Alarabiya news, 5 janvier 2025. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué dans une frappe aérienne israélienne l’année dernière alors qu’il se trouvait dans la salle des opérations de guerre du groupe militant, selon de nouveaux détails révélés dimanche par un haut responsable du Hezbollah.

Hommage à Nasrallah sur le lieu de son élimination le 30 novembre 2024 (source)

Une série de frappes aériennes israéliennes ont rasé plusieurs bâtiments dans la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre 2024, tuant Nasrallah. Le ministère libanais de la Santé a déclaré que six personnes étaient mortes. Selon les informations de presse, Nasrallah et d’autres hauts responsables se réunissaient dans la clandestinité.

L’assassinat de Nasrallah, qui dirigeait le Hezbollah depuis 32 ans, a transformé des mois de frappes de faible intensité entre Israël et les militants en une guerre totale qui a ravagé une grande partie du sud et de l’est du Liban pendant deux mois jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre en vigueur le 27 novembre.

« Son Éminence [Hassan Nasrallah] dirigeait la bataille et la guerre depuis cet endroit », a déclaré le haut responsable de la sécurité du Hezbollah, Wafiq Safa, lors d’une conférence de presse dimanche près du site où Nasrallah a été tué. Il a déclaré que Nasrallah était mort dans la salle des opérations de guerre. Il n’a pas donné d’autres détails.

Les médias libanais avaient rapporté que Safa avait été la cible de frappes aériennes israéliennes dans le centre de Beyrouth avant le cessez-le-feu, mais qu’il semblait indemne.

Au cours de la première phase du cessez-le-feu, le Hezbollah est censé déplacer ses combattants, ses armes et ses infrastructures loin du sud du Liban au nord du fleuve Litani, tandis que les troupes israéliennes qui ont envahi le sud du Liban doivent se retirer toutes dans les 60 jours. Les soldats de l’armée libanaise doivent être déployés en grand nombre et, aux côtés des Casques bleus des Nations Unies, constituer la seule présence armée dans le sud du Liban.

Le Liban et le Hezbollah ont critiqué les frappes et les survols israéliens en cours dans tout le pays et le retrait de seulement deux des dizaines de villages libanais qu’il contrôle. Israël affirme que l’armée libanaise n’a pas fait sa part dans le démantèlement des infrastructures du Hezbollah.

L’actuel chef du Hezbollah, Naim Qassem, a prévenu samedi dans un discours télévisé que ses combattants pourraient frapper Israël si ses troupes ne quittaient pas le sud d’ici la fin du mois.

Safa a déclaré que le président du Parlement Nabih Berri, qui a négocié l’accord de cessez-le-feu avec Washington, a déclaré au Hezbollah que le gouvernement rencontrerait bientôt l’envoyé américain Amos Hochstein. « Et à la lumière de ce qui se passe, alors il y aura une décision », a déclaré Safa.

Hochstein avait dirigé les efforts de la navette diplomatique pour parvenir à la trêve fragile.

Article original en anglais sur Alarabiya.net / Traduction MR