Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 144 / 10 août-1"
Brigitte Challande, 11 août 2024. Le 10 août, dans la matinée du nouveau massacre perpétré par l’armée d’occupation dans l’école Al-Tabi’in à Gaza, l’équipe d’Ibn Sina persiste et continue son travail de scolarisation des enfants.
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« Les enfants de l’Ecole Solidarité ce matin, avant les bombardements, avant que l’occupation ne retire la joie de leur bonheur d’apprendre, avant que l’occupation ne plante à nouveau la peur et la terreur dans leurs cœurs. »
Des photos de l’école de la Solidarité ICI
Comme dans les chroniques précédentes, Marsel insiste et décrit les conditions sanitaires désastreuses et inhumaines de vie dans les camps de déplacé.e.s.
« Le creusement de WC primitifs et exposés constituent l’un des plus graves défis auxquels sont confrontés les déplacés dans les camps.
Ces trous, dépourvus de toute protection ou couverture, constituent un foyer idéal de propagation d’épidémies et de maladies. Avec l’augmentation du nombre de personnes déplacées, les risques liés à ces installations augmentent dans leur environnement, en particulier pour les enfants.
L’un des risques les plus importants posés par ces trous d’égouts non couverts est la possibilité que les enfants y tombent. La nuit, les enfants peuvent ne pas remarquer leur présence, ce qui les expose au risque de tomber, de se blesser gravement, voire de mourir.
De plus, ces trous sont souvent remplis d’eau contaminée, ce qui augmente le risque de maladies infectieuses telles que la diarrhée et le choléra, les maladies de peau et la gastro-entérite, qui peuvent être fatales, en particulier pour les enfants.
En conséquence, les WC primitifs non couverts détériorent les conditions de santé publique dans les camps. »
D’autres photos ICI
En conclusion de cette nouvelle journée terrible de massacres, Marsel écrit :
« Ils parlent toujours de négociations, et chaque fois qu’on parle de négociations, on assiste à des massacres et à des déplacements de population. Je crois que l’occupation poursuit un scénario et un objectif précis dans cette guerre. Elle cherche à gagner du temps pour atteindre un certain objectif. »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se consacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
Pour participer à la collecte "Urgence Guerre à Gaza" : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP; Altermidi.org