Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 229 / 22 novembre – compte rendu hebdomadaire des activités des équipes d’Abu Amir"
Brigitte Challande, 23 novembre 2024. Dans une situation où Gaza se trouve au bord d’un gouffre humanitaire, les équipes soutenues par l’UJFP continuent un travail exemplaire : compte rendu hebdomadaire des activités des équipes autour d’Abu Amir
« L’éducation en temps de guerre : une cause palestinienne
L’éducation est la pierre angulaire de la construction et du développement des sociétés. Elle représente l’un des droits humains fondamentaux que le peuple palestinien s’efforce de préserver malgré les défis immenses auxquels il est confronté. Depuis longtemps, les Palestiniens se distinguent parmi les peuples arabes par leur attachement à l’éducation, se classant en tête des nations arabes en termes de taux d’alphabétisation et de diplômés. Cette position prestigieuse n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une longue histoire de persévérance face à l’occupation et aux souffrances.
L’éducation à Gaza a été durement frappée par la guerre qui se poursuit depuis octobre 2023. Des dizaines d’écoles et d’universités ont été détruites, partiellement ou totalement, entraînant une paralysie complète du système éducatif.
En conséquence, une grande partie des enfants et des jeunes palestiniens sont désormais privés de leur droit fondamental à l’éducation. Cette situation menace non seulement l’avenir des individus, mais également celui de la société palestinienne tout entière, risquant de produire une génération insuffisamment formée pour relever les défis de la vie et construire un avenir durable.
Face à cette crise, l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) a pris des mesures d’urgence pour atténuer l’impact de la guerre sur les enfants et les jeunes palestiniens, en particulier dans les zones les plus touchées. L’organisation a mis en place des centres éducatifs dans des zones densément peuplées de déplacés, telles que Mawasi Khan Younis et Deir el-Balah. Ces centres constituent une initiative humanitaire cruciale visant à fournir une éducation aux enfants qui en ont été privés à cause du conflit.
Les objectifs et les missions des centres éducatifs mis en place par l’UJFP comprennent :
– Fournir une éducation de base : Ces centres permettent aux enfants de continuer à apprendre les matières fondamentales, garantissant ainsi une certaine continuité éducative et comblant les lacunes causées par l’interruption des cours.
– Créer un environnement sûr : Ils offrent aux enfants un espace sécurisé dans un contexte de guerre et de destruction, contribuant ainsi à leur stabilité et à leur sentiment de sécurité.
– Apporter un soutien psychologique et social : Ces centres proposent des programmes de soutien psychologique et social pour aider les enfants à surmonter les traumatismes causés par la guerre. Ils incluent également des activités récréatives et sportives qui aident à réduire le stress.
– Organiser des activités créatives et libératrices : Depuis le début de la semaine dernière, les équipes de l’UJFP ont lancé des activités destinées aux enfants dans les camps, notamment des séances de dessin et des jeux récréatifs visant à libérer les énergies refoulées des enfants et à alléger leur pression psychologique.
Ces centres éducatifs représentent une lueur d’espoir pour les enfants qui ont souffert de l’interruption de leur éducation. Ils leur offrent une opportunité de retrouver une partie de leur vie normale. Ces initiatives jouent un rôle essentiel pour :
1. Compenser les lacunes éducatives : En enseignant les matières de base et en renforçant les compétences en lecture et écriture, ces centres atténuent l’impact négatif de l’interruption des études.
2. Construire la personnalité des enfants : Les activités éducatives et récréatives contribuent au développement des compétences des enfants, à la construction de leur personnalité et à renforcer leur confiance en eux.
3. Renforcer le sentiment de sécurité et d’appartenance : Les programmes proposés créent un sentiment d’appartenance pour les enfants, favorisant leur capacité à s’adapter à des conditions de vie difficiles.
Malgré les conditions extrêmement difficiles imposées aux Palestiniens par l’agression israélienne, le peuple palestinien continue de prouver que l’éducation reste l’une de ses priorités majeures, en tant qu’outil indispensable pour le progrès de la société. Les efforts déployés par l’UJFP pour fournir une éducation et un soutien psychologique aux enfants touchés par la guerre ne sont pas seulement une initiative humanitaire, mais un investissement dans l’avenir de ce peuple résilient et une garantie pour préserver l’espoir d’une vie digne, fondée sur le savoir, la créativité et la liberté. »
Photos et vidéos ICI.
Photos et vidéos des activités de soutien psychologique et récréatif pour les enfants ICI.
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« Ateliers de soutien psychologique : un refuge pour les femmes et les filles face à la guerre et à la souffrance
Les ateliers de soutien psychologique, lancés par l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), figurent parmi les initiatives les plus importantes pour soutenir les groupes marginalisés à Gaza, en particulier les femmes et les filles, qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles et instables en raison de la guerre et des destructions continues.
Les conditions difficiles des femmes déplacées à Gaza :
Les femmes déplacées vivent dans des tentes qui ne sont pas adaptées à une vie décente, surtout à l’approche de l’hiver, qui aggrave leur souffrance. Ces abris précaires manquent des nécessités de base, comme une nourriture suffisante ou des vêtements chauds pour elles et leurs enfants. Le manque de couvertures et de literie augmente également le risque de maladies hivernales. Ces conditions rendent les femmes plus vulnérables au stress, à l’anxiété et à la dépression, affectant gravement leur santé mentale et physique.
Le rôle vital des ateliers de soutien psychologique :
Le programme de soutien psychologique pour les femmes, lancé il y a sept mois, est désormais dans sa troisième semaine du mois actuel. Cette semaine, quatre séances ont été organisées, réunissant 48 femmes des camps de Kahlout et Al-Arrouba. Ces ateliers représentent un espace sûr où les femmes peuvent échapper à leur quotidien difficile, trouver un répit face à la pression et alléger leur fardeau psychologique, même pour quelques instants.
Les dernières séances ont porté sur la sensibilisation aux maladies courantes en hiver et sur les moyens de les prévenir. Des conseils pratiques ont été donnés aux femmes déplacées pour protéger leurs familles des maladies fréquentes, telles que le rhume, la grippe et les infections respiratoires, en mettant l’accent sur l’importance de l’hygiène, de la bonne ventilation des tentes et d’une alimentation équilibrée pour renforcer le système immunitaire.
Partage des récits et des expériences des femmes :
Lors des ateliers, les participantes ont partagé des récits qui reflètent leur souffrance quotidienne dans les camps de déplacés. Beaucoup se sont plaintes de l’absence de produits de base tels que les produits de nettoyage, les médicaments et les aliments frais, devenus presque inexistants sur les marchés en raison du blocus.
Une femme a raconté la situation de ses deux enfants, constamment malades à cause du froid et du manque de vêtements appropriés. Elle a décrit comment l’eau de pluie inonde leur tente en hiver, la forçant à sortir ses enfants dans le froid glacial, ce qui aggrave leur état de santé.
Une autre femme, âgée de 70 ans, a témoigné de ses souffrances dues aux maladies respiratoires en hiver. Elle partage une seule couverture avec son mari, ce qui est loin d’être suffisant pour se réchauffer. De plus, elle ne peut pas accéder aux médicaments ou aux boissons chaudes nécessaires pour soulager ses symptômes.
Ateliers de sensibilisation sur les impacts des guerres sur les femmes :
Une des séances a été consacrée à discuter des impacts des guerres et des conflits sur les femmes. Ces dernières ne souffrent pas seulement de pauvreté et de déplacements forcés, mais elles sont également confrontées à différentes formes de violence, comme la violence physique utilisée comme arme de guerre, les déplacements forcés et la perte du soutien familial en raison des bombardements et des destructions.
La séance a également abordé le problème de l’absence d’infrastructures médicales et le manque de médicaments, en particulier pour les femmes enceintes et les jeunes mères, augmentant les risques de complications lors de l’accouchement et les maladies. Les participantes ont discuté de l’impact dévastateur de la perte des liens familiaux et du soutien social, essentiels pour le bien-être émotionnel et économique des femmes.
Activités éducatives et sensibilisation :
Des activités interactives ont été organisées lors des ateliers, comme l’activité « Pluie », dont l’objectif est de briser la glace et de créer une ambiance joyeuse parmi les participantes. Les séances ont également inclus des conseils sur les premiers secours, la gestion de la fièvre et la préparation de boissons chaudes à partir des ressources limitées disponibles.
Une jeune femme a partagé son expérience des déplacements successifs, ayant dû changer de lieu de résidence neuf fois pendant la guerre, témoignant des souffrances extrêmes qu’elle a endurées à chaque étape. Elle a également évoqué l’arrestation de sa mère à un poste de contrôle, soulignant la problématique des arrestations et des mauvais traitements infligés aux femmes.
Conclusion des séances :
À la fin des ateliers, les participantes ont souligné l’importance de ces espaces pour exprimer leurs émotions et partager leurs expériences, tout en bénéficiant du soutien psychologique et des conseils pratiques fournis. L’animatrice a insisté sur la nécessité de poursuivre de telles initiatives pour renforcer le sentiment de sécurité des femmes et leur fournir les outils nécessaires pour faire face aux défis quotidiens.
Malgré des conditions très dures, ces ateliers montrent qu’il y a un espoir d’améliorer le bien-être psychologique et social des femmes à Gaza. En leur offrant un soutien, nous renforçons leur résilience face aux épreuves et contribuons à bâtir une communauté plus forte et plus solidaire. »
Photos et vidéos ICI.
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« La détérioration de la situation humanitaire à Gaza : une tragédie nécessitant une intervention urgente
Plus de deux millions de Palestiniens à Gaza subissent les conséquences d’une situation humanitaire qui se dégrade à un rythme alarmant. Avec le blocus en cours, la fermeture des points de passage et les restrictions imposées par les autorités israéliennes à l’entrée des convois humanitaires, le territoire se rapproche dangereusement du bord du précipice. Depuis le début de la guerre en octobre 2023, Gaza est frappée par des catastrophes successives, avec la destruction systématique des infrastructures civiles et des secteurs vitaux, notamment l’agriculture, la pêche et l’industrie. Ces secteurs, autrefois sources d’un minimum d’autonomie alimentaire, sont aujourd’hui paralysés, aggravant considérablement la crise.
Le blocus se renforce chaque jour, entraînant une pénurie sévère de denrées alimentaires et de biens essentiels. Cela annonce une catastrophe imminente qui pourrait se transformer en famine et en épidémies dévastatrices si une intervention rapide et décisive de la communauté internationale ne se produit pas. La fermeture prolongée des points de passage bloque l’entrée des aides humanitaires, réduisant les quantités livrées à un niveau dérisoire, incapable de répondre aux besoins croissants de la population.
L’augmentation de la pauvreté et de la faim :
Ces derniers mois, des milliers de familles qui dépendaient autrefois de leurs ressources limitées ont été contraintes de chercher de l’aide. La guerre a paralysé l’économie locale, entraînant une pénurie aiguë de farine et de pain, ainsi qu’une flambée des prix des denrées alimentaires et des légumes sur les marchés. Par conséquent, des milliers de familles se retrouvent dans l’obligation de faire la queue devant les centres de distribution de nourriture et les organisations humanitaires.
La pauvreté ne se limite plus aux camps de déplacés ; elle s’est étendue aux villes et villages. Des milliers de familles passent des journées entières à attendre un repas ou un colis alimentaire, tandis que les enfants souffrent de malnutrition sévère, mettant leur santé et leur avenir en péril. Face à l’aggravation de la crise, Gaza connaît une recrudescence inquiétante des crimes, notamment des vols, des braquages et des enlèvements de commerçants ou de véhicules. La sécurité, autrefois acquise, est devenue un souvenir lointain que beaucoup espèrent retrouver.
Les initiatives humanitaires pour faire face à la crise :
Face à cette tragédie, nous redoublons d’efforts à travers des initiatives variées pour venir en aide aux plus démunis, qui sont dans un besoin urgent d’assistance. Parmi ces initiatives figure le programme alimentaire que nous avons lancé dès le début de l’agression. Ce programme vise à fournir une sécurité alimentaire aux familles déplacées dans le camp des agriculteurs, en éloignant le spectre de la famine et en répondant aux besoins essentiels des habitants.
Le programme alimentaire dans le camp des agriculteurs :
Le camp constitue un modèle d’intervention humanitaire, offrant des repas quotidiens équilibrés et des colis alimentaires réguliers aux familles dans le besoin. En plus de fournir de la nourriture, le programme sensibilise les habitants aux méthodes de conservation des aliments, à l’optimisation des ressources limitées et à l’importance de l’hygiène et d’une alimentation saine dans des conditions aussi difficiles.
Un appel à la communauté internationale :
Avec la dégradation continue de la situation, la responsabilité de la communauté internationale envers Gaza devient plus urgente que jamais. Gaza ne fait pas seulement face à une crise humanitaire, mais à une catastrophe existentielle menaçant la vie de plus de deux millions de personnes. Il est impératif d’ouvrir les points de passage de manière permanente, de garantir un flux ininterrompu des convois humanitaires et de mettre fin au blocus, qui a transformé Gaza en une prison à ciel ouvert.
L’espoir malgré la souffrance :
Malgré l’ampleur des souffrances, le peuple palestinien continue de s’accrocher à l’espoir. Les initiatives locales et les aides humanitaires atténuent en partie le fardeau, mais elles ne peuvent combler l’énorme fossé creusé par la guerre et le blocus. Ces efforts nécessitent un soutien international urgent et durable pour stopper l’effondrement total et sauver ce qui peut encore l’être.
Gaza se trouve aujourd’hui au bord du gouffre, mais avec la solidarité internationale et une volonté humaine forte, il est possible de reconstruire une vie digne pour ses habitants. Le temps presse, mais l’espoir et l’action restent les clés pour éviter une tragédie irréversible. »
Photos et vidéos liées au travail humanitaire ICI.
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Dans la continuité de ce rapport hebdomadaire, Abu Amir nous envoie son texte journalier, persistant et nécessaire sur la situation générale dans la bande de Gaza.
La guerre à Gaza : Jour 413 d’un conflit interminable
« Nord de la bande de Gaza : Vie sous les bombardements et l’exode
Le conflit à Gaza entre dans son 413e jour, et la situation dans le nord de la bande se dégrade rapidement avec l’intensification des opérations militaires qui ciblent de manière massive les zones civiles. Les habitants vivent dans une peur constante, subissant des bombardements indiscriminés et systématiques qui ont détruit des quartiers entiers, laissant des villes entières en ruines. Les infrastructures du nord, notamment les routes, les réseaux électriques et les systèmes d’eau potable, sont presque entièrement détruites.
Ciblage des infrastructures médicales : Bombardement de l’hôpital Kamal Adwan
Parmi les événements tragiques qui ont marqué la région nord, figure le bombardement de l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia. Cet hôpital, l’un des rares établissements de santé offrant des services essentiels à la population locale, a été directement visé, causant de graves dégâts au bâtiment. La majorité des services hospitaliers ont été interrompus, laissant les blessés et les malades dans une situation désespérée. Les équipes médicales, débordées, se retrouvent impuissantes face au manque d’équipements et de médicaments. Le ciblage des hôpitaux reflète l’ampleur de la crise humanitaire, où l’accès aux soins de santé devient un luxe inaccessible sous les bombes.
Exode massif vers le sud : Une fuite périlleuse
Les opérations militaires intenses ont déclenché une vague d’exode sans précédent depuis le nord de la bande. Des milliers de familles ont fui leurs foyers sous la menace des bombardements, cherchant refuge dans le sud. Cependant, ce déplacement est souvent dangereux, les civils risquant leur vie sur des routes parfois visées par les frappes, tout en affrontant des difficultés extrêmes liées au manque de moyens de transport et à la saturation des zones considérées comme plus sûres.Les déplacés qui parviennent à atteindre le sud font face à une réalité amère : les écoles et bâtiments publics, transformés en abris temporaires, sont surpeuplés. Les conditions de vie y sont extrêmement précaires, avec un accès limité à l’eau potable et à la nourriture, et une recrudescence des maladies en raison de la promiscuité et du manque d’hygiène.
Sud de la bande de Gaza : Une crise au-delà de l’imaginable
Avec l’arrivée massive des déplacés, les défis humanitaires dans le sud de la bande se sont intensifiés. Les zones méridionales, déjà confrontées à des crises préexistantes, voient leur situation s’aggraver considérablement en raison de la pression démographique croissante.
Conditions des déplacés dans les camps : Une souffrance sans fin
Les abris temporaires débordent de familles fuyant l’horreur du nord. Dans ces lieux, dépourvus des éléments les plus basiques de confort, les familles s’entassent dans des espaces exigus et inadaptés. L’eau potable est rare, et la nourriture est distribuée de manière limitée et irrégulière, rendant la simple acquisition d’un repas quotidien un véritable défi pour de nombreuses familles.
Les femmes et les enfants : Les plus vulnérables
Les enfants et les femmes sont les plus touchés par cette crise. Les enfants souffrent de traumatismes psychologiques graves après avoir été exposés à la mort et à la destruction constants, tandis que les femmes endurent des conditions sanitaires précaires. Les rapports indiquent une détérioration rapide de la santé des femmes enceintes et allaitantes, privées des soins nécessaires dans ces circonstances dramatiques.
Un système de santé en crise : Pénurie aiguë de médicaments et de matériel
La situation sanitaire dans le sud de la bande est catastrophique. Les établissements médicaux manquent cruellement de médicaments et de fournitures, mettant en danger la vie de centaines de patients. Les interventions chirurgicales urgentes et les traitements pour les maladies chroniques sont retardés en raison de l’insuffisance des ressources. Par ailleurs, les coupures d’électricité prolongées perturbent le fonctionnement des équipements médicaux vitaux, aggravant encore la crise sanitaire.
La crise de la farine : Une menace pour la sécurité alimentaire
Une des crises les plus graves dans le sud est la pénurie de farine. Le manque d’approvisionnement alimentaire a conduit à la fermeture de nombreux boulangeries, tandis que celles qui restent ouvertes fonctionnent à une capacité très réduite. Cette pénurie de farine signifie un manque de pain, aliment de base pour la population. Les familles luttent chaque jour pour se nourrir, dans un contexte où les prix des denrées alimentaires ont explosé et où leur disponibilité reste limitée.
Catastrophe environnementale et sanitaire : Effets de la guerre sur l’eau et l’assainissement
En plus des pénuries alimentaires et médicales, le sud de Gaza fait face à une catastrophe environnementale en raison de l’effondrement des systèmes d’assainissement et de la contamination des sources d’eau. Les puits, qui fournissaient de l’eau à la population, sont désormais pollués par les frappes et l’absence de maintenance, exposant les habitants à des maladies hydriques telles que la typhoïde et la dysenterie.
Appels incessants et réponse internationale limitée
Face à ce tableau tragique, les organisations humanitaires multiplient les appels pour fournir une aide urgente à la population de Gaza. Cependant, la réponse internationale reste timide et largement insuffisante par rapport à l’ampleur de la catastrophe. L’aide qui arrive dans la bande ne couvre qu’une petite fraction des besoins, tandis que Gaza nécessite une intervention rapide et massive.
La nécessité de solutions durables : Au 413e jour du conflit, l’ampleur de la catastrophe humanitaire à Gaza, tant au nord qu’au sud, est indéniable. Les civils sont confrontés à des niveaux inimaginables de souffrance, et une réponse immédiate est essentielle pour alléger leur sort. Un cessez-le-feu urgent, l’ouverture de corridors humanitaires et un engagement international sincère sont indispensables pour mettre fin à cette crise et garantir un avenir plus sûr pour les millions de Gazaouis pris au piège d’une guerre interminable. »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
228ème partie : 21 novembre.
Un an de Témoignages de Gaza, du 20.11.2023 au 20.11.2024, de la 1ère à la 227ème partie.
Pour participer à la collecte « Urgence Guerre à Gaza » : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP, Altermidi et sur Le Poing.