Les États-Unis, Israël et la Syrie se rencontrent à Paris pour discuter du couloir d’aide de Sweida

Al Mayadeen, 12 août 2025.  Les États-Unis servent de médiateurs dans les pourparlers entre « Israël » et la Syrie pour créer un « couloir humanitaire » vers Sweida, prétendument dans le but d’aider la communauté druze dans un contexte de problèmes de sécurité et de risques politiques.

Mercredi 6 août, un convoi d’aide humanitaire et alimentaire est arrivé dans la province de Sweida, au sud de la Syrie, dans le cadre des efforts déployés pour atténuer la crise humanitaire que subit la région. (source tesaaworld.com)

L’administration Trump tente actuellement de négocier un accord qui établirait un couloir humanitaire reliant « Israël » à la ville de Sweida, dans le sud de la Syrie, afin de faciliter l’acheminement de l’aide à la communauté druze de cette région, selon les déclarations d’un responsable américain et de deux responsables israéliens qui se sont entretenus avec Axios.

Un accord potentiel entre les gouvernements syrien et israélien sur un couloir humanitaire risque de créer une fausse impression de progrès, qui pourrait être exploitée pour permettre à « Israël » de réaliser de nouveaux gains dans le sud de la Syrie.

Alors qu’un couloir humanitaire pourrait potentiellement améliorer les conditions à Sweida, où l’instabilité persiste malgré un cessez-le-feu, et que l’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur le blocage des routes d’aide et l’aggravation de la sécurité, le gouvernement syrien a averti les États-Unis qu’un tel passage pourrait être exploité par les milices druzes pour la contrebande d’armes.

L’envoyé américain en Syrie, Tom Barrack, doit s’entretenir mercredi à Paris avec le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shibani, afin de négocier un accord, marquant la deuxième réunion de haut niveau entre les parties en seulement trois semaines après un quart de siècle de désengagement diplomatique quasi total entre « Israël » et la Syrie.

Cela fait suite à une rencontre diplomatique sans précédent le 26 juillet, lorsque al-Shibani s’est entretenu avec des représentants israéliens de haut rang à Paris, lors d’une réunion facilitée par Barrack, comme le rapporte Ben Caspit dans The Monitor.

L’article indique que les discussions de haut niveau impliquant Dermer et le conseiller à la sécurité nationale israélien Tzachi Hanegbi, tous deux alliés clés du Premier ministre Benjamin Netanyahu, représentent le résultat de mois d’efforts diplomatiques discrets qui avaient été activement promus par le président américain Donald Trump.

Article original en anglais sur Al Mayadeen / Traduction MR