Al-Mayadeen, 26 juin 2022. Lorsque le président américain Joe Biden visitera “Israël” le mois prochain, il sera accueilli par un nouveau Premier ministre et une demande de budget spécial pour le développement d’armes laser qui fonctionneront en tandem avec les systèmes opérationnels de sécurité aérienne tels que le Dôme de fer.

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Les États-Unis fournissent à “Israël” 3,3 milliards de dollars de financement militaire étranger (foreign military fund, FMF) par an, dont 500 millions de dollars pour des initiatives militaires de coopération en matière de missiles. La dernière proposition vise à renforcer cette composante du FMF, et des sources militaires estiment qu’il faudra environ 300 millions de dollars de financement supplémentaire.

M. Biden se rendra au Moyen-Orient du 13 au 16 juillet. Il a récemment déclaré que sa visite en “Israël” porterait sur des « questions de sécurité ».

Rafael et Elbit Systems, deux entreprises israéliennes, développent des systèmes laser pour l’interception de missiles et de drones, mais des fonds supplémentaires sont nécessaires pour terminer le travail.

M. Biden prévoit maintenant de s’arrêter dans des installations de l’armée de l’air israélienne, où des prototypes des systèmes laser seront présentés, selon le plan de voyage révélé par des responsables. 

Malgré les bouleversements politiques provoqués par la décision du Premier ministre Naftali Bennett, lundi, de dissoudre le cabinet et de se retirer, cette demande, ainsi que les objectifs militaires d'”Israël” en général, devraient rester à l’ordre du jour. Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid sera Premier ministre au moment de la visite de Biden, avec une élection en toile de fond des conversations.

Une source israélienne de haut niveau a déclaré à Breaking Defense que « les relations entre les États-Unis et Israël sont solides. Les questions qui seront abordées lors de la visite sont de la plus haute importance tant pour les États-Unis que pour Israël. Je suis convaincu que les discussions seront fructueuses pour les deux parties. »

Giora Eiland, ancien chef du Conseil national de sécurité israélien, a dit que les intérêts des États-Unis et d'”Israël” « sont symétriques dans les principales questions comme l’Iran et le Golfe, de sorte qu’il n’est tout simplement pas pertinent de savoir qui est le Premier ministre israélien qui discutera de ces questions avec Biden. »

Le nucléaire saoudien

Un autre sujet que les Israéliens devraient aborder avec M. Biden lors de sa visite est l’ambition constante de l’Arabie saoudite d’atteindre la puissance nucléaire, a rapporté Breaking Defense.

Les Saoudiens encouragent un projet de construction d’un réacteur nucléaire pour produire de l’électricité et ont récemment déclaré que les principaux candidats pour remporter le projet sont une entreprise russe, une entreprise chinoise et une entreprise sud-coréenne.

L’exclusion de la société américaine Westinghouse de la compétition a suscité l’inquiétude à Washington.

M. Biden devrait aborder la question lors de sa visite à Riyad, car Washington ne veut pas que des entreprises de ses deux principaux rivaux remportent un marché aussi crucial pour son allié du Golfe. “Israël” a les mêmes inquiétudes, mais selon des sources gouvernementales israéliennes, les Saoudiens ne sont pas satisfaits de deux critères américains pour traiter avec la société américaine : un engagement saoudien de ne pas enrichir d’uranium sur son sol et la signature du traité de non-prolifération nucléaire.

Selon des responsables de la sécurité, “Israël” craint qu’un programme nucléaire saoudien ne se transforme en un programme nucléaire militaire – qu'”Israël” possède déjà – déclenchant une course aux armements régionale avec Téhéran.

Un rapport israélien publié l’année dernière par l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) précise que l’intérêt du royaume pour le nucléaire « n’est pas nouveau, pas plus que l’inquiétude selon laquelle, dans certaines circonstances et conditions, Riyad pourrait poursuivre un programme nucléaire militaire. Les hauts dirigeants du royaume ont évoqué la question à plus d’une occasion et ont déclaré que le royaume acquerra une capacité nucléaire si l’Iran le fait et que le royaume cherche à contrôler tous les composants du cycle du combustible nucléaire. »

Article original en anglais sur Al-Mayadeen / Traduction MR