Partager la publication "Le ciel de Gaza : La beauté au milieu des ruines après deux ans de génocide israélien"
Nour Mohamed, 8 décembre 2025. À Gaza, le ciel offre souvent une beauté presque irréelle, contrastant avec le paysage qui s’étend en contrebas.
À l’aube, de douces teintes pastel se déploient à l’horizon : rose, ambre et bleu pâle se fondent délicatement au-dessus de la Méditerranée.
La nuit venue, lorsque la ville s’assombrit, le ciel, immaculé et sans faille, apparaît immense, paisible et envoûtant.
Mais sous cette toile idyllique se cache une tout autre réalité.
Après deux années de génocide israélien dévastateur, une grande partie de Gaza témoigne de sa destruction. Des quartiers entiers ont été réduits à un amas de béton et de ferraille. Les rues, autrefois animées, serpentent désormais entre les décombres, les immeubles effondrés et les vestiges de commerces, d’écoles et de maisons. La terre est jonchée de débris, la poussière flotte dans l’air et les repères familiers qui rythmaient le quotidien ont laissé place aux ruines. Ce contraste, entre le ciel serein et le paysage dévasté, crée une dualité surréaliste. Pour de nombreux habitants, lever les yeux au ciel est une parenthèse enchantée, un rappel de ce qui subsiste encore dans un paysage brisé. Le ciel devient un symbole de la résilience palestinienne, un rare élément de l’environnement épargné par les assauts. Pourtant, la terre reflète les dures conséquences du génocide : le déplacement, la perte et l’immense défi de la reconstruction.
Les enfants lèvent encore les yeux et montrent du doigt les nuages qui semblent raconter des histoires. Les adultes s’assoient près de leurs tentes la nuit, contemplant les étoiles et la lune, faute d’électricité pour éclairer leurs abris. Dans ces instants fugaces, la beauté du ciel devient un réconfort discret.
Mais la terre sous leurs pieds, brûlée, dévastée, lourde du poids du génocide israélien, est un paysage de survie et de persévérance, où chaque débris a jadis appartenu à un souvenir, une famille, un rêve.
À Gaza, le ciel est magnifique. La terre est dévastée. Et entre les deux, la vie continue, fragile, déterminée, attendant le moment où la vue d’en haut et le monde d’en bas pourront enfin se rejoindre en paix, loin de l’occupation israélienne.
Article original en anglais sur Quds News Network / Traduction MR
