Etats-Unis : « Nous rejetons l’idée que les actions d’Israël envers les Palestiniens constituent un apartheid »

Washington (QNN), 2 février. Les États-Unis ont déclaré mardi qu’ils rejetaient l’idée que les actions d’Israël à l’égard des Palestiniens constituent un apartheid, après qu’Amnesty International a déclaré que les actions d’Israël contre les Palestiniens correspondent à la définition internationale de l’« apartheid » (Lire Amnesty International : “L’apartheid israélien est une réalité incontournable”, sur Chronique de Palestine.

« Nous avons nos propres normes et processus rigoureux pour déterminer les violations potentielles des droits de l’homme, pour documenter ce que nous voyons se produire dans le monde, y compris chaque année dans le rapport sur les droits de l’homme », a déclaré le porte-parole du département d’État, Ned Price, aux journalistes mardi.

« Je rejette l’idée que les actions d’Israël constituent un apartheid. Les propres rapports du ministère n’ont jamais utilisé une telle terminologie. »

M. Price a ajouté : « Je pense qu’il est important, en tant que seul État juif au monde, que le peuple juif ne soit pas privé de son droit à l’autodétermination, et nous devons veiller à ce qu’il n’y ait pas deux poids deux mesures. »

Mais M. Price a esquivé la question d’un journaliste qui lui demandait : « Pensez-vous que de telles accusations relèvent de l’antisémitisme ? ».

M. Price a répondu : « Nous avons eu l’occasion d’en parler avec nos homologues israéliens. »

Il n’a pas non plus répondu au journaliste Mat Lee de l’Associated Press, qui a déclaré que les États-Unis avaient deux poids, deux mesures en ce qui concerne les violations des droits de l’homme dénoncées par les ONG contre ‘Israël’.

Les États-Unis ont « cité Amnesty International sur l’Éthiopie, sur Cuba, sur la Chine et le Xinjiang, sur l’Iran, sur la Birmanie, sur la Syrie », a déclaré M. Lee.

« Pourquoi toutes les critiques de ces groupes à l’égard d’Israël sont-elles presque toujours rejetées par les États-Unis, alors qu’elles sont acceptées, saluées et approuvées […] lorsque les critiques portent sur d’autres pays, notamment des pays avec lesquels vous avez des divergences politiques importantes ? » a demandé M. Lee.

Price a répondu que les États-Unis ont critiqué ‘Israël’, y compris dans leurs propres rapports.

« Nous soutenons les efforts du gouvernement israélien, [et] de l’Autorité palestinienne, aux côtés des militants des droits de l’homme, pour faire en sorte que les responsables des violations et des abus des droits de l’homme rendent des comptes », a déclaré M. Price.

« Nous continuons d’insister auprès d’Israël et de l’Autorité palestinienne sur la nécessité de s’abstenir, comme vous nous l’avez entendu dire à plusieurs reprises, d’actions unilatérales qui exacerbent les tensions », a-t-il déclaré.

Les forces israéliennes démolissent une structure commerciale appartenant à des Palestiniens dans la ville d’Anata, à Jérusalem occupée. (Crédit : Al-Qastal)

« Cela inclut l’annexion de territoires, les activités de colonisation, les démolitions, l’incitation à la violence et l’octroi de compensations aux individus emprisonnés pour des actes de terrorisme. »

« Nous prenons au sérieux toutes les allégations d’atteintes aux droits humains – c’est vrai dans le monde entier – y compris les allégations de détention arbitraire, et nous continuons dans le monde entier à demander instamment le respect des droits humains. »

Amnesty International a déclaré dans un nouveau rapport qu »Israël’ commet « le crime d’apartheid contre les Palestiniens » et doit être tenu responsable de les traiter comme « un groupe racial inférieur ».

Publié mardi, le rapport de 278 pages du principal groupe de défense des droits détaille la manière dont les autorités d’occupation israéliennes appliquent un système d’oppression et de domination contre les Palestiniens.

Cette enquête accablante montre comment les saisies massives de terres et de biens palestiniens, les homicides illégaux, les transferts forcés, les restrictions drastiques à la circulation et le déni de la nationalité et de la citoyenneté des Palestiniens sont autant d’éléments d’un système « qui équivaut à un apartheid au regard du droit international ».

Amnesty a déclaré que ce système est entretenu par des violations qui, selon le groupe de défense des droits, « constituent un apartheid en tant que crime contre l’humanité, tel que défini dans le Statut de Rome et la Convention sur l’apartheid. »

Amnesty International a également demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de prendre en compte le « crime d’apartheid dans l’enquête qu’elle mène actuellement dans le TPO » et a appelé tous les États à « exercer leur compétence universelle pour traduire en justice les auteurs des crimes d’apartheid. »

Article original en anglais sur Quds News Network / Traduction MR