Le Quartier Maghrébin, 8 siècles de civilisation détruits par Israël.

Il est situé dans la Vieille Ville, à l’ouest de la Mosquée Al-Aqsa. D’une superficie de 0,05 km2, il représente 5% du périmètre de la Vieille Ville.

« J’ai installé là ceux qui tiennent bon sur terre et combattent sur mer, et à qui j’ai confié cette grande mosquée et cette ville. » Salah al-Din Ayyubi, ancien sultan d’Égypte.

Le quartier des Maghrébins a été construit à l’époque de Salah ad-Din pour honorer les soldats maghrébins qui ont participé à la libération de Jérusalem contre les croisés en 1187. En 1193, le fils de Salah ad-Din en fit don (waqf) pour les pèlerins et les étudiants venant du Maghreb.

Le quartier des Maghrébins était le lieu d’institutions religieuses et islamiques qui jouaient un rôle crucial dans les mouvements scientifiques, intellectuels et religieux, notamment : Ecole Al-Afdaliyya, Al-Zawiyya Al-Fakhria, Mosquée des Maghrébins, Mosquée al-Buraq.

Entre le 11 et le 13 juin 1967, des bulldozers israéliens ont démoli le quartier des Maghrébins, déplacé de force 150 familles et détruit 150 structures archéologiques datant de la dynastie Ayyubi à l’époque ottomane.

Israël a transformé le quartier en une place nommée « Le Mur des Lamentations », où les colons effectuent des rituels, dansent et boivent de l’alcool sur les ruines de la communauté indigène.