The New Arab, 9 janvier 2023. Le nouveau ministre israélien d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a déclaré dimanche qu’il avait ordonné à la police de retirer les drapeaux palestiniens des espaces publics.

Un vieux palestinien défie les soldats israéliens lors de la manifestation contre les colonies israéliennes dans le village de Beit Dajan près de Naplouse en Cisjordanie occupée. [Getty]

La directive de Ben-Gvir, qui dirige un parti ultranationaliste dans le nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu et, en tant que ministre, supervise la police, adopte une ligne dure en exigeant leur retrait.

La décision fait suite à la libération la semaine dernière du prisonnier palestinien de longue date, Karim Younis, reconnu coupable d’avoir enlevé et tué un soldat israélien en 1983, qui a agité un drapeau palestinien lorsqu’il était accueilli en héros dans son village du nord d’Israël.

Ben-Gvir, dans un communiqué, a déclaré que le fait d’agiter le drapeau palestinien est un acte « de soutien au terrorisme ».

Karim Younis, le jour de sa libération après quarante ans d’incarcération, à Arara (Israël), le 5 janvier 2023. AHMAD GHARABLI / AFP

« Il est impossible que des contrevenants agitent des drapeaux terroristes, incitent et encouragent le terrorisme, j’ai donc ordonné le retrait des drapeaux soutenant le terrorisme de l’espace public et l’arrêt de l’incitation contre Israël », a déclaré Ben-Gvir.

Les Palestiniens de l’intérieur des frontières d’Israël (à l’exclusion de la Cisjordanie occupée et de l’enclave côtière assiégée de la bande de Gaza) représentent environ un cinquième de la population actuelle et la plupart sont des descendants de Palestiniens qui sont restés dans l’État nouvellement fondé après le nettoyage ethnique sioniste de la population. En 1948.

Article original en anglais sur The New Arab / Traduction MR