Moody’s abaisse l’indice de notation d’Israël de « positive » à stable

Rabi’ Sawa’ed, 14 avril 2023. Moody’s a abaissé l’indice de notation d’Israël de « positive à stable » tout en la maintenant au niveau A1, dans le contexte du plan du gouvernement israélien visant à affaiblir le système judiciaire et à saper la compétence de la Cour suprême.C’est la première fois que l’indice de notation d’Israël baisse depuis le déclenchement de la pandémie de Corona, car un an après que la notation ait atteint « positif », l’agence a décidé de revenir à « stable ».

« Les manifestations de masse ont stoppé la législation et les tentatives de négociation, mais la manière dont le gouvernement israélien a tenté de mettre en œuvre un plan de ‘réforme judiciaire’ de grande envergure sans parvenir à un accord suggère un affaiblissement de la force de ses institutions », a rapporté Moody’s.

Alors que les tentatives de parvenir à un compromis se poursuivent, Moody’s a déclaré que le gouvernement a réitéré son intention de modifier les procédures d’élection des juges, ce qui signifie que le risque de nouvelles tensions politiques et sociales dans le pays demeure.

« S’ils parviennent à une solution sans approfondir ces tensions, les tendances économiques et financières positives que l’entreprise a identifiées dans le passé resteront », a déclaré l’agence.

« Les événements récents ont compensé les évolutions positives qui ont suscité des perspectives positives en avril 2022 liées aux performances économiques, à des politiques budgétaires solides et à la mise en œuvre de réformes structurelles par le gouvernement précédent », a-t-elle ajouté.

Tant que les perspectives sont « positives », les chances que la cote de crédit du pays continue d’augmenter sont plus élevées que les chances qu’elle baisse au cours des deux prochaines années, tandis que les perspectives « stables » signifient qu’Israël devrait rester dans le même place sur l’échelle.

Le mois dernier, Moody’s a mis en garde contre les dégâts que pourrait causer le projet du gouvernement Netanyahu qui va affaiblir l’économie israélienne.

« Les réformes proposées pourraient affaiblir les institutions et avoir un impact négatif sur la cote de crédit d’Israël », indiquait alors le communiqué de l’agence. « A long terme, des changements judiciaires pourraient nuire au fort potentiel de croissance d’Israël et augmenter les risques géopolitiques. »

Dans un contexte connexe, selon les données publiées par le Bureau central israélien des statistiques, vendredi, l’indice des prix a augmenté de 0,4 % au cours du mois de mars.

Cela signifie que l’inflation a augmenté de 5 % entre mars de l’année dernière et le mois dernier, malgré la hausse des taux d’intérêt par la Banque d’Israël afin d’empêcher les prix élevés.

Le mois dernier, les prix des vêtements et des chaussures ont augmenté de 4,1%, tandis que les prix des fruits frais ont diminué de 2,8% et les meubles et matériaux utilisés pour l’entretien de la maison de 1,6%.

La hausse de l’indice des prix est affectée par la baisse du taux de change du shekel, qui a tourné le mois dernier autour de 3,6 shekels pour un dollar, et a provoqué une hausse des prix. Le taux de change du shekel a chuté de 10 % au cours des trois derniers mois.

Le mois dernier, les prix des appartements ont chuté de 0,2 % pour la première fois en près de trois ans. Cette baisse fait suite à une hausse des taux qui a entraîné une augmentation des prêts au logement, un ralentissement du rythme des prêts et une baisse de la demande d’appartements.

Article original en arabe publié sur Arab48 / Traduction transmise par WA.