Partager la publication "Israël active des mesures économiques pour renflouer les caisses de l’Autorité palestinienne"
The Cradle, 2 septembre 2023. Le gouvernement israélien a activé une série de facilités économiques pour l’Autorité palestinienne (AP) sous la forte pression américaine pour éviter l’effondrement imminent de l’administration impopulaire de Cisjordanie, rapporte Israel Hayom.
Le régime de Tel Aviv a en particulier réduit de moitié la taxe sur l’essence qu’il percevait auprès de l’Autorité palestinienne, la ramenant à 1,5% au lieu de 3% comme le stipulait le Protocole économique de Paris signé en 1994.
Cette mesure permettrait à l’Autorité palestinienne d’économiser quelque 80 millions de shekels (20 millions de dollars) par an. Israel Hayom affirme que cet allègement fiscal, en plus d’autres mesures prises depuis le début de l’année, permettra à l’administration de Ramallah de recevoir un total de 270 millions de shekels (70 millions de dollars), y compris davantage de transferts d’impôts collectés au nom de l’Autorité palestinienne.
Le mois dernier, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a refusé d’approuver des mesures visant à soutenir financièrement l’Autorité palestinienne malgré les engagements israéliens envers les États-Unis en échange d’une augmentation de la construction de colonies. Son partenaire suprémaciste juif, Itamar Ben Gvir, a également menacé de dynamiter le gouvernement de coalition si Tel Aviv faisait des concessions aux Palestiniens.
Ces derniers mois, les États-Unis ont intensifié la pression sur Israël pour qu’il augmente son aide à l’économie de l’Autorité palestinienne dans l’espoir d’éviter son effondrement. Le renforcement de l’Autorité palestinienne fait également partie des efforts visant à parvenir à un accord de normalisation tant recherché avec l’Arabie saoudite.
Créée dans le cadre des accords d’Oslo avec Israël, l’Autorité palestinienne ‘gouverne’ la Cisjordanie en coopération avec Israël depuis 30 ans. La popularité de l’administration s’est considérablement affaiblie à mesure que la construction de colonies s’intensifie et que l’armée israélienne affronte des groupes de résistance nouvellement formés qui opèrent hors du contrôle de l’Autorité palestinienne à Naplouse et à Jénine.
Selon le Centre palestinien de recherche politique et d’enquête, environ 80 pour cent des Palestiniens souhaitent la démission du président de l’AP, Mahmoud Abbas.
Article original en anglais sur The Cradle / Traduction MR