Comité Action Palestine, 7 mai 2022. Nous republions ici le texte « les faux amis du peuple palestinien » initialement publié sur notre compte Facebook le 13 mai 2021 et qui faisait partie des articles cités par le ministère de l’intérieur pour justifier la dissolution du Comité Action Palestine (cité dans la notification d’engagement de la procédure de dissolution, le décret du 9 mars 2022, et le mémoire en défense du ministère suite au recours déposé devant le Conseil d’Etat par l’association).
Suite à l’annonce de la dissolution du Comité Action Palestine et de Palestine Vaincra décrétée par Macron, les faux amis du peuple palestinien se sont révélés au grand jour, en apportant leur soutien seulement à Palestine Vaincra, laissant ainsi entendre que les accusations du ministère de l’intérieur à l’encontre du Comité Action Palestine étaient justifiées.
Pour ne citer qu’elles, l’AFPS et l’UJFP ont témoigné devant le Conseil d’Etat uniquement en faveur de Palestine Vaincra, imaginant sans doute que le Conseil d’Etat serait plus sensible à leur vision « modérée » et « respectable » du soutien à la Palestine. Les faits ont montré qu’ils avaient tort.
Les faux amis du peuple palestinien font leur retour. En règle générale ils sont de gauche. Ils sont au peuple palestinien ce que la gauche est à l’anti-capitalisme, c’est-à-dire très dangereux pour la cause du peuple. Quelques éléments pour les reconnaître :
1- En apparence un discours moral très dénonciateur. C’est le miel pour nous attraper. Par exemple dire : “Netanyahou est un nazi”.
2- Réduire la colonisation à une question personnelle. Le problème serait la soif de pouvoir de Netanyahou. C’est contourner la question de la responsabilité de la société coloniale israélienne tout entière.
3- Accuser l’extrême-droite israélienne qui agit à travers Netanyahou. Comme si la gauche israélienne était antisioniste. Bien au contraire c’est elle qui a fondé la colonisation en Palestine.
4- Terminer la démonstration en rappelant que Netanyahou met en danger la survie d’Israël. C’est le vrai problème de ces faux amis de la Palestine : la disparition probable de l’entité sioniste les inquiète.
En général, ils sont les BHL de la rue, les moralisateurs violents du mouvement pro-palestinien. Ils ont usé et abusé de l’accusation d’antisémitisme contre ceux qui n’ont jamais adhéré au mensonge des deux États et à la fable d’une gauche israélienne pro-palestinienne. En bref, à la fable d’une démocratie coloniale prête à s’amender un peu pour faire une petite place au peuple palestinien.