Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 169 / 14 septembre

Brigitte Challande, 14 septembre 2024. Comme chaque semaine, même après une nuit d’horreur, Abu Amir envoie le compte rendu hebdomadaire de leurs activités dans les camps de déplacé.e.s du 7 au 13/09.

« Soutien psychologique en direction des femmes :

La guerre contre Gaza n’a pas seulement détruit les infrastructures et les habitations, elle a aussi laissé derrière elle des vagues de déplacements massifs, avec des milliers de familles vivant dans des camps de déplacés inhabitables. Ces familles, en particulier les femmes, souffrent de conditions de vie difficiles et inhumaines. Avec la perte de la sécurité et de la stabilité, les femmes de ces camps vivent sous le fardeau de la pauvreté, de la misère et de la pression psychologique, ce qui conduit souvent à une escalade de la violence domestique.

Les camps de déplacés ne disposent pas des conditions minimales nécessaires à une vie décente. Dans ces environnements difficiles, les femmes et les enfants souffrent d’un manque d’intimité et d’une grave pénurie de ressources de base telles que l’eau potable et les soins de santé. Ces conditions augmentent les sentiments de frustration et de désespoir parmi les familles déplacées, créant un environnement chargé de tensions psychologiques et sociales.

Les femmes sont les plus touchées par ces circonstances, car ce sont elles qui doivent gérer les affaires familiales dans un environnement instable. Beaucoup d’entre elles vivent dans la peur constante de l’avenir et souffrent des pressions psychologiques résultant du déplacement et de la perte des leurs et de leurs biens. Lorsque les tensions au sein de la famille s’aggravent, les femmes deviennent la cible de violences domestiques qui reflètent le désespoir et le stress de leurs maris.

En raison de ces pressions, les cas de violences domestiques à l’encontre des femmes dans les camps de déplacés ont augmenté. Les hommes souffrent d’une pression psychologique énorme en raison des conditions difficiles, mais souvent cette pression est libérée par la violence à l’égard des femmes. Cette semaine, les équipes de soutien psychologique ont entendu de nombreuses femmes déplacées parler de leur expérience de la violence domestique. L’une d’entre elles a parlé d’un cas qu’elle a rencontré à l’hôpital, où une femme a mis un thermomètre dans de l’eau chaude pour que les médecins pensent qu’elle était malade, afin d’échapper à la violence de son mari et de rester à l’hôpital pendant au moins une nuit. Cette histoire n’est pas une exception, mais plutôt l’un des nombreux cas similaires qui se produisent dans les camps, où les femmes souffrent en silence de violations physiques et psychologiques.

Face à ces défis, le soutien psychologique joue un rôle crucial en aidant les femmes déplacées à faire face à la violence et au stress psychologique auquel elles sont confrontées. Les spécialistes du soutien psychologique de l’UJFP jouent un rôle majeur dans l’organisation d’ateliers de soutien psychologique dans les camps de déplacés, où les femmes disposent d’un espace sûr pour exprimer leurs sentiments et partager leurs expériences de la violence et du stress psychologique. Les ateliers de soutien psychologique organisés dans les camps comprennent diverses activités telles que des activités sportives et récréatives, ainsi que l’écoute de musique, qui contribuent à améliorer l’humeur des femmes et à soulager le stress psychologique dont elles souffrent. Ces ateliers ne se limitent pas à fournir un soutien psychologique, mais visent également à renforcer le sentiment d’appartenance et de solidarité des femmes déplacées, ce qui les aide à construire un réseau de soutien social pour faire face aux défis auxquels elles sont confrontées.

L’un des aspects les plus importants des ateliers de soutien psychologique est d’écouter les récits des femmes déplacées et d’essayer de comprendre leurs souffrances quotidiennes. En écoutant leurs plaintes, les psychologues peuvent leur apporter un soutien approprié et les aider à trouver des solutions pour alléger leurs souffrances. Les cas de violence domestique nécessitent un soutien et une protection immédiate, et les équipes de soutien psychologique s’efforcent d’atteindre le plus grand nombre de femmes possible dans les camps afin de les aider et de les sensibiliser.

La guerre et les déplacements ont eu un impact dévastateur sur les femmes de Gaza, où elles sont confrontées à des conditions de vie difficiles et à un phénomène croissant de violence domestique. Face à ces circonstances difficiles, les équipes de l’UJFP jouent un rôle essentiel en apportant un soutien psychologique par le biais d’ateliers qui permettent aux femmes d’exprimer leurs sentiments et d’améliorer leur état psychologique. Ces ateliers ne sont pas seulement un espace de soulagement psychologique, mais plutôt une initiative visant à promouvoir l’espoir et la solidarité entre les femmes déplacées, et une tentative d’atténuer la gravité des crises psychologiques et sociales dont elles souffrent. »

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« La scolarisation à Deir al Balah et Khan Younis

L’éducation est la pierre angulaire de la construction de l’avenir des générations et est considérée comme l’un des droits de l’homme les plus importants qui doivent être garantis dans toute société. Dans la bande de Gaza, l’éducation représente le seul espoir pour les enfants d’améliorer leur vie et de surmonter les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. Malheureusement, la guerre en cours à Gaza a provoqué une destruction massive de l’infrastructure éducative, entraînant un véritable désastre dans le processus éducatif, les écoles et les universités n’étant plus en mesure de répondre aux besoins des étudiants.

La guerre contre Gaza a laissé des centaines d’écoles détruites et le processus éducatif a été continuellement perturbé par les bombardements et les attaques répétées. Les enfants de Gaza souffrent d’une interruption continue de l’enseignement en raison des conditions de sécurité, ainsi que du manque de matériel éducatif et de fournitures de base, ce qui menace leur avenir et les prive de leur droit à l’éducation.

Les personnes déplacées qui ont perdu leur maison et vivent dans des camps temporaires sont confrontées à des défis plus importants, car il n’y a pas d’environnement éducatif approprié pour leurs enfants. Ces conditions entraînent une baisse du niveau d’éducation et un retard dans le développement intellectuel des enfants, ce qui complique encore la situation de l’éducation dans la bande de Gaza.

Dans ces circonstances, les centres éducatifs de l’UJFP jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le désastre qui a frappé le processus éducatif dans la bande de Gaza. Grâce à ses centres répartis dans les camps de déplacés, l’UJFP offre un environnement éducatif adapté aux enfants déplacés, leur donnant la possibilité d’achever normalement leurs études malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent.

Ces centres ne se limitent pas à l’éducation, mais cherchent également à réhabiliter les enfants sur le plan psychologique et à créer un environnement naturel qui les aide à se développer physiquement et mentalement. L’éducation dans ces centres ne se limite pas aux aspects académiques, mais comprend également des activités sportives et récréatives qui visent à améliorer l’humeur des enfants et à soulager le stress psychologique auquel ils sont exposés en raison de la guerre.

Les centres de l’UJFP proposent aux enfants déplacés les mêmes programmes que ceux approuvés par le ministère de l’éducation pour les première, deuxième et troisième années de l’école primaire, ce qui garantit la continuité de l’enseignement sans interruption. Cette initiative renforce les chances des enfants de bénéficier d’un enseignement malgré les circonstances environnantes.

Outre l’enseignement scolaire, les centres proposent diverses activités sportives et récréatives visant à améliorer le développement physique et mental des enfants. Ces activités contribuent à améliorer la santé mentale des enfants et les aident à faire face aux conditions difficiles auxquelles ils sont confrontés quotidiennement dans les camps de déplacés.

L’un des aspects les plus importants du rôle des centres éducatifs de l’UJFP est d’offrir aux enfants un espace où ils peuvent exprimer leurs problèmes et leurs besoins. Des temps d’arrêt sont prévus pour écouter les histoires des enfants et leurs problèmes psychologiques et sociaux, ce qui permet aux équipes spécialisées d’apporter un soutien approprié à ces enfants.

Le fait d’écouter les enfants et de connaître leurs besoins psychologiques contribue à leur fournir des soins appropriés et à créer un sentiment de sécurité et d’appartenance, ce qui renforce leur capacité à apprendre et à participer à diverses activités éducatives.

L’éducation dans la bande de Gaza est confrontée à un véritable désastre en raison de la guerre en cours, mais les centres éducatifs de l’UJFP offrent une lueur d’espoir aux enfants déplacés. En offrant une éducation, un soutien psychologique et diverses activités, ces centres contribuent à permettre aux enfants de poursuivre leur parcours scolaire et de surmonter les défis imposés par la guerre. Soutenir l’éducation dans de telles circonstances, c’est investir dans l’avenir des enfants et dans la construction d’une société capable de résister et de se relever après la guerre. »

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« Distribution des repas :

La guerre en cours dans la bande de Gaza a eu des effets dévastateurs sur tous les aspects de la vie, car la souffrance ne s’est pas arrêtée à la destruction physique, mais s’est transformée en une véritable catastrophe humanitaire. La guerre a provoqué l’effondrement des infrastructures, la destruction des maisons et des équipements publics, ce qui a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de familles et la détérioration des conditions économiques et de vie. Face à cette réalité, la pauvreté et le chômage sont devenus une réalité tragique dont souffre la majorité de la population de la bande de Gaza.

À la suite de la guerre, la bande de Gaza est confrontée à l’une des plus grandes catastrophes humanitaires au monde. Les sources de revenus et les entreprises ont été détruites, entraînant des taux de chômage sans précédent, et la plupart des familles dépendent désormais de l’aide humanitaire pour survivre. En outre, la détérioration de l’économie a entraîné une pauvreté généralisée, la plupart des familles n’étant pas en mesure de subvenir à leurs besoins de base.

Dans ces circonstances, les prix des denrées alimentaires et des légumes ont grimpé en flèche, ce qui fait qu’il est très difficile pour les familles de se procurer de la nourriture. L’insécurité alimentaire est devenue l’un des principaux problèmes des personnes déplacées dans les camps, car elles souffrent d’un manque de ressources et ont du mal à se procurer de la nourriture et de l’eau potable. Cette souffrance quotidienne pousse de nombreuses familles dans un état de désespoir et de frustration, exacerbant la crise humanitaire dans la bande de Gaza.

Les camps de déplacés de Gaza, qui abritent des centaines de milliers de familles ayant perdu leur maison et leurs moyens de subsistance, souffrent de conditions de vie extrêmement difficiles. La plus importante de ces souffrances est le manque de nourriture et la hausse des prix, qui font que les personnes déplacées sont dans un état d’anxiété constant quant à la satisfaction de leurs besoins de base. Les familles dans les camps ont du mal à se procurer de la nourriture et beaucoup d’entre elles vivent de l’aide humanitaire qui se fait rare.

Face à cette crise, les équipes de l’UJFP jouent un rôle essentiel en apportant une assistance alimentaire aux familles déplacées, notamment dans le camp des paysans de Mawasi Khan Younis. Grâce aux efforts continus des équipes, de la nourriture est distribuée régulièrement aux familles, leur assurant une sécurité alimentaire et contribuant à l’amélioration de leurs conditions de vie quotidiennes. La particularité du camp des paysans est que la fourniture régulière d’une assistance alimentaire a directement contribué à créer un état de stabilité et de sécurité au sein du camp. Grâce à cette assistance, les résidents du camp ont pu se procurer suffisamment de nourriture, ce qui a permis de réduire les tensions susceptibles d’entraîner des délits ou des problèmes sociaux. Contrairement à d’autres camps, le camp des paysans se caractérise par un faible taux de criminalité et d’agitation, grâce à la satisfaction des besoins de base des résidents.

La distribution continue de nourriture dans le camp des paysans a non seulement répondu aux besoins alimentaires, mais a également contribué à améliorer les conditions psychologiques et sociales des familles. Grâce au sentiment de sécurité apporté par ce projet, le taux de criminalité dans le camp a diminué par rapport à d’autres camps, car les résidents sont devenus plus stables et moins enclins à recourir à des solutions désespérées pour obtenir de la nourriture ou des ressources.

Cette amélioration des conditions de vie dans les camps reflète l’importance du rôle joué par des organisations telles que l’UJFP pour soulager les souffrances des personnes déplacées et atteindre une relative stabilité dans des zones souffrant d’un manque de ressources. La poursuite de ces initiatives humanitaires est la seule garantie du maintien de la sécurité sociale et de la réduction des effets négatifs de la pauvreté et du chômage sur la société. »

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Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :

*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.

*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.

Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.

1ère partie des témoignages : du 20.11 au 15.12. 2ème partie : du 18 au 27.12. 3ème partie : du 30.12.2023 au 01.01.2024. 4ème partie : les 3 et 4 janvier. 5ème partie : les 7 et 8.01. 6ème partie : les 9 et 10 janvier. 7ème partie : du 11 au 15 janvier. 8ème partie : du 16 au 18 janvier. 9ème partie : nouveaux récits, du 16 au 18 janvier. 10ème partie : les 18 et 19 janvier. 11ème partie : les 19 et 20 janvier. 12ème partie : les 21 et 22 janvier. 13ème partie : 22 janvier. 14ème partie : 23-24 janvier. 15ème partie : 25 et 26 janvier. 16ème partie : 25 au 27 janvier. 17ème partie : 28 janvier. 18ème partie : 29 et 30 janvier. 19ème partie : 30.1 et 2.2. 20ème partie : 3 au 6 février. 21ème partie : 7 et 8 février. 22ème partie : 8 février. 23ème partie : 10 au 12 février. 24ème partie : 13 et 14 février. 25ème partie : 16 février. 26ème partie : du 17 au 19 février. 27ème partie : 20-21 février. 28ème partie : 23 février. 29ème partie : 24-26 février. 30ème partie : 26-29 février. 31ème partie : 29 février/1er mars. 32ème partie : 1-2 mars. 33ème partie : 3-4 mars. 34ème partie : 4 mars. 35ème partie : 5 mars. 36ème partie : 6-7 mars. 37ème partie : 8-9 mars. 38ème partie : 10-11 mars 2024. 39ème partie : 13 mars. 40ème partie : 14 mars. 41ème partie : 14-15 mars. 42ème partie : La situation des pêcheur.e.s. 43ème partie : 17 mars. 44ème partie : 19 mars. 45ème partie : 22 mars. 46ème partie : 23 mars. 47ème partie : 23 mars (suite). 48ème partie : 25 mars. 49ème partie : 27-28 mars. 50ème partie : 29-30 mars. 51ème partie : 1-2 avril. 52ème partie : 3 avril. 53ème partie : 5 avril. 54ème partie : 3-6 avril. 55ème partie : 7 avril. 56ème partie : 10 avril. 57ème partie : 11-12 avril. 58ème partie : 14 avril. 59ème partie : 15-16 avril. 60ème partie : 16-17 avril. 61ème partie : 17/18 avril. 62ème partie : 19 avril. 63ème partie : 19 avril. 64ème partie : 23 avril. 65ème partie : 26 avril. 66ème partie : 28 avril – Réflexions d’Abu Amir. 67ème partie : 28 avril. 68ème partie : 1-2 mai. 69ème partie : 1-4 mai. 70ème partie : 5-6 mai. 71ème partie : 6 mai. 72ème partie : 7 mai (1). 73ème partie : 7 mai (2). 74ème partie : 9 mai. 75ème partie : 9 mai (1). 76ème partie : 10 mai. 77ème partie : 11 mai. 78ème partie : 12 mai. 79ème partie : 14 mai. 80ème partie : 17 mai. 81ème partie : 18 mai. 82ème partie : 19 mai. 83ème partie : 19-20 mai. 84ème partie : 21 mai (1). 85ème partie : 21 mai (2). 86ème partie : 23-24 mai. 87ème partie : 23-24 mai (1). 88ème partie : 26 mai. 89ème partie : 27 mai. 90ème partie : 31 mai. 91ème partie : 1er juin. 92ème partie : 2 juin. 93ème partie : 3 juin. 94ème partie : 4 juin. 95ème partie : 6 juin. 96ème partie : 7 juin. 97ème partie : 3-4-5 juin. 98ème partie : 8 juin. 99ème partie : 1-6 juin. 100ème partie : 8 juin. 101ème partie : 10-12 juin. 102ème partie : 12 juin. 103ème partie : 8 et 13 juin. 104ème partie : 13 juin. 105ème partie : 17 juin. 106ème partie : 19 juin (1). 107ème partie : 19 juin (2). 108ème partie : 22 juin. 109ème partie : 23 juin. 110ème partie : 24 juin. 111ème partie : 25 juin. 112ème partie : 26 juin. 113ème partie : 26 juin (1). 114ème partie : 27 juin. 115ème partie : 28 juin. 116ème partie : 30 juin. 117ème partie : 2 juillet. 118ème partie : 3 juillet. 119ème partie : 5 juillet. 120ème partie : 6 juillet. 121ème partie : 7 juillet. 122ème partie : 8 juillet. 123ème partie : 9 juillet. 124ème partie : 10 juillet. 125ème partie : 12 juillet. 126ème partie : 13 juillet. 127ème partie : 12-13 juillet. 128ème partie : 19 juillet. 129ème partie : 21 juillet. 130ème partie : 23 juillet. 131ème partie : 20-26 juillet. 132ème partie : 27 juillet. 133ème partie : 28 juillet. 134ème partie : 29 juillet. 135ème partie : 30 juillet. 136ème partie : 30 juillet-1. 137ème partie : 31 juillet. 138ème partie : 3 août. 139ème partie : 4 août. 140ème partie : 7 août. 141ème partie : 7 août-1. 142ème partie : 9 août. 143ème partie : 10 août. 144ème partie : 10 août-1. 145ème partie : 11 août. 146ème partie : 13 août. 147ème partie : 15 août. 148ème partie : 17 août. 149ème partie : 18 août. 150ème partie : 19 août. 151ème partie : 19 août/1. 152ème partie : 20 août. 153ème partie : 21 août. 154ème partie : 22-23 août. 155ème partie : 25 août. 156ème partie : 27 août. 157ème partie : 27 août-1. 158ème partie : 29 août. 159ème partie : 30 août. 160ème partie : 30 août-1. 161ème partie : 3 septembre. 162ème partie : 4 septembre. 163ème partie : 6 septembre. 164ème partie : 6 septembre-1. 165ème partie : 9 septembre. 166ème partie : 10 septembre. 167ème partie : 11 septembre. 168ème partie : 13 septembre.

Pour participer à la collecte "Urgence Guerre à Gaza" : HelloAsso.com

Les témoignages sont également publiés sur UJFP; Altermidi.org