 80 jours, l’armée israélienne a mené une campagne militaire féroce qui a causé la mort de plus de 4.800 Palestiniens et des milliers de blessés, dans le cadre d’une opération de nettoyage ethnique et de génocide ciblant le nord de la bande de Gaza. Ces crimes, qui violent toutes les lois et conventions internationales, se sont concentrés sur la destruction des infrastructures essentielles, y compris les hôpitaux, les écoles, les maisons et les installations vitales, aggravant la crise humanitaire dans ce territoire assiégé.
L’hôpital Kamal Adwan : un symbole de la destruction du système de santé
Parmi les crimes les plus brutaux et provocants, les forces israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza, après un siège de plusieurs heures. L’hôpital a été soumis à des frappes aériennes intenses à l’aube, suivies d’une incursion terrestre et d’une attaque directe contre les patients et les équipes médicales. Tous les occupants de l’hôpital, y compris les blessés, les malades et les médecins, ont été contraints de quitter les lieux sous la menace des armes, subissant des humiliations et des fouilles dégradantes dans la cour de l’école voisine Al-Fakhoura.
Shorouq Al-Rantissi, technicienne de laboratoire à l’hôpital Kamal Adwan, a déclaré que les soldats israéliens avaient incendié les archives de l’hôpital et détruit plusieurs de ses départements. Elle a également révélé que les femmes présentes ont été contraintes d’enlever leur voile et de subir des fouilles corporelles humiliantes, tandis que le directeur de l’hôpital, le Dr Hossam Abu Safiya, a été menacé d’arrestation. Ces violations font partie d’une politique systématique visant à anéantir le système de santé et à imposer des conditions de vie insoutenables pour les Palestiniens. (Ecoutez l’interview de Shorouq Al Rantissi)
Destruction méthodique des infrastructures sanitaires
L’attaque contre l’hôpital Kamal Adwan n’est pas un incident isolé, mais s’inscrit dans une série d’agressions continues contre les établissements de santé de Gaza. Rien que le mois dernier, l’armée israélienne a mené plus de 37 attaques directes contre cet hôpital, ignorant les appels internationaux à protéger les infrastructures médicales et les équipes de santé. Malgré les demandes répétées d’évacuation, le personnel médical a refusé de quitter les lieux pour ne pas abandonner les blessés et les malades qui dépendaient de leurs soins. En réponse, l’armée a bombardé l’hôpital à plusieurs reprises, causant des destructions massives.
Cette attaque, combinée à la destruction d’autres installations médicales, vise à démanteler complètement le système de santé de Gaza, déjà gravement affaibli par le blocus prolongé. Elle fait partie d’une stratégie globale visant à priver les Palestiniens de leurs droits fondamentaux, notamment celui à la santé, et constitue un acte de génocide.
Un silence international accablantL’escalade continue des violences israéliennes, en contradiction flagrante avec les lois et conventions internationales, est une honte pour la communauté internationale, incapable de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces crimes contre des civils sans défense. Ce silence international n’est pas seulement un manquement à ses responsabilités, mais devient un soutien tacite à Israël, l’encourageant à poursuivre son agression.
Les violations répétées ont réduit Gaza à un état de désespoir. En ciblant systématiquement les hôpitaux, les écoles et les maisons, l’armée israélienne cherche non seulement à causer des dommages physiques, mais aussi à briser la volonté et l’esprit du peuple palestinien.
Appel à une action internationale immédiate
Face à ces crimes, il est impératif que l’ONU, la communauté internationale et les organisations humanitaires agissent immédiatement pour mettre fin à l’agression israélienne et traduire en justice les responsables de ces crimes contre l’humanité. Toute inaction ne ferait qu’aggraver la souffrance et prolonger la crise humanitaire qui afflige les Palestiniens.
Escalade des violences et destruction des infrastructures
Jeudi soir, l’armée israélienne a intensifié son agression en procédant à des démolitions massives des bâtiments restants dans le nord de Gaza. Les explosions ont été entendues dans toute la Cisjordanie et les territoires occupés en 1948. Cette escalade vise à éradiquer tous les aspects de la vie civile à Gaza, les écoles, les maisons et les hôpitaux, dans une tentative de destruction totale.
Un appel à l’humanité
L’attaque répétée contre l’hôpital Kamal Adwan, ainsi que l’assassinat de patients et de personnels médicaux, est un échec cuisant des organisations internationales à protéger les civils et à faire respecter le droit international humanitaire. Cette situation tragique exige une intervention urgente pour mettre fin à ces crimes et tenir les responsables israéliens pour responsables.
En conclusion, malgré les tentatives de génocide et de destruction, le peuple palestinien continue de résister avec dignité et courage. Mais ce courage nécessite un soutien international réel, traduit en actions concrètes pour arrêter l’agression, assurer la justice aux victimes et préserver la dignité de toute l’humanité. »
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Le 28 cécembre, Marsel nous communique des informations corroborant le texte d’Abu Amir concernant l’anéantissement du dernier hôpital fonctionnel dans le Nord de Gaza.
« L’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme révèle des témoignages horribles concernant des exécutions sur le terrain, du harcèlement sexuel et des traitements dégradants lors de l’attaque israélienne contre l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza.
Nous avons reçu des témoignages horribles sur les crimes graves commis par l’armée d’occupation contre des civils lors de son assaut contre l’hôpital Kamal Adwan et ses environs hier, vendredi. Selon les témoignages que nous avons recueillis, lors de leur attaque contre l’hôpital, les forces d’occupation ont commis une série de crimes horribles, notamment l’explosion de bombes robotisées près d’un certain nombre de maisons habitées, provoquant leur effondrement et tuant des civils à l’intérieur.
L’armée d’occupation a arrêté des dizaines de femmes et de filles, les a soumises à des pratiques dangereuses qui équivalaient à du harcèlement sexuel et les a traitées d’une manière qui dégradait leur dignité humaine, notamment en les frappant et en les obligeant à retirer leur hijab et leurs vêtements. Les forces d’occupation ont forcé toute la population de la région à évacuer et à quitter le gouvernorat de Gaza-Nord, et ont enlevé des dizaines d’entre elles, y compris des membres du personnel médical et militaire. L’incapacité des États à remplir leurs obligations légales de mettre fin au crime de génocide à Gaza les rend internationalement responsables de ces crimes.
L’armée d’occupation annonce la fin de son « opération militaire » à l’hôpital Kaman Adwan, au nord de la bande de Gaza, avec l’arrestation de 240 Palestiniens, confirmant que parmi les détenus se trouve le directeur de l’hôpital, le docteur Hussam Abu Safiyeh. »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
228ème partie : 21 novembre. 229ème partie : 22 novembre. 230ème partie : 23 novembre. 231ème partie : 24 novembre. 232ème partie : 25 novembre. 233ème partie : 27 novembre. 234ème partie : 28 novembre. 235ème partie : 29 novembre. 236ème partie : 30 novembre. 237ème partie : 1er décembre. 238ème partie : 2 décembre. 239ème partie : 3 décembre. 240ème partie : 4 décembre. 241ème partie : 4 décembre-1. 242ème partie : 5 décembre. 243ème partie : 6 décembre. 244ème partie : 7 décembre. 245ème partie : 8 décembre. 246ème partie : 10 décembre. 247ème partie : 11 décembre. 248ème partie : 12 décembre. 249ème partie : 13 décembre. 250ème partie : 15 décembre. 251ème partie : 16 décembre. 252ème partie : 16 décembre-1. 253ème partie : 17 décembre. 254ème partie : 19 décembre. 255ème partie : 20 décembre. 256ème partie : 21 décembre. 257ème partie : 23 décembre. 258ème partie : 25 décembre. 259ème partie : 26 décembre.
Un an de Témoignages de Gaza du 20.11.2023 au 20.11.2024, de la 1ère à la 227ème partie.
Pour participer à la collecte « Urgence Guerre à Gaza » : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP, Altermidi et sur Le Poing.