Suzanne, amie et camarade si chère…

Paris, 14 septembre 2024. Ami.e.s et camarades, nous avons l’infinie tristesse de vous faire savoir que notre chère camarade Suzanne Le Manceau s’est éteinte ce samedi 14 septembre, à l’âge de 73 ans.

Notre peine est immense, à la mesure de la contribution de Suz, notre Suz, aux combats que nous avons partagés.

Suzanne avait travaillé comme enseignante spécialisée. Quelles que furent les difficultés de ce travail, elle évoquait toujours avec bienveillance et humour ses relations avec ces enfants « différents ». Elle était syndiquée et s’opposait à toute dégradation des conditions de travail dans l’enseignement. Elle avait pratiqué le Võ-Viêtnam et c’est lors d’un stage de cet art martial qu’elle fit la connaissance de Bernard qui devint son compagnon, un compagnon qui était aussi un camarade et qui lui transmit les fruits de son expérience militante.

Nous perdons aujourd’hui une camarade dont les hautes qualités militantes vont nous manquer. Suz était à la fois déterminée et rigoureuse dans ses engagements politiques, même dans les moments difficiles du militantisme. Elle assurait avec constance et une grande responsabilité les tâches qui lui avaient été confiées ou qu’elle avait décidé de s’assigner volontairement. Jusqu’à ces tout derniers temps, malgré la progression de sa maladie, elle continuait à agir avec la plus grande conviction – mais à l’opposé de tout sectarisme – pour la cause qu’elle défendait.

Nous perdons aussi une camarade, une amie, une compagne toujours à l’écoute des autres, d’une grande richesse humaine, dont la générosité, la chaleur et le sourire affectueux nous ont accompagné·e·s si heureusement.

Pour certains d’entre nous, nous avons rencontré Suz dans les combats antifascistes de Ras l’front et nous avons vécu avec elle cette longue lutte pour la libération des militant·e·s d’Action directe au sein du Collectif Ne Laissons Pas Faire !

Présente bien sûr depuis la création il y a vingt ans du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (CLGIA) puis pleinement engagée au sein de la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah (CUpLGIA), c’est avec une détermination sans faille qu’elle apporta sa contribution exemplaire au développement de la mobilisation pour faire connaître le cas de ce militant communiste libanais emprisonné en France, pour mobiliser de plus en plus de personnes dans le combat pour sa libération, pour rallier peu à peu les hommes et les femmes engagées dans le soutien à la résistance palestinienne afin qu’ils s’emparent avec esprit de solidarité et internationalisme de la cause de Georges Abdallah.

Suz, chère Suz, nous continuerons ton combat pour la justice et la liberté et, à ton exemple, on ne lâchera rien !

Nous organiserons prochainement dans un lieu approprié une rencontre en hommage à notre camarade disparue.

Paris, le 14 septembre 2024.

Le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (CLGIA)
La Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (CUpLGIA)