Sont inclus les communiqués du mouvement Hamas, du Jihad islamique palestinien et de Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies pour les Territoires palestiniens occupés.

Middle East Eye, 8 juin 2024. L’armée israélienne a bénéficié du soutien des États-Unis pour sauver quatre captifs de Gaza lors d’une « opération de jour complexe » à Nuseirat qui a tué plus de 200 Palestiniens.

Un responsable américain a déclaré à Axios que la cellule américaine en Israël avait « soutenu » les efforts visant à sauver les captifs.

Plus tard, CNN a rapporté qu’un responsable américain avait déclaré que la cellule américaine était une équipe en place pour soutenir Israël depuis le 7 octobre en collectant des informations.

L’agence de presse a indiqué que « une source proche du dossier » a déclaré qu’il n’y avait « pas de troupes américaines sur le terrain » lors de l’opération de samedi.

Plus tôt samedi, l’armée a déclaré avoir « ciblé les infrastructures terroristes dans la région de Nuseirat », au nord de la ville de Deir al-Balah, au centre de l’enclave assiégée.

Le bureau des médias du gouvernement palestinien à Gaza a déclaré que le bilan de l’attaque israélienne sur le centre de Gaza avait atteint au moins 210 morts, avec 400 blessés supplémentaires.

Le ministère palestinien de la Santé a confirmé qu’un grand nombre de Palestiniens morts et blessés étaient arrivés à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa. La plupart d’entre eux étaient des enfants et des femmes.

« L’occupation a anéanti le camp de réfugiés de Nuseirat. Des civils innocents et non armés ont été bombardés dans leurs maisons. Je n’ai jamais rien vu de tel. C’est une catastrophe », a déclaré Nidal Abdo, un habitant de la région, à Middle East Eye.

« Je suis venu du camp jusqu’à l’hôpital à pied. Je ne peux pas décrire comment nous avons fui. J’ai vu des enfants morts et des morceaux de corps éparpillés partout pendant que nous fuyions. Personne n’a pu les aider. J’ai vu un homme âgé tué sur une charrette tirée par des animaux. »

« Nuseirat était en train d’être anéanti. C’était l’enfer. »

Le Hamas a publié samedi un communiqué condamnant la complicité américaine dans l’opération.

Il déclare : « La participation américaine à l’opération criminelle menée aujourd’hui prouve une fois de plus le rôle complice de l’administration américaine, sa pleine participation aux crimes de guerre commis dans la bande de Gaza, [et] la fausseté de ses positions déclarées sur la situation humanitaire et sa préoccupation pour la vie des civils. »

Le Hamas a déclaré que l’annonce de la « libération d’un certain nombre de ses prisonniers » à Gaza, faisant référence aux captifs israéliens sauvés, ne changerait pas « l’échec stratégique d’Israël dans la bande de Gaza » après huit mois de « massacres, génocide, siège et famine ».

« Notre vaillante résistance maintient toujours le plus grand nombre en sa possession et est capable d’augmenter son nombre de prisonniers », indique le communiqué.

Les quatre captifs israéliens secourus s’appelaient Noa Argamani, Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv.

La jeune femme et les trois hommes, qui seraient en bonne santé, ont été transportés à l’hôpital de Tel Hashomer pour des examens plus approfondis.

Tous les quatre ont été capturés par le Hamas le 7 octobre lors du festival de musique Supernova.

Des images publiées samedi montraient Noa Argamani serrant son père dans ses bras après sa libération.

« L’opération héroïque menée par [l’armée israélienne] qui a libéré et ramené chez eux Noa Argamani, Shlomi Ziv, Andrey Kozlov et Almog Meir Jan est un triomphe miraculeux », a déclaré le Forum des otages et des familles disparues dans un communiqué.

L’attaque du 7 octobre a fait 1.171 morts et des centaines d’Israéliens ont été emmenés à Gaza. On pense que 116 des 251 personnes capturées seraient toujours détenues à Gaza.

Plus tôt cette semaine, l’armée israélienne a annoncé avoir vérifié la mort de quatre Israéliens détenus par le Hamas, sur la base de renseignements récemment acquis.

Selon le quotidien israélien Haaretz, l’armée israélienne vérifiait s’ils avaient été tués par le groupe. On savait que les quatre captifs étaient vivants lorsqu’ils sont entrés à Gaza.

Chaim Peri, 79 ans, Amiram Cooper, 84 ans, Yoram Metzger, 80 ans, et Nadav Popplewell, 51 ans, auraient été ensemble dans la région de Khan Younis et seraient morts ensemble il y a plusieurs mois.

En décembre, le Hamas a publié une vidéo de Peri, Cooper et Metzger vivants, et en mars, le Hamas a déclaré que les trois avaient été tués par des frappes israéliennes.

Les corps des quatre sont détenus par le Hamas, a indiqué l’armée israélienne.

Le nombre total de captifs dont la mort a été confirmée s’élève désormais à 43.

Article original en anglais sur Middle East Eye / Traduction MR

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Israël massacre plus de 200 Palestiniens et tue plusieurs de ses prisonniers pour en libérer 4

L’armée d’occupation israélienne a perpétré un massacre odieux à Nusseirat et l’a présenté comme une « opération de sauvetage d’otages ». Plus de 210 martyrs sont tombés lors d’un bombardement massif et d’un raid des forces sionistes.

Selon des témoignages, Israël a utilisé la « jetée humanitaire » construite par les États-Unis pour faire entrer furtivement une unité de soldats israéliens et, semble-t-il, de soldats américains. Les soldats se sont infiltrés à bord d’un camion d’aide humanitaire au camp de réfugiés de Nuseirat. Une fois à l’intérieur, ils ont été découverts par des Palestiniens, ce qui a entraîné des bombardements aériens israéliens incessants et des soldats qui ont ouvert le feu à l’intérieur du marché central, tuant plus de 210 Palestiniens et en blessant des centaines.

La « jetée humanitaire » se révèle être une jetée d’occupation, d’assassinat et de massacre. Les États-Unis, comme d’habitude, sont un partenaire direct de l’effusion de sang. Des sources locales ont rapporté que des membres de l’armée d’occupation en civil ont également pénétré la zone dans des véhicules civils.

Abu Obeida, porte-parole des Brigades al-Qassam du Hamas, a déclaré :

« Ce que l’ennemi sioniste a perpétré dans la région de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, est un crime de guerre aggravé, et les premiers à en souffrir sont ses captifs. L’ennemi a réussi à libérer certains de ses captifs en commettant d’horribles massacres, mais en même temps, il en a tué certains au cours de l’opération. L’opération représente un grand danger pour les prisonniers ennemis et aura un impact négatif sur leurs conditions et leur vie. »

Cette opération honteuse aurait pu être évitée si l’entité sioniste avait accepté la proposition de cessez-le-feu le mois dernier, ce qui aurait permis de libérer tous les prisonniers sionistes, prouvant une fois de plus que les objectifs de l’occupation ne sont pas de récupérer les captifs, mais de poursuivre ses objectifs génocidaires. L’armée d’occupation a mobilisé des dizaines de milliers de soldats et en a perdu des milliers pour récupérer seulement quatre captifs, huit mois après leur capture par la Résistance. Sans parler de la mort et de la destruction infligée à Gaza et à sa population…

La Résistance avait pourtant souligné que « le prix que nous exigerons pour cinq ou dix prisonniers vivants est le même que celui que nous aurions accepté pour tous les prisonniers s’ils n’avaient pas été tués par les bombardements de l’ennemi. »

Source : Le Cri des Peuples

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Communiqué du Jihad islamique palestinien suite au massacre de Nuseirat

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Le crime de guerre qui fait honte à l’humanité commis par l’entité nazie criminelle dans le camp de Nusseirat et dans des zones de la région centrale de la bande de Gaza, qui a conduit au martyre et à la blessure de centaines de personnes et à la destruction de bâtiments sur la tête d’enfants, de femmes et de réfugiés civils, confirme que les crimes de l’entité dépassent toutes les valeurs et toutes les frontières, et que son existence même est une honte pour l’humanité.

Si l’entité, après huit mois d’humiliation goûtée dans les rues de Gaza aux mains des combattants héroïques, se vante d’avoir réussi à récupérer quelques captifs sur plus d’une centaine qui restent aux mains des héros de la résistance, ce n’est rien d’autre que l’expression de son incapacité militaire, de terrain et politique.

La participation des États-Unis à cet horrible massacre a révélé que l’administration Biden est plus qu’un simple partenaire de l’occupation dans le génocide contre notre peuple, et que toutes les affirmations de cette administration concernant la protection des civils ne sont que pure hypocrisie. Le sang des enfants, des femmes et des innocents martyrisés tout au long de cette guerre maudit cette administration, qui couvre les criminels de guerre de l’entité pour qu’ils poursuivent leur agression.

L’administration américaine et ses alliés et agents, qui considèrent le meurtre d’innocents, d’enfants et de femmes comme un dommage collatéral justifié par la poursuite de la libération de prisonniers, sont les mêmes qui ont appelé à condamner l’opération Déluge d’Al-Aqsa visant à libérer des milliers de prisonniers des prisons de l’ennemi, montrant ainsi des signes clairs d’hypocrisie et de deux poids, deux mesures.

L’ennemi, soutenu par l’administration américaine, se trompe s’il pense que l’holocauste qu’il a commis aujourd’hui changera la position de la résistance et son adhésion à ses exigences, au premier rang desquelles l’arrêt du génocide contre notre peuple. Nous appelons les peuples libres du monde et toutes les forces vives à se mobiliser le plus largement possible pour faire pression sur l’administration américaine et l’obliger à mettre fin à cette criminalité.

Mouvement du Jihad islamique palestinien.

Samedi 2 Dhul-Hijjah 1445 de l’Hégire – 8 juin 2024

Source : Le Cri des Peuples

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Communiqué de Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés :

« Soulagée que quatre otages aient été libérés. Cela n’aurait pas dû se faire aux dépens d’au moins 200 Palestiniens, dont des enfants, tués et plus de 400 blessés par Israël et des soldats prétendument étrangers, alors qu’ils se cachaient perfidement dans un camion humanitaire. Il s’agit là d’un « camouflage humanitaire » à un autre niveau.

Israël a utilisé les otages pour légitimer le meurtre, la blessure, la mutilation, la privation de nourriture et le traumatisme des Palestiniens à Gaza. Et tout en intensifiant la violence contre les Palestiniens dans le reste des territoires occupés et en Israël.

Israël aurait pu libérer tous les otages, vivants et intacts, il y a 8 mois, lorsque le premier cessez-le-feu et échange d’otages a été mis sur la table. Pourtant, Israël a refusé afin de continuer à détruire Gaza et les Palestiniens en tant que peuple.

Il s’agit d’une intention génocidaire transformée en action.

Clair comme de l’eau de roche. »

Source en anglais / en français