Motasem A. Dalloul, 8 avril 2023. Comme tous les habitants du monde, les habitants de Gaza souhaitent vivre en sécurité chez eux. Cependant, ils subissent régulièrement de violents bombardements israéliens qui tuent et blessent des milliers de personnes, démolissent leurs maisons, terrains de jeux, écoles, mosquées et même conduites d’eau et réseaux électriques.

Des Palestiniens inspectent une zone touchée par des frappes aériennes israéliennes, le 07 avril 2023 à Gaza-ville [Ali Jadallah/Agence Anadolu]

Avant la fin de la réunion, l’armée d’occupation israélienne lançait une série de bombardements intensifs sur l’enclave côtière, ciblant les « usines d’armement » et les « bases militaires » du Hamas. C’est le prétexte que l’occupation israélienne a toujours utilisé pour justifier ses attaques contre Gaza.

Le problème le plus compliqué est qu’après avoir effectué de nombreuses frappes aériennes dans tous les coins de la bande de Gaza, le gouvernement israélien d’occupation a déclaré qu’il n’arrêterait pas son offensive. Jusque-là, aucune victime humaine n’avait été signalée, mais cette nouvelle a fait empirer la situation.

Les habitants de Gaza, qui avaient déjà été traumatisés par les lourds bombardements israéliens, ont commencé à faire leurs valises, prêts à quitter leurs maisons. Pour aller où ? Ils ne savent pas ! Depuis, les habitants de Gaza effrayés vivent dans un climat de peur en raison de leurs expériences traumatisantes antérieures des offensives israéliennes qui ont tué et blessé des milliers de personnes et transformé des centaines de milliers de personnes en sans-abri.

Alors que les bombardements en cours se poursuivent – renouvelés toutes les 20 à 30 minutes – en même temps, l’armée d’occupation israélienne a commencé à renforcer ses préparatifs militaires près de Gaza. Les habitants de Gaza ont acquis la certitude qu’ils se dirigent vers des jours sombres où chaque famille doit être prête à offrir un martyr ou un blessé.

A cause de leurs inquiétudes et de leurs peurs, les personnes âgées de Gaza ne peuvent pas dormir, ni les enfants, à cause du traumatisme causé par les bombardements israéliens continus.

Avant la prière du fajr, les enfants sont réveillés pour avoir leur sohour. Vous ne les trouverez plus maintenant sur leurs lits, mais plutôt, entourant leurs mères, effrayés et en pleurs. Ils refusent même de manger la moindre nourriture ou de boire une gorgée d’eau. Cependant, il faut les persuader de manger quelque chose car ils jeûneront pendant environ 14 heures.

On essaie de les pousser à manger trois dattes chacun, mais lorsqu’ils veulent marquer leur jeûne par la prière du fajr, ils entendent le bruit d’une énorme explosion. Ils découvrent qu’il s’agit d’une frappe aérienne israélienne qui a endommagé toutes les fenêtres et les portes de leur maison en touchant un terrain vague adjacente.

Ensuite, comme ils ont passé la nuit éveillés, on s’attend à ce qu’ils se couchent le plus tôt possible après avoir fait la prière du fajr. Mais ça leur est impossible en raison du bombardement israélien qui a commencé au milieu de la nuit et qui se poursuit.

Pour moi, le plus problématique de tous, c’est que je ne sais pas quand ni comment cela va se terminer. Comme ma femme et mes enfants, j’ai peur, mais je dois faire semblant d’être fort pour continuer à vivre, en souhaitant que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza cessent.

Le porte-parole militaire israélien, Daniel Hagari, a confirmé que l’armée de l’air israélienne a frappé plus de dix cibles à Gaza et qu’elle a utilisé environ 50 tonnes de munitions. Cela en réponse à de nouvelles attaques à la roquette sur le sud.

Dans le même temps, les Forces israéliennes d’occupation renforcent le commandement sud et nord avec des forces d’infanterie et d’artillerie supplémentaires, a écrit Hagari sur Twitter. Il a déclaré que la décision de renforcer les forces avait été prise à la suite d’une récente évaluation : « Pour renforcer les défenses pour des scénarios possibles ».

Mes enfants ne le savent pas. J’ai fait de mon mieux pour les persuader d’aller se coucher à la fin de l’offensive, et je suis sûr qu’ils m’en voudront quand ils se réveilleront après avoir suffisamment dormi ou après avoir entendu des bruits d’explosions. Cependant, je ne peux pas me coucher car je sais que le renforcement des forces terrestres signifie une véritable préparation à une offensive majeure sur la bande.

Article original en anglais paru sur Middle East Monitor / traduction MR

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Ecoutez le témoignage de Ziad Medoukh à la télévision algérienne Al24-Algérie, « La situation explosive à Jérusalem et les bombardements israéliens sur Gaza », vidéo publiée sur Palestine-solidarite.fr.

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