Partager la publication "Seule contre tous… Gaza défie les génocidaires et leurs complices"
Centre Palestinien d’Information, 17 août 2025.- Le plan d’occupation génocidaire visant à imposer un contrôle militaire total sur la ville de Gaza avance à grands pas, ignorant les conséquences catastrophiques de cette opération agressive, tandis que le monde observe en silence la préparation du génocide d’un peuple et de la destruction d’une ville historique.

« Al Zaytoun, le plus grand quartier de la ville de Gaza, a été éliminé au cours des trois derniers jours. Les forces d’occupation israéliennes se dirigent vers l’ouest – Al Sabra et Tal al Islam ou Tal al Hawwa. 1,5 million de personnes déplacées n’auront nulle part où aller, sauf la mer ! » Témoignage Motasem A. Dalloul sur X, 16 août 2025.
Sur le terrain, tous les indicateurs confirment que l’occupation a effectivement commencé à étouffer la ville, loin de ses déclarations officielles qui prétendent que l’opération n’a pas encore commencé.
Le quartier de Zaytoun sous le feu
Depuis le 11 août dernier, le sud de la ville, en particulier le quartier de Zaytoun, est en proie à une série de violents raids aériens qui s’étendent de l’est au centre du quartier, détruisant les maisons sur la tête de leurs habitants.
Plus de 300 maisons ont été rasées dans les zones entourant la mosquée Ali, la croix, les rues 8 et Toutah, jusqu’aux abords de ce qu’on appelle « l’axe Netzarim » qui divise le secteur en deux.
Des témoins oculaires ont fait état de nouvelles vagues de déplacements, ayant vu des familles entières dormir dans les rues et aux carrefours à l’ouest de Gaza, sans abri ni même un morceau de tissu pour les protéger du soleil ou des éclats de roquettes.
À l’ouest de Gaza… des scènes de catastrophe
À l’ouest de la ville, des trottoirs jusqu’au bord de mer, le spectacle ressemble à un tableau de catastrophe humanitaire totale : des enfants dorment à même le sol, des femmes cherchent un peu d’eau, et des hommes sont impuissants face à l’absence de tout moyen de subsistance.
Le journaliste palestinien Ahmed Al-Barsh a décrit la scène en ces termes : « Aujourd’hui, le sud de la ville, et plus précisément le quartier de Zaytoun, d’est en ouest, a été soumis à une série de violents raids aériens. J’ai vu de mes propres yeux des familles sans abri, sans tente, sans même un morceau de tissu pour les protéger du soleil ou des éclats de roquettes. L’eau est quasi inexistante, et les besoins fondamentaux pour vivre sont absents. Nous sommes face à une catastrophe humanitaire dans tous les sens du terme. »
Le quartier de Sabra, adjacent à Zaytoun à l’ouest, n’a pas non plus été épargné par les bombardements incessants qui visent des maisons habitées.
Au cours des dernières heures, les avions de l’occupation ont bombardé plusieurs maisons dans le quartier, faisant des dizaines de morts et de blessés, tandis que les opérations de sauvetage sont rendues impossibles par les tirs nourris et le siège hermétique.
De son côté, le journaliste palestinien Mohammed Haniyeh a mis en garde contre la gravité de la situation en déclarant : « L’occupant a lancé ses opérations sur le terrain, avec l’évacuation de l’est et du sud de la ville, la poursuite des destructions massives de bâtiments et la préparation de l’invasion de ses forces ».
Il a souligné que ce qui reste de Gaza – son centre et son ouest – vit à quelques jours d’un véritable étouffement, l’occupation diffusant des mensonges sur des dissensions internes tout en détruisant en silence, jusqu’à ce que nous nous réveillions et que Gaza soit complètement étouffée.
Plan de déplacement
Des sources sur le terrain ont confirmé au Centre palestinien d’information (CPI) que l’occupation cherche à déplacer le reste de la population vers l’ouest, déjà surpeuplé de déplacés, en vue d’occuper complètement ce qui reste de la ville.
Le plan annoncé par l’occupant dans un calendrier précis est mis en œuvre sur le terrain sans tapage médiatique, tandis que le discours sioniste se concentre sur la promotion de ses conflits internes, selon les sources.
La réalité est que ce qui reste de Gaza vit au bord de l’effondrement total, et que seuls quelques jours nous séparent peut-être de sa chute aux mains de l’occupant, dans une guerre sanglante qui ne se contente pas des bombardements, mais utilise la famine comme moyen de siège, laissant plus d’un million de personnes face à la soif, à la faim et à la mort.
Dix-huit ans de blocus et trente-huit ans d’occupation n’ont pas mis fin à la résistance de Gaza, mais ces moments sont les plus dangereux de son histoire moderne. Dans un silence international total, l’avancée sur la ville se poursuit, tandis que les Gazaouis continuent leur vie parmi les décombres, attendant une aube dont ils ne savent pas si elle leur apportera le salut ou un nouveau cycle d’enfer.
Depuis octobre 2023, l’État occupant commet un génocide à Gaza, qui comprend des meurtres, la famine, la destruction et les déplacements forcés, ignorant tous les appels internationaux et les ordonnances de la Cour internationale de justice lui enjoignant d’y mettre fin.
Ce génocide a fait plus de 61.827 morts et 155.275 blessés, plus de 10.000 disparus, et une famine qui a coûté la vie à des dizaines de personnes, tandis que plus de deux millions de Palestiniens vivent dans des conditions de déplacement forcé au milieu d’une destruction totale.
Source : Centre palestinien d’Information