La communauté internationale doit empêcher le transfert forcé des communautés de Masafer Yatta, approuvé par la Haute Cour de justice israélienne

B’Tselem, 5 mai 2022. Après plus de 20 ans de procédures judiciaires, la Haute Cour de Justice d’Israël a jugé hier (4 mai) que le transfert forcé de centaines de Palestiniens de leurs maisons et la destruction de leurs communautés – dans le but évident de s’approprier leurs terres au service des intérêts juifs – est légal. Les juges ont ainsi prouvé une fois de plus que les occupés ne peuvent pas s’attendre à ce que la justice soit rendue par le tribunal de l’occupant.

La communauté de Khirbet Humsa après la démolition, 2 février 2021 (Photo Aref Daraghmeh, B’Tselem)

La décision, qui bâtit une interprétation juridique sans fondement avec des faits décontextualisés, montre clairement qu’il n’existe aucun crime que les juges de la Haute Cour ne trouveront pas le moyen de légitimer. En utilisant un langage édulcoré, l’hypocrisie et les mensonges, les juges ont une fois de plus rempli leur rôle dans le régime israélien de suprématie juive et ont ouvert la voie à la commission du crime de transfert forcé, tout en inversant la réalité : la décision fait des victimes palestiniennes les délinquants « illégaux », tout en présentant le régime d’apartheid comme la victime.

La communauté internationale doit empêcher Israël de transférer de force les communautés de Masafer Yatta et s’assurer, si ce crime est commis, que les responsables – y compris les ministres du gouvernement, les hauts gradés de l’armée et les juges de la Cour suprême – soient tenus pour responsables.

Article original en anglais sur B’Tselem / Traduction MR