Quds News Network, 27 juillet 2025.– Un parachutage d’aide israélienne au-dessus de la bande de Gaza a blessé 11 Palestiniens déplacés, dont 7 dans un état grave, après la chute de caisses sur un camp de tentes au nord-ouest de la ville de Gaza.

Selon des sources médicales et locales, une caisse est tombée sur une tente dans le quartier de Karma, blessant 11 personnes.

« Ce n’est pas un parachutage d’aide, c’est la mort et l’humiliation », a écrit un journaliste de Gaza.

Israël a annoncé samedi la reprise des largages limités d’aide humanitaire et a affirmé avoir désigné des « couloirs de sécurité » pour les convois de l’ONU et des ONG transportant de la nourriture et des médicaments.

L’armée israélienne a annoncé avoir largué sept palettes d’aide sur le nord de Gaza samedi soir. Il s’agit du premier parachutage depuis des mois.

Mais les experts humanitaires estiment que ce geste est au mieux symbolique. Un camion d’aide transporte jusqu’à 40 palettes. Gaza a besoin d’au moins 500 camions par jour pour répondre aux besoins humanitaires minimaux. En comparaison, sept palettes sont loin d’être suffisantes.

Les responsables humanitaires ont décrit les parachutages comme inefficaces, dangereux et détournant l’attention des solutions concrètes. Philippe Lazzarini, directeur général de l’UNRWA, a averti : « Les largages aériens sont une solution de dernier recours. Ils sont coûteux, aléatoires et dangereux. La seule solution sérieuse est d’autoriser l’entrée massive des camions d’aide. »

Les agences des Nations Unies et les ONG humanitaires continuent d’appeler Israël à lever totalement le blocus et à permettre un accès terrestre ininterrompu à Gaza. Plus de 6.000 camions d’aide sont bloqués en Égypte et en Jordanie en raison des restrictions israéliennes et du manque de coordination.

L’Observatoire Euro-Med des Droits de l’Homme a fermement condamné ces largages, les qualifiant d’« humiliants et inefficaces » pour répondre à la famine croissante à Gaza. Il a souligné que seule l’ouverture de couloirs terrestres en nombre suffisant peut répondre aux besoins de la population assiégée.

L’organisation a décrit les largages comme « une nouvelle humiliation pour les Palestiniens et un outil de famine artificielle » conçu pour servir les objectifs politiques et militaires d’Israël.

« Ces opérations présentent des risques réels pour les civils, qui sont densément entassés sur moins de 15 % du territoire de Gaza », a averti l’Observatoire.

Il a également noté qu’après des mois de famine délibérée et brutale, les parachutages aériens ne répondent même pas au seuil humanitaire minimal et n’offrent pas de véritable solution à la crise catastrophique provoquée par le blocus israélien.

« Nous mettons en garde contre l’utilisation de ces largages comme diversion pour détourner la pression internationale croissante », a ajouté l’Observatoire, soulignant que 55 personnes sont mortes de faim à Gaza en une semaine seulement, conséquence de la politique délibérée de privation menée par Israël.

Plus de 100 organisations humanitaires et de défense des droits humains ont appelé cette semaine les gouvernements à agir d’urgence face à la crise alimentaire qui ravage Gaza, notamment en exigeant un cessez-le-feu immédiat et permanent et la levée de toutes les restrictions à l’aide humanitaire.

Article original en anglais sur Quds News Network / Traduction MR