Partager la publication "Procès pour apologie du terrorisme à Montpellier : le militant décolonial condamné en appel"
Le Poing, 6 février 2025. Abdel. L., militant décolonial qui avait, lors d’une manifestation à Montpellier le 4 novembre 2023, salué comme un « acte de résistance », « héroïque », l’attaque du 7 octobre par le Hamas, a finalement été condamné en appel à un an de prison avec sursis et une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes.
C’est ce lundi 3 février que la décision de justice a finalement été rendue concernant Abdel L.. Ce militant décolonial était jugé en appel le 2 décembre dernier à Montpellier pour avoir, lors d’une manifestation de soutien à la Palestine, parlé de l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas comme d’un “acte de résistance” “héroïque.” En première instance, il avait été condamné à un an de prison avec sursis et une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes. Une peine confirmée en appel et accompagnée de 2802 € de dommages et intérêts et 4500€ de frais de justice pour les parties civiles en appel, à savoir le Bureau National de vigilance contre l’antisémitisme, Avocat sans frontière et Organisation juive européenne. Abdel L. a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.
Lors de l’interminable audience du 2 décembre dernier, Il n’a cessé de marteler que son propos est d’inscrire la situation actuelle de la Palestine dans une large compréhension politique de sa situation de sujétions coloniale. Et comme il le faisait lors de la manifestation du 4 novembre 2023, il n’y voit comme issue que « l’application du droit international, sur une terre où les mêmes droits seraient accordés à tous ».
On se rappellera de l’interview, très troublante, de Marc Trévidic, le plus célèbre des juges français anti-terroristes, estimant récemment que cette loi de 2014 sur le délit d’apologie du terrorisme, a conduit à « de véritables abus ». Au moins six cents cas de poursuites contre des militants pro-palestiniens ont été relevés en France depuis le 7 octobre 2023. Le juge Trévidic en appelle au « courage politique » d’« oser faire machine arrière », en laissant cette incrimination là où elle se trouvait jusqu’alors, dans la loi générale et constitutive de la Démocratie française, traitant de la liberté de la presse.
Source : Le Poing