Partager la publication "Nettoyage ethnique dans la Vallée du Jourdain : L’armée israélienne démolit un supermarché vital sur l’autoroute 90"
ISM-Palestine, 17 mars 3025. Le 2 mars dernier, dans la vallée du Jourdain, l’armée israélienne a démoli un supermarché situé sur l’autoroute 90. La famille Abo-Jarar en était propriétaire. L’espace comprenait une aire de jeux, un petit restaurant, des toilettes, un coin salon intérieur et une salle de prière.
En 2022, les autorités israéliennes ont ordonné l’arrêt des travaux pour des raisons encore inconnues. La famille a engagé un avocat et a obtenu un préavis de recours jusqu’au 27 juillet 2025.
Néanmoins, l’armée est intervenue le 2 mars 2025 et a détruit le bâtiment et ses environs. Il restait encore cinq mois à vivre à la famille et elle a été prise par surprise.
Le jour de la démolition
Le dimanche 2 mars, l’armée est arrivée sans prévenir et a démoli le supermarché. Les propriétaires n’ont pu sauver que moins de 10 % des marchandises, sans compter le mobilier, les équipements et autres biens du supermarché démolis, comme le montrent la vidéo.
L’importance du supermarché
Le supermarché et ses autres installations étaient essentiels à la communauté locale, fournissant biens et services sans nécessiter de déplacements vers des villes plus lointaines. Ils constituaient également une source d’emploi pour de nombreux habitants de la région. Le supermarché employait une quinzaine de personnes, dont certaines depuis plus de 7 ans. Le restaurant contribuait aux revenus d’une trentaine de familles.
Comment l’occupation freine la croissance économique en Cisjordanie
La démolition du supermarché de la famille Abo-Jarar illustre la manière dont l’occupation freine la croissance économique et la stabilité en Cisjordanie. En imposant des ordres de cessation des travaux et en procédant à des démolitions sans préavis ni justification, l’occupation perturbe les activités commerciales locales, déplace les travailleurs et compromet les moyens de subsistance des familles qui dépendent de ces entreprises.
Les politiques et pratiques de l’occupation, notamment les restrictions de circulation, d’accès aux ressources et d’utilisation des terres, aggravent encore ces difficultés. En limitant la capacité des Palestiniens à créer et à maintenir des entreprises, l’occupation non seulement compromet la croissance économique, mais accentue également les disparités socio-économiques entre les communautés de Cisjordanie et des régions voisines.
Article original en anglais sur ISM-Palestine / Traduction MR