Les diplomates des « Accords d’Abraham » se réunissent à Bahreïn après la réunion avec Israël

The New Arab, 26 juin 2022. Des diplomates des Etats-Unis, d’Israël et de quatre pays arabes se réuniront à Bahreïn lundi, ont déclaré des responsables israéliens, trois mois après avoir promis de renforcer leur coopération lors d’une réunion en Israël.

Manifestation contre l’accord des États du Golfe visant à normaliser les liens avec Israël, sur la place Manarah à Ramallah, en Cisjordanie, le 15 septembre 2020. Photo : AFP via Anadolu Agency / Issam Rimawi

Cette réunion s’était tenue en mars dans le kibboutz Sde Boker, dans le désert du Naqab (ou Néguev). Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’était joint à ses homologues d’Israël, des Émirats arabes unis, d’Égypte, de Bahreïn et du Maroc.

Les discussions qui se tiendront à Manama, la capitale du Bahreïn, réuniront des responsables des ministères des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, du Bahreïn et du Maroc – qui ont tous normalisé leurs relations avec Israël en 2020 – et de l’Égypte, qui a fait la paix avec Israël en 1979.

Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham, négociés par l’ancien président américain Donald Trump. Le Maroc a ensuite rétabli ses relations avec Israël dans le cadre d’un autre accord négocié par Trump.

Les Palestiniens ont considéré les accords d’Abraham comme une trahison de leur cause, soulignant qu’ils récompensaient Israël alors que celui-ci continuait d’occuper la Cisjordanie et d’assiéger la bande de Gaza et violait régulièrement les droits humains des Palestiniens.  

Washington a déclaré qu’il souhaitait que la réunion soit annuelle et qu’elle inclue l’Autorité palestinienne et la Jordanie – une autre nation arabe qui reconnaît Israël, mais qui l’a de plus en plus critiqué pour sa répression violente des Palestiniens à Jérusalem.

M. Blinken a exprimé son ferme soutien aux accords d’Abraham, mais a averti, lors de la réunion du Néguev, qu’ils ne pouvaient remplacer la construction de la paix israélo-palestinienne.

Les réunions visent à approfondir la coopération dans des domaines tels que l’eau, le tourisme, la santé, l’énergie, la sécurité alimentaire et la sécurité régionale.

Israël a également trouvé une cause commune avec les États arabes du Golfe dans leurs relations tendues avec l’Iran.

La réunion de lundi « servira également de jalon avant la visite attendue du président américain au Moyen-Orient », a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le président Joe Biden se rendra en Israël, en Cisjordanie occupée par Israël et en Arabie saoudite du 13 au 16 juillet – son premier voyage au Moyen-Orient depuis son entrée en fonction.

Une fois sur place, il participera à un sommet du Conseil de coopération du Golfe avec les dirigeants de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de Bahreïn, du Koweït et d’Oman, ainsi qu’avec les dirigeants de l’Égypte, de l’Irak et de la Jordanie, a indiqué un responsable américain.

Article original en anglais sur The New Arab / Traduction MR