Partager la publication "Trump exige qu’Israël annule le procès pour corruption de Netanyahou, le qualifiant de « chasse aux sorcières » et de « parodie de justice »"
Quds News Network, 25 juin 2025. Le président américain Donald Trump a publié une déclaration sur Truth Social, exigeant qu’Israël annule immédiatement le procès pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahou ou lui accorde une grâce totale. Trump a qualifié le procès en cours de « parodie de justice » et a affirmé que les États-Unis, sous sa direction, avaient « sauvé Israël » et devaient désormais sauver Netanyahou.

Caricature de Dave Granlund pour le New Jersey Herald (source)
« J’ai été choqué d’apprendre qu’Israël poursuit sa ridicule chasse aux sorcières contre son grand Premier ministre de l’époque de la guerre », a écrit Trump. Il a salué le leadership de Netanyahou lors de ce qu’il a décrit comme « l’un des plus grands moments de l’histoire d’Israël », faisant référence aux récentes attaques israéliennes contre l’Iran.
Trump a déclaré que lui et Netanyahou « ont traversé l’enfer ensemble », combattant un « brillant ennemi de longue date d’Israël, l’Iran ». Il a décrit Netanyahou comme « un guerrier sans précédent dans l’histoire d’Israël », affirmant que le dirigeant israélien avait joué un rôle clé dans la destruction d’une menace nucléaire majeure.
Le président américain a déclaré que l’affaire, en cours depuis 2020, porte sur « des cigares, une poupée Bugs Bunny et de nombreuses autres accusations injustes », et a exhorté Israël à « ANNULER » immédiatement le procès ou à accorder une grâce.
« Cette parodie de “justice” est inadmissible ! », a écrit Trump. « Le procès de Bibi Netanyahou doit être annulé immédiatement, ou une grâce doit être accordée à un grand héros qui a tant fait pour l’État. »
Un scénario familier
Netanyahou, accusé de corruption, de fraude et d’abus de confiance, se présente depuis longtemps comme la victime d’un complot politique. Depuis le début de ses ennuis judiciaires, il s’inspire de la rhétorique de Trump, qualifiant les enquêtes de « chasse aux sorcières » et accusant les médias et la justice de le cibler.
Une analyse de 2017 de la Brookings Institution a mis en lumière les manœuvres de Netanyahou pour imiter la stratégie populiste de Trump. Le chercheur Mark Sachs a noté que Netanyahou avait utilisé des termes comme « fake news » et « État profond » pour délégitimer les forces de l’ordre et la presse.
Les parallèles vont au-delà du langage. Trump et Netanyahou ont tous deux utilisé leurs procès pour mobiliser leurs partisans, se présenter comme les victimes de complots d’élite et délégitimer les institutions chargées de rendre des comptes.
Un article du New York Post de 2025 citait un haut responsable israélien affirmant qu’un « effort coordonné d’élites non élues » ciblait des dirigeants conservateurs comme Netanyahou. Ce responsable accusait à la fois les institutions politiques israélienne et américaine.
Depuis qu’il est au pouvoir, Netanyahou s’en prend violemment aux procureurs, à la police et aux journalistes. Il les accuse d’être des agents de « l’élite libérale » et réfute la légitimité des accusations. Ses réseaux sociaux et ses plateformes partisanes comme Likoud TV, ainsi que ses attaques contre les Palestiniens, l’aident à rallier le soutien des électeurs israéliens.
Article original en anglais sur Quds News Network / Traduction MR