Partager la publication "Mesure punitive : Salah Hamouri transféré dans une prison haute sécurité"
Comité de Soutien, 26 juillet 2022. Nous apprenons que Salah Hamouri a été transféré aujourd’hui dans la prison d’Hadarim qui est une prison de plus haute sécurité que la prison d’Ofer, où il était détenu depuis le 7 mars 2022.Ce transfert est une mesure punitive suite à la publication de la lettre de Salah Hamouri adressée à Emmanuel Macron, le 14 juillet.
Que fait la France pour faire respecter les droits fondamentaux de ce citoyen détenu sans charge, menacé d’expulsion forcée et désormais puni pour avoir écrit au Président de la France ?
Source : Liberté pour Salah Hamouri sur Facebook
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri transféré vers une prison de haute sécurité
Le Courrier de l’Atlas, 27 juillet 2022. Où s’arrêteront les autorités israéliennes ? Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, incarcéré arbitrairement à de nombreuses reprises en Israël (voir nos éditions), a été transféré ce mardi 26 juillet d’Ofer (près de Ramallah), où il croupissait depuis le 7 mars 2022, vers une prison de haute sécurité à Hadarim (au nord de Tel-Aviv) a-t-on appris ce mercredi par son comité de soutien.
Une mauvaise nouvelle pour Salah Hamouri et ses proches, la prison d’Hadarim étant destiné aux individus les plus dangereux. « Ils sont donc plus surveillés et il y a plus de contraintes pour les prisonniers », confirme, dépitée, sa femme Elsa Lefort. Pour elle, ce transfert est « une mesure punitive » suite à la publication de la lettre de son mari adressée à Emmanuel Macron, le 14 juillet.
Dans ce courrier, l’avocat franco-palestinien demandait au président français de « faire pression » sur Israël pour exiger sa libération.
« Aujourd’hui, je me sens, en toute franchise, citoyen français de quatrième ou cinquième classe, alors que la France tolère et autorise cet État occupant à prolonger ma détention sans inculpation et sans procès», affirmait alors Salah Hamouri dans cette lettre. Il espérait ainsi que la France ferait preuve d’« un peu de courage pour faire pression sur l’État occupant afin d’exiger ma libération », dénonçant au passage un « deux-poids, deux-mesures » entre la défense des Ukrainiens et des Palestiniens.
Autre élément d’inquiétude pour les proches de Salah Hamouri à quelques mois du passage du Franco-Palestinien devant un juge israélien pour statuer sur sa résidence jérusalémite.
« Le fait que mon mari soit désormais un détenu de haute sécurité alors qu’il n’est nullement dangereux alourdit de fait son dossier. Cela peut donc peser de manière négative dans la décision du juge », s’alarme Elsa Lefort.
En octobre 2021, le ministère israélien de l’Intérieur israélien avait annoncé la révocation du statut de résident permanent de Salah Hamouri de Jérusalem, ville où il est né et où il a toujours vécu.
Salah Hamouri a fait appel de cette décision et l’audience est prévue en février 2023.
Source : Le Courrier de l’Atlas