Netanyahou déclare que le Golan syrien occupé est israélien « pour l’éternité »

Al Mayadeen, 10 décembre 2024. Le Golan syrien occupé est israélien « pour l’éternité », a déclaré lundi le Premier ministre israélien d’occupation, Benjamin Netanyahou, après 60 ans de confrontations avec la Syrie sous la direction du président aujourd’hui renversé Bachar al-Assad et de son père, l’ancien président Hafez al-Assad.

Le Grand Israël rêvé par les fondateurs du sionisme, « du Nil à l’Euphrate ».

S’exprimant à al-Qods occupée, Netanyahou a remercié le président élu américain Donald Trump d’avoir reconnu l’« annexion » du territoire par Israël en 1981 lors de son premier mandat présidentiel et a déclaré que « le Golan fera partie de l’État d’Israël pour l’éternité ».

Netanyahou a en outre souligné que le contrôle des forces d’occupation israéliennes sur les hauteurs « garantit notre sécurité et notre souveraineté ». Les actions d' »Israël » sont considérées comme une « violation de l’accord de désengagement » de 1974 entre « Israël » et la Syrie, selon les Nations Unies et tous les pays voisins de la Palestine occupée.

L’occupation israélienne au-delà du plateau du Golan sera « temporaire », selon les Etats-Unis

Les Etats-Unis ont à leur tour appelé lundi à ce que la récente incursion d' »Israël » en Syrie au-delà du plateau du Golan syrien autrefois occupé reste strictement « temporaire », suite aux inquiétudes des Nations Unies selon lesquelles cette action viole l’accord de désengagement de 1974.

Le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a déclaré que les actions d' »Israël » étaient une réponse au retrait de l’armée syrienne de la zone.

« Il s’agit d’une action temporaire qu’ils ont prise », a déclaré M. Miller aux journalistes. « En fin de compte, nous voulons que cet accord soit pleinement respecté, et nous surveillerons pour nous assurer qu’Israël s’y conforme », a-t-il déclaré.

Lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis exhortaient « Israël » à se retirer sur ses positions antérieures, Miller a fait référence à l’accord de 1974 établi après la guerre de 1973. Il a noté que l’accord exigeait qu' »Israël » se retire mais a refusé de préciser un calendrier, utilisant la situation instable en Syrie comme prétexte.

« Israël a déclaré que ces actions sont temporaires pour défendre ses frontières. Ce ne sont pas des actions permanentes », a souligné Miller. En outre, il a ensuite expliqué que les États-Unis recherchent « une stabilité durable entre Israël et la Syrie, ce qui signifie que toutes les parties doivent adhérer à l’accord de désengagement de 1974 ».

Miller a également exprimé sa compréhension des préoccupations d' »Israël », citant le récent retrait de l’armée syrienne des positions proches de la zone tampon négociée. Il a souligné les craintes que le vide qui en résulte puisse être exploité par des groupes terroristes.

Article original en anglais sur Al Mayadeen / Traduction MR