▪️ Nous affirmons que la réponse du Hamas à la proposition américaine est le fruit d’une position nationale responsable, issue de consultations approfondies avec les factions de la Résistance palestinienne, dans le but de parvenir à un accord qui serve les intérêts de notre peuple, mette fin à ses souffrances et à la guerre d’extermination en cours contre lui.

▪️ Nous saluons et accueillons les positions arabes et islamiques, ainsi que la médiation égyptienne et qatarie et les efforts turcs, qui ont contribué de manière significative, par un travail exceptionnel, à forger une position arabe et islamique unifiée préservant les droits de notre peuple et accélérant la fin de l’agression.

▪️ Nous appelons toutes les parties à prendre les mesures nécessaires et l’Autorité palestinienne à s’acquitter de ses devoirs et responsabilités dès maintenant. Cela inclut la nécessité urgente de convoquer une réunion nationale afin de discuter des mécanismes de mise en œuvre du transfert de l’administration de Gaza à un organisme palestinien indépendant, et de traiter toutes les questions nationales en cette période critique de l’histoire de notre peuple.

▪️ Nous soulignons que notre peuple palestinien, qui a tant sacrifié et résisté face à la machine criminelle fasciste sioniste, mérite de voir sa détermination et son héroïsme couronnés par des résultats qui répondent à ses aspirations nationales à la liberté, à l’indépendance et à la fin de l’occupation, et non par la liquidation de sa cause ou la privation de ses droits.

▪️ Nous considérons la position constructive et responsable du Hamas, exprimée au nom des forces et factions palestiniennes, comme un cri lancé au monde entier : le temps est venu pour que cette occupation disparaisse de notre terre et pour que notre peuple puisse vivre dignement, sans massacres, destructions, déplacements forcés ni colonisation.

Article original en anglais sur Drop Site News / Traduction MR

Osama Hamdan, haut dirigeant du Hamas, s’exprime sur la réponse de la résistance au plan de Trump pour Gaza, 4 octobre 2025, 13h.

« Lors de l’étude et de la lecture du plan, trois facteurs ont été pris en compte avant toute décision.

I. Le premier facteur était notre détermination à mettre fin au génocide contre le peuple palestinien à Gaza, à lui apporter du soulagement et à mettre fin à ce massacre incessant et à ses souffrances, surtout après près de deux ans de lutte acharnée, sans jamais abandonner sa terre.

II. Le deuxième facteur était notre responsabilité nationale. D’autres factions palestiniennes ont participé à la résistance, et d’autres sont présentes à Gaza. Il était nécessaire de les consulter.

III. Le troisième facteur était le soutien qui nous a été apporté aux niveaux arabe et islamique.

Quant au plan lui-même, il peut également être divisé en trois parties principales.

1. Le premier concerne l’arrêt immédiat de la guerre : mettre fin aux souffrances, acheminer l’aide, retirer les forces d’occupation israéliennes et procéder à un échange de prisonniers. Sur ce point, nous avons salué les efforts déployés aux niveaux arabe, islamique et international. Nous nous sommes dits prêts à entamer des négociations directes pour mener à bien l’échange et créer les conditions propices sur le terrain. Voilà pour la première partie.

Intervieweur : Qu’entend exactement le Hamas par « entamer des négociations » ? Quelles sont les questions qui doivent être négociées immédiatement ?

Hamdan poursuit :

« Il faut convenir de plusieurs dispositions :  

1) Premièrement, les modalités de l’échange lui-même : le nombre de participants, le contexte nécessaire à sa mise en œuvre, la remise des corps, l’arrêt de l’agression pour qu’il puisse avoir lieu, le retrait israélien des zones, le retour des Palestiniens déplacés, l’acheminement de l’aide. Tout cela constitue un ensemble cohérent. Nous nous sommes dits prêts à entamer immédiatement des négociations pour finaliser ces négociations.

2) La deuxième partie du plan concerne l’administration de Gaza après la fin des combats. Nous avons réaffirmé ici la position convenue il y a un an, sous l’égide arabe : la création d’un organisme national palestinien composé de personnalités palestiniennes indépendantes pour administrer Gaza, avec un mécanisme spécifique le reliant à l’Autorité palestinienne afin de préserver l’unité politique palestinienne. Nous avons accepté cela il y a un an et nous y adhérons toujours. Et je tiens à souligner que cette position relève de la responsabilité nationale. Nous n’accepterons pas que Gaza, en tant que partie de la Palestine, soit administrée par une partie non palestinienne.

3) Le troisième volet concerne les questions d’avenir : l’État palestinien, la fin du conflit, etc. Nous avons affirmé que le Hamas ne monopolise pas le droit de répondre à ces questions. Celles-ci nécessitent une réponse nationale collective, impliquant toutes les forces palestiniennes. Nous jouerons un rôle constructif, mais le Hamas ne peut y répondre seul. »

Article original en anglais sur Drop Site News / Traduction MR