Partager la publication "Témoignages de Gazaouis : La survie qui s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza – partie 211/4 novembre – La guerre et ses effets catastrophiques sur la bande de Gaza"
Brigitte Challande, 5 novembre 2024. Abu Amir nous envoie ce texte dans la journée du 4 novembre ; comment lutter contre le secteur commercial et les bureaux de change qui exploitent honteusement la guerre pour se faire encore plus d’argent sur le dos de la population gazaouie en faisant de la souffrance une source de profit ?
« Gaza a récemment été exposée à l’une des pires catastrophes humanitaires qu’elle ait connues ces dernières années ; la guerre en cours a eu de graves répercussions sur la vie de la population, qui souffre aujourd’hui de retombées complexes menaçant la stabilité de sa vie et de ses moyens de subsistance. Ces souffrances sont dues à plusieurs facteurs, dont les plus importants sont la pénurie de denrées alimentaires et la difficulté d’accès à l’aide, le chaos sécuritaire croissant et le monopole des marchands sur les produits de base, qui ajoutent un fardeau énorme à la population, compte tenu de la tragédie qu’elle vit.
D’abord, la fermeture des principaux points de passage depuis le début de la guerre a entraîné une pénurie critique de fournitures de base, qui a considérablement affecté la disponibilité des denrées alimentaires et des produits fondamentaux. L’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza est devenue extrêmement difficile, les camions chargés de nourriture et de médicaments sont incapables d’atteindre ceux qui en ont le plus besoin. Ce siège étouffant exacerbe la souffrance des personnes déplacées dans les camps et les abris, car elles manquent des éléments les plus élémentaires d’une vie décente. L’acheminement et la distribution de l’aide à ces familles est un défi difficile à relever, car les restrictions de mouvement empêchent de fournir une aide humanitaire efficace, ce qui accroît la sévérité de la crise humanitaire qui étouffe la bande de Gaza.
Deuxièmement, l’absence de sécurité et la propagation de la criminalité sont devenues un phénomène inquiétant, avec la multiplication des vols et des enlèvements contre rançon. Ces actes augmentent la peur et l’anxiété des citoyens, à un moment où ils recherchent la sécurité et la stabilité au milieu de cette destruction continue. Le sentiment de sécurité est devenu un luxe rare, surtout avec l’effondrement de la structure de sécurité qui maintenait l’ordre dans la bande, ce qui menace de désintégrer le tissu social et d’augmenter les conflits entre les membres de la société qui vivent dans la crainte constante d’être la prochaine victime de la vague de chaos sécuritaire.
Troisièmement, certains marchands ont exploité ces circonstances difficiles pour monopoliser les marchandises et augmenter les prix des denrées alimentaires et des produits de base de manière insensée, rendant la vie des citoyens encore plus difficile. Face à cette réalité, les habitants de Gaza luttent pour satisfaire leurs besoins quotidiens, car les prix des denrées alimentaires ont atteint des niveaux que les citoyens ordinaires ne peuvent pas supporter, ce qui aggrave la crise de la pauvreté et accroît les souffrances des personnes qui doivent satisfaire leurs besoins fondamentaux. Les habitants de la bande de Gaza ne peuvent échapper à cette hausse croissante des prix qu’en rationnant leur consommation de nourriture et de produits de première nécessité, avec les répercussions négatives sur leur santé et leur vie quotidienne.
Dans un geste sans précédent, les familles de la ville de Deir al-Balah ont publié une déclaration annonçant leur décision de fermer le marché commercial de la ville à partir du mardi 4 novembre 2024, jusqu’à nouvel ordre, pour protester contre la hausse continue et injustifiée des prix. Cette décision s’inscrit dans le contexte de la crise que traverse la bande de Gaza sous la pression de l’escalade israélienne et du siège qui paralyse tous les aspects de la vie à Gaza. Cette fermeture vise à briser le contrôle des marchands qui exploitent ces circonstances difficiles, en les empêchant d’augmenter les prix et d’exploiter le besoin urgent de nourriture de la population.
La déclaration souligne que la fermeture englobe toutes les activités commerciales, stoppant ainsi complètement le mouvement d’achat et de vente. Cette mesure vise à mettre un terme à la cupidité des commerçants, qui augmentent les prix de manière exagérée, en profitant de l’absence de supervision et de l’ouverture des marchés. Les fils des familles de Deir al-Balah ont également appelé les autorités officielles, représentées par la municipalité, le gouvernorat et les services de sécurité, à assumer sérieusement leurs responsabilités en matière de contrôle des prix et de surveillance des marchés, et à imposer des sanctions à ceux qui manipulent les prix.
Dans leur déclaration, les familles ont confirmé qu’elles continueront à appliquer cette fermeture jusqu’à ce que les prix reviennent à leur niveau normal, appelant la communauté locale à s’unir et à coopérer pour faire face aux prix élevés, et ont exhorté les citoyens à s’abstenir d’acheter toute marchandise sur les marchés jusqu’à ce que les prix soient contrôlés et reviennent à la normale. Cet appel s’inscrit dans le cadre de la recherche de l’unité des rangs face à l’exploitation pratiquée par les marchands, et de la revendication de leurs droits à vivre dignement dans ces circonstances dramatiques.
Par cette démarche audacieuse, les habitants de Gaza expriment leur rejet explicite des commerçants qui exploitent la crise, et affirment que leurs souffrances ne doivent pas être une source de profit pour certains. La fermeture du marché de Deir al-Balah représente une tentative de rétablir une certaine justice sur le marché et de protéger les droits des personnes à une vie moins dure au milieu de la guerre qui fait rage.
Compte tenu de la crise actuelle et de la guerre dans la bande de Gaza, il est devenu presque impossible pour les habitants d’accéder aux services bancaires de base, car les banques n’ont pas ouvert leurs portes depuis le début du conflit. Face à cette situation, les habitants de la bande de Gaza, en particulier les employés dont le revenu principal est constitué par les salaires, ont été contraints de chercher d’autres moyens d’accéder à leur argent. Ils ont trouvé une solution temporaire dans les bureaux de change qui transfèrent l’argent des comptes bancaires vers des espèces, en utilisant des applications électroniques. Cependant, ce qui devait être une solution pratique pour contourner la fermeture des banques s’est transformé en un nouveau fardeau pour les citoyens .
Une grande partie des habitants de Gaza dépendent de leurs salaires mensuels, qu’ils soient employés de l’Autorité nationale palestinienne, du gouvernement du Hamas ou d’institutions locales. En l’absence d’autres options, ces employés ont été contraints de se rendre dans les bureaux de change pour retirer leur argent par le biais d’applications de transfert électronique. Cependant, les bureaux de change ont profité de cette crise pour augmenter le taux de commission sur les transferts à 27%, un taux qui a été interprété comme une exploitation flagrante des circonstances actuelles et considéré par beaucoup comme un nouveau fardeau pour les citoyens. Cette forte augmentation du taux de commission est non seulement injustifiée mais catastrophique, et augmente la souffrance des résidents de la bande de Gaza qui souffrent déjà du fardeau de la pauvreté et de l’insécurité.
Imaginez qu’un employé de Gaza, après avoir attendu un mois entier pour recevoir son salaire, se voit contraint de renoncer à plus d’un quart de son salaire en échange de sa conversion en espèces. Cela signifie qu’une personne qui gagne 2.000 shekels par mois ne recevra en réalité qu’environ 1.460 shekels après déduction de la commission. À la lumière des conditions économiques difficiles, qui incluent la hausse des prix des matériaux de base et leur rareté sur les marchés, cette importante déduction représente un coup dur pour les familles gazaouies qui souffrent déjà d’un faible revenu et de dépenses élevées.
Ce pourcentage élevé de la commission a suscité le mécontentement général des citoyens, car beaucoup considèrent qu’il s’agit d’une exploitation grossière de la crise humanitaire à Gaza. Au lieu de fournir leurs services de manière à alléger le fardeau qui pèse sur la population en cette période critique, ces bureaux ont exploité les conditions difficiles pour réaliser d’importants bénéfices. De nombreux citoyens ont qualifié ce comportement de cupide et ont demandé aux autorités responsables d’intervenir pour limiter cette exploitation et réglementer le travail des bureaux de change afin de s’assurer que les intérêts de la population ne sont pas manipulés.
Face à cette situation, il est devenu nécessaire que les parties concernées, qu’il s’agisse de l’Autorité palestinienne, des collectivités locales ou même des organisations humanitaires, jouent leur rôle pour limiter l’exploitation des crises et contrôler le travail des bureaux de change. Il faut que les commissions imposées sur les transferts d’argent soient clairement contrôlées afin qu’elles ne dépassent pas des limites raisonnables, surtout en cette période où le secteur subit des répercussions économiques catastrophiques en raison de la guerre et du blocus en cours.
Il est également urgent de réfléchir à des solutions alternatives et sûres qui permettent aux citoyens d’accéder à leur argent sans subir ces commissions exorbitantes. Par exemple, il est possible d’envisager le développement d’outils numériques gouvernementaux ou en coopération avec des organisations internationales, qui permettent aux citoyens de transférer et de retirer de l’argent avec des commissions faibles ou symboliques, ce qui atténuerait la gravité de la crise financière actuelle.
Enfin, il convient de souligner que ces taux de commission élevés rendent la vie plus difficile à Gaza, et que les citoyens gazaouis sont confrontés à de plus grandes difficultés de vie. Alors que les crises s’intensifient autour de lui, il est regrettable que le citoyen se trouve contraint de payer des coûts exorbitants pour obtenir de l’argent qui est à l’origine son droit, et non un luxe. Cette dure réalité exige une véritable solidarité et la responsabilisation de ceux qui cherchent à faire des gains au détriment de la souffrance des habitants de la bande de Gaza. »
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Le 4 novembre, Marsel nous envoie les informations suivantes :
« Bureau des médias du gouvernement à Gaza :
▪️ 1.800 martyrs et 4.000 blessés suite à l’agression contre le nord de la bande de Gaza.
▪️ Le gouvernorat du nord est ravagé par l’agression israélienne en cours.
▪️ L’occupation a détruit des hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza, les a mis hors service et a pris pour cible leur personnel médical.
▪️ L’occupation a empêché l’entrée de 3800 camions humanitaires dans le gouvernorat du nord et continue d’affamer les civils.
▪️ L’occupation pose des barils explosifs et continue de détruire les infrastructures civiles.
▪️ L’occupation a empêché une campagne de vaccination des enfants dans le gouvernorat du nord, poursuivant ainsi le plan de génocide.
Le bilan de l’agression de l’occupation contre la bande de Gaza s’élève à 43.374 martyrs et 102.261 blessés.
Les enfants des écoles solidaires, photos à l’appui, continuent d’apprendre malgré les destructions. »
Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel :
*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.
*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.
Tous les deux sont soutenus par l’UJFP en France.
1ère partie des témoignages : du 20.11 au 15.12. 2ème partie : du 18 au 27.12. 3ème partie : du 30.12.2023 au 01.01.2024. 4ème partie : les 3 et 4 janvier. 5ème partie : les 7 et 8.01. 6ème partie : les 9 et 10 janvier. 7ème partie : du 11 au 15 janvier. 8ème partie : du 16 au 18 janvier. 9ème partie : nouveaux récits, du 16 au 18 janvier. 10ème partie : les 18 et 19 janvier. 11ème partie : les 19 et 20 janvier. 12ème partie : les 21 et 22 janvier. 13ème partie : 22 janvier. 14ème partie : 23-24 janvier. 15ème partie : 25 et 26 janvier. 16ème partie : 25 au 27 janvier. 17ème partie : 28 janvier. 18ème partie : 29 et 30 janvier. 19ème partie : 30.1 et 2.2. 20ème partie : 3 au 6 février. 21ème partie : 7 et 8 février. 22ème partie : 8 février. 23ème partie : 10 au 12 février. 24ème partie : 13 et 14 février. 25ème partie : 16 février. 26ème partie : du 17 au 19 février. 27ème partie : 20-21 février. 28ème partie : 23 février. 29ème partie : 24-26 février. 30ème partie : 26-29 février. 31ème partie : 29 février/1er mars. 32ème partie : 1-2 mars. 33ème partie : 3-4 mars. 34ème partie : 4 mars. 35ème partie : 5 mars. 36ème partie : 6-7 mars. 37ème partie : 8-9 mars. 38ème partie : 10-11 mars 2024. 39ème partie : 13 mars. 40ème partie : 14 mars. 41ème partie : 14-15 mars. 42ème partie : La situation des pêcheur.e.s. 43ème partie : 17 mars. 44ème partie : 19 mars. 45ème partie : 22 mars. 46ème partie : 23 mars. 47ème partie : 23 mars (suite). 48ème partie : 25 mars. 49ème partie : 27-28 mars. 50ème partie : 29-30 mars. 51ème partie : 1-2 avril. 52ème partie : 3 avril. 53ème partie : 5 avril. 54ème partie : 3-6 avril. 55ème partie : 7 avril. 56ème partie : 10 avril. 57ème partie : 11-12 avril. 58ème partie : 14 avril. 59ème partie : 15-16 avril. 60ème partie : 16-17 avril. 61ème partie : 17/18 avril. 62ème partie : 19 avril. 63ème partie : 19 avril. 64ème partie : 23 avril. 65ème partie : 26 avril. 66ème partie : 28 avril – Réflexions d’Abu Amir. 67ème partie : 28 avril. 68ème partie : 1-2 mai. 69ème partie : 1-4 mai. 70ème partie : 5-6 mai. 71ème partie : 6 mai. 72ème partie : 7 mai (1). 73ème partie : 7 mai (2). 74ème partie : 9 mai. 75ème partie : 9 mai (1). 76ème partie : 10 mai. 77ème partie : 11 mai. 78ème partie : 12 mai. 79ème partie : 14 mai. 80ème partie : 17 mai. 81ème partie : 18 mai. 82ème partie : 19 mai. 83ème partie : 19-20 mai. 84ème partie : 21 mai (1). 85ème partie : 21 mai (2). 86ème partie : 23-24 mai. 87ème partie : 23-24 mai (1). 88ème partie : 26 mai. 89ème partie : 27 mai. 90ème partie : 31 mai. 91ème partie : 1er juin. 92ème partie : 2 juin. 93ème partie : 3 juin. 94ème partie : 4 juin. 95ème partie : 6 juin. 96ème partie : 7 juin. 97ème partie : 3-4-5 juin. 98ème partie : 8 juin. 99ème partie : 1-6 juin. 100ème partie : 8 juin. 101ème partie : 10-12 juin. 102ème partie : 12 juin. 103ème partie : 8 et 13 juin. 104ème partie : 13 juin. 105ème partie : 17 juin. 106ème partie : 19 juin (1). 107ème partie : 19 juin (2). 108ème partie : 22 juin. 109ème partie : 23 juin. 110ème partie : 24 juin. 111ème partie : 25 juin. 112ème partie : 26 juin. 113ème partie : 26 juin (1). 114ème partie : 27 juin. 115ème partie : 28 juin. 116ème partie : 30 juin. 117ème partie : 2 juillet. 118ème partie : 3 juillet. 119ème partie : 5 juillet. 120ème partie : 6 juillet. 121ème partie : 7 juillet. 122ème partie : 8 juillet. 123ème partie : 9 juillet. 124ème partie : 10 juillet. 125ème partie : 12 juillet. 126ème partie : 13 juillet. 127ème partie : 12-13 juillet. 128ème partie : 19 juillet. 129ème partie : 21 juillet. 130ème partie : 23 juillet. 131ème partie : 20-26 juillet. 132ème partie : 27 juillet. 133ème partie : 28 juillet. 134ème partie : 29 juillet. 135ème partie : 30 juillet. 136ème partie : 30 juillet-1. 137ème partie : 31 juillet. 138ème partie : 3 août. 139ème partie : 4 août. 140ème partie : 7 août. 141ème partie : 7 août-1. 142ème partie : 9 août. 143ème partie : 10 août. 144ème partie : 10 août-1. 145ème partie : 11 août. 146ème partie : 13 août. 147ème partie : 15 août. 148ème partie : 17 août. 149ème partie : 18 août. 150ème partie : 19 août. 151ème partie : 19 août/1. 152ème partie : 20 août. 153ème partie : 21 août. 154ème partie : 22-23 août. 155ème partie : 25 août. 156ème partie : 27 août. 157ème partie : 27 août-1. 158ème partie : 29 août. 159ème partie : 30 août. 160ème partie : 30 août-1. 161ème partie : 3 septembre. 162ème partie : 4 septembre. 163ème partie : 6 septembre. 164ème partie : 6 septembre-1. 165ème partie : 9 septembre. 166ème partie : 10 septembre. 167ème partie : 11 septembre. 168ème partie : 13 septembre. 169ème partie : 14 septembre. 170ème partie : 15 septembre. 171ème partie : 17 septembre. 172ème partie : 18 septembre. 173ème partie : 20 septembre. 174ème partie : 21-22 septembre. 175ème partie : 23 septembre. 176ème partie : 24 septembre. 177ème partie : 25 septembre. 178ème partie : 28 septembre. 179ème partie : 27 septembre. 180ème partie : 27 septembre/1. 181ème partie : 29/30 septembre. 182ème partie : 1er octobre. 183ème partie : 2 octobre. 184ème partie : 3 octobre. 185ème partie : 4 octobre. 186ème partie : 5 octobre. 187ème partie : 7 octobre. 188ème partie : 8 octobre. 189ème partie : 9 octobre. 190ème partie : 5-11 octobre. 191ème partie : 12 octobre. 192ème partie : 13 octobre. 193ème partie : 15 octobre. 194ème partie : 16 octobre. 195ème partie : 17 octobre. 196ème partie : 18-19 octobre. 197ème partie : 20 octobre. 198ème partie : 21 octobre. 199ème partie : 23 octobre. 200ème partie : 23 octobre (suite). 201ème partie : 24 octobre. 202ème partie : 25 octobre. 203ème partie : 26 octobre. 204ème partie : 26 octobre (suite). 205ème partie : 26-27 octobre. 206ème partie : 28 octobre. 207ème partie : 29 octobre. 208ème partie : 31 octobre. 209ème partie : 3 novembre. 210ème partie : 3 novembre.
Pour participer à la collecte "Urgence Guerre à Gaza" : HelloAsso.com
Les témoignages sont également publiés sur UJFP; Altermidi.org